Selon le rapport d’analyse des performances 2024 de l’Association professionnelle des Systèmes Financiers Décentralisés du Burkina Faso (AP/SFD-BF), récapitulant les données de 61 institutions de microfinance, le secteur a enregistré un encours de crédits de 402,22 milliards F CFA en 2024, contre 373,17 milliards en 2023, soit une progression de 7,77 % ; et un encours d’épargne établi à 453,04 milliards de FCFA, contre 407,71 milliards en 2023, soit une hausse de 11,14 %.
Au de l’année 2024, malgré un contexte difficile, le secteur de la microfinance burkinabè a continué de jouer son rôle d’acteur de soutien à l’économie locale et à l’inclusion financière. En effet, selon le rapport d’analyse des performances 2024 de l’Association professionnelle des Systèmes Financiers Décentralisés du Burkina Faso (AP/SFD-BF), intitulé : « Performance, inclusion et résilience : le secteur de la microfinance burkinabè face aux défis de 2024 », récapitulant les données de 61 institutions de microfinance, le secteur a encore performé en matière de financement de l’économie locale, de mobilisation de l’épargne locale, de fonds propres, etc.
A titre illustratif, l’encours de crédits octroyés de la soixantaine d’institutions de microfinance (IMF) a atteint 402,22 milliards F CFA en 2024, contre 373,17 milliards F CFA en 2023, soit une progression de 7,77 %. Cette croissance du crédit, malgré un environnement économique marqué par la hausse des prix, des défis sécuritaire et humanitaire et des contraintes de liquidité sur les marchés financiers, illustre la capacité des institutions de microfinance à répondre aux besoins de financement des ménages et des micro-entreprises, souligne le rapport.
140,97 milliards FCFA de fonds propres,
en hausse de 10,76 %
Elle traduit également la solidité du modèle communautaire de confiance et de proximité et une contribution directe à la relance économique locale à travers le financement des chaînes de valeur agricoles et du commerce de proximité. L’encours d’épargne a également connu une tendance haussière en s’établissant à 453,04 milliards F CFA en 2024, alors qu’il était de 407,71 milliards F CFA en 2023 ; ce qui représente une hausse de 11,14 %. Selon le rapport, cette performance s’expliquerait par un ensemble de facteurs, à savoir, entre autres, la proximité et la confiance communautaire, l’innovation et la digitalisation, la diversification des produits d’épargne, les campagnes de sensibilisation.
Pour ce qui est du total des actifs consolidés des IMF membres de l’AP/SFD-BF, il a connu une croissance de 11,64 %, en passant de 621,69 milliards F CFA en 2023 à 694,14 milliards F CFA en 2024. Même tendance haussière observée au niveau des fonds propres qui se sont établis à 140,97 milliards F CFA contre 127,26 milliards F CFA en 2023, soit un taux de progression de 10,76 %. Malgré le contexte de défis sécuritaire et humanitaire, le secteur de la microfinance burkinabè continue d’enregistrer de nouveaux clients ou membres.
Clients ruraux en baisse
En effet, le nombre de clients actifs a atteint 1 798 572 en 2024, contre 1 681 779 en 2023, correspondant un taux de progression de 6,94 %. L’un des faits marquant du rapport de performance 2024 réside dans la progression de la proportion des clients féminins du secteur de la microfinance. Au cours de l’année écoulée, 54,5 % des clients des IMF sont des femmes, contre 47,2 % en 2023 et 47,1 % en 2022.
Le rapport de l’AP/SFD-BF note également du recul du nombre des clients des IMF en milieu rural. En 2024, 27,5 % des clients étaient ruraux contre 31,5% en 2023, soit un recul de 12,70 % ; tandis qu’en 2024, 72,5 % des clients sont urbains, contre 68,5 % en 2023, soit une progression de 5,84 %. Cette évolution traduit une re-concentration de l’activité de microfinance dans les centres économiques et reflète la dynamique des micro entreprises urbaines, des petits commerces et du secteur informel qui restent des segments clés pour les SFD, explique l’AP/SFD-BF.
Il convient de constater que la hausse du nombre de clients contraste avec le nombre de guichets ou d’antennes implantés sur le territoire national, qui connait un recul depuis 2022. En 2024, les IMF affichaient au compteur 553 guichets ou d’antennes, contre 610 en 2023 (soit une régression de 9,34 %), 645 en 2022.
La Rédaction
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