Nadège Traoré, directrice générale de Coris Asset Management : « l’investissement à la bourse est réel, la rentabilité est réelle et le gain est certain »

Nadège Traoré est la directrice générale de Coris Asset Management, une Société de Gestion d’Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (SGO). Titulaire d’une maitrise en économie, gestion des entreprises et des organisations et d’un master 2 en finances d’entreprise et du marché financier, elle totalise 16 ans d’expérience sur le marché financier régional de l’UEMOA. Dans cette interview qu’elle a accordé à votre média en ligne spécialisé dans le traitement de l’information financière, C’Finance, le 5 février 2025, à Ouagadougou, Mme Traoré présente les différents produits qu’offre les fonds communs de placement ainsi que les avantages, en termes de rendements, d’y investir son argent. Elle y aborde également la contribution de l’investissement boursier au développement des entreprises et de l’économie du Burkina Faso et de la zone UEMOA, les facteurs qui freinent l’activité des SGO, les défis à relever et les perspectives pour un meilleur développement du marché financier régional.
C’Finance : Coris Asset Management est un intermédiaire du marché financier, boursier. Pouvez-vous nous présenter les principaux produits qu’elle offre au public ?
Nadège Traoré (N.T) : Coris Asset Management est une Société de gestion d’Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (SGO), agréée depuis 2013 par le régulateur régional qui est l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) de l’UEMOA. Nous avons pour activité principale d’offrir à la clientèle des opportunités de placements sur des Fonds communs de placements (FCP) que nous gérons sur le marché financier de l’UEMOA, en mettant à sa disposition un produit structuré.
Un Fonds commun de placement est un instrument de placement regroupant l’épargne de plusieurs investisseurs pour investir dans divers titres comme les actions, les obligations, ou des titres du marché monétaire. Aujourd’hui, Coris Asset Management gère trois FCP. Le tout premier, appelé FCP Coris Actions, est orienté vers les actions cotées à la BRVM (Bourse régionale des valeurs mobilières). Ce produit est destiné à toute personne qui désire investir sur la BVRM et qui est prompte à supporter un certain risque lié aux fluctuations, à la hausse comme à la baisse, que subissent les actions sur le marché. C’est donc un Fonds qui suit la tendance des titres qui le composent.
Le deuxième produit que nous commercialisons est FCP Performance. Il est un Fonds diversifié, car il est composé d’actions et d’obligations. Dans ce fonds, le risque est assez mitigé. Il est également destiné à tout investisseur qui veut investir sur le marché boursier régional. Notre troisième produit est FCP Assurances qui est un Fonds purement monétaire, il ne comporte aucune action, il n’y a que des obligations. Tout investisseur qui ne veut pas prendre de risque, tout en s’assurant des rentabilités intéressantes, peut investir son argent dans ce Fonds.
C. F : Concrètement, comment Coris Asset Management intervient sur le marché boursier ?
N.T : Coris Asset Management intervient sur le marché de la BRVM en collectant l’épargne des différents investisseurs. Nous recevons toute catégorie de personnes, sans distinction de profession. Nous récoltons donc l'épargne de monsieur X, Y ou de madame Z. Ce paquet d'argent forme une enveloppe que nous utilisons pour acheter, soit des actions, soit des obligations, ou les deux pour mettre dans le Fonds commun de placement qui est comme un panier où chacun vient mettre ce qu'il a comme argent à investir à la BRVM. Et cette somme globale est ensuite utilisée pour payer tout ce que nous avons comme produits existant sur le marché financier régional et sur le marché monétaire.
C.F : Sur le marché financier, outre les SGO, il y d’autres intermédiaires comme les Sociétés de gestion et d’intermédiation (SGI). Quelle est la différence entre ces acteurs du marché financier ?
N.T : La SGO et la SGI sont des acteurs commerciaux, toutes deux agréées par le régulateur du marché financier régional. Elles interviennent sur le marché financier et sont complémentaires. La SGO comme Coris Asset management propose des placements collectifs tandis que la SGI comme Coris Bourse propose des placements individuels. La SGI est l’acteur habilité à faire des négociations sur le marché financier. La SGO ne fait pas de négociations sur le marché ; elle est cliente de la SGI.

Nous, nous investissons sur le marché en passant par la SGI Coris Bourse. Sur le marché financier régional, il y a 25 SGO agréés par le régulateur. Elles sont regroupées au sein de l’Association des Sociétés de Gestion d’OPCVM et de Patrimoine de l’UEMOA (ASGOP). Au Burkina Faso, nous avons deux SGO.
C.F : Quel est l’intérêt pour un client de passer par une SGO comme Coris Asset Management pour investir en bourse ?
N.T : Contrairement à une SGI, la SGO est beaucoup plus accessible en termes de capital de départ souhaité. Le deuxième avantage est la diversité qu'on peut avoir avec son investissement, dans les différents produits qu'offre la SGO. En payant des parts d'un Fonds commun de placement, vous êtes indirectement co-propriétaires de l'ensemble des actions qui composent ce FCP. Par contre, pour un investissement à la SGI, il vous faut investir dans plusieurs actions, c’est assez lourd. Un troisième avantage est qu'en cas de besoin de désinvestir, le traitement est beaucoup plus léger et souple à la SGO par rapport à la SGI.
C.F : Certains pensent qu’il faut réunir beaucoup d’argent pour investir en bourse. Qui peut investir sur le marché par l’entremise d’une SGO comme Coris Asset Management ? Et à quelles conditions ?
N.T : Tout le monde, personne physique ou morale, personne en activité ou à la retraite, peut investir en bourse via une SGO comme Coris Asset Management. Par l'entremise de notre société, le montant minimal que nous demandons est de 25.000 F CFA. Avec ces 25.000 F CFA, vous devenez client à la BRVM, vous détenez des parts dans un Fonds commun de placement. À partir de cette date, vous êtes libre de faire grossir votre investissement, quel que soit le montant, sans stress, à votre rythme.
C.F : Lorsqu’un investisseur apporte ses 25 000 FCFA, qui détermine dans quelles actions ou obligations, son argent va être investi : la SGO ou l’investisseur ?
N.T : Quand vous nous apportez par exemple vos 25 000 F CFA, ensemble nous allons décider du Fonds sur lequel il faut investir cet argent. En fonction de votre sensibilité, on décidera par exemple d'aller sur le Fonds diversifié qui est FCP Coris Performance.
Nous avons un comité de placement à l'interne qui se réunit périodiquement pour analyser les opportunités d’investissement que nous avons sur le marché, en fonction bien attendu de la trésorerie dont dispose le Fonds commun de placement. Pour ce qui est de telle action ou obligation à acheter ou à revendre, la décision nous revient. Car, en optant pour le Fonds commun de placement, vous faites d'office une gestion mandatée.

C.F : Pour celui qui veut investir sur le marché boursier à travers une SGO, comment doit-il s’y prendre ?
N.T : La démarche est déjà de prendre attache avec la SGO. Vous pouvez par exemple nous contacter. On échange pour mieux vous connaître ! Est-ce que vous êtes prompt à supporter des variations à la hausse ou à la baisse des titres ? Est-ce que vous voulez un investissement durable ? Et en fonction de ce que nous aurons comme informations sur vous et le temps également durant lequel vous voulez investir, nous allons vous proposer un ou deux des trois Fonds communs de placement.
Une fois que cette approche est faite, et que nous avons appris à mieux vous connaître, nous allons vous demander de renseigner un document qu'on appelle bulletin de souscription. Nous allons vous demander des documents permettant de vous identifier, notamment une photocopie de votre pièce d'identité ou passeport. Nous allons aussi vous demander une facture d'électricité ou d’eau permettant de connaitre votre lieu d’habitation et deux photos d'identité pour constituer le dossier et procéder maintenant à l'ouverture de votre compte dans nos livres.
Une fois que le compte est ouvert et qu'on a la preuve de votre approvisionnement, nous allons maintenant vous attribuer le nombre de parts qui vous reviennent en fonction du montant que vous avez investi. C'est ainsi que la relation va démarrer ; et à tout moment, vous pourrez avoir la situation à date de votre investissement dans nos différents Fonds communs de placement.
C.F : Avec le risque lié aux fluctuations à la baisse ou à la hausse des titres, quel pourrait être le taux de rendement quand on investit sur le marché boursier ?
N.T : Les taux de rendement varient, ils ne sont pas identiques pour tous les clients, étant donné qu’ils viennent sur le marché à des moments différents. À titre d'exemple, pour l'investissement réalisé au cours de l'année 2024 sur le FCP Coris Actions, nous avons pu dégager une rentabilité de 17%. Sur le FCP Coris performance, nous sommes à plus de 14% ; et une rentabilité de plus de 7% au niveau du FCP Assurances.
Mais nos Fonds communs existent depuis de nombreuses années. Pour l'investissement cumulé sur le FCP Coris Actions, qui a plus de 10 ans d'expérience, nous avons une rentabilité cumulée de plus de 50%. Il en est de même pour le FCP Coris Performance. Pour le Fonds commun de placement Coris Assurances, qui existe depuis quatre ans, nous avons une rentabilité cumulée de plus de 14%.
C.F : Si l’on devrait faire une comparaison entre les taux de rendement de l’investissement sur le marché boursier à travers une SGO et les taux de rendement des placements au niveau des autres institutions financières….
N.T : On va essayer de limiter le cadre, car on ne peut comparer que ce qui est comparable. Si on va se comparer aux autres produits tels que les placements classiques dans les institutions financières, notamment les banques, nous pouvons dire que les Fonds communs de placements de placement sont plus souples, avec des rentabilités intéressantes et évolutives.
Si vous prenez un quelconque placement dans une institution qui vous donne un taux fixe de 3,5% l'année, à la SGO, vous avez une rentabilité évolutive. Une année donnée, vous pouvez avoir une rentabilité de 2%, 7% l'année suivante et 9% l'année d'après ; après vous pouvez vous retrouver à 7% encore. Mais quand vous cumulez ces rendements, vous verrez que la rentabilité au niveau du Fonds commun de placement est beaucoup plus intéressante que les taux fixes auxquels nous sommes habitués.
Par contre, il faut accepter prendre le risque et s'attendre à ce que, d'une année à une autre, on n'ait pas le même taux de rentabilité ; mais à terme, il est beaucoup plus intéressant que tout autre investissement qu'on aurait pu réaliser sur un produit financier.
C.F : Comme vous l’avez dit plus haut, la SGO est une gestion mandatée. Le client a-t-il la possibilité de suivre l'évolution de son investissement et par quel canal ?
N.T : Le client a effectivement la possibilité de suivre son investissement. En venant dans nos locaux, il peut le faire aisément. Via internet, on peut également lui communiquer sa situation à tout moment. Et c'est un service gratuit.
C.F : Pendant longtemps, on a pensé que l'investissement sur le marché boursier est une affaire de riches, d’intellectuels ou des gens d'une certaine classe sociale et qu’il n’est pas fait par exemple pour le paysan au village. Que répondez-vous à cette critique ?
N.T : C'est une observation qui est discutable. De façon générale, le Groupe Coris a l'avantage de faire autrement que ce que font les autres, dans tous les secteurs où nous intervenons. Je l'ai dit tantôt, tout client, peut, à partir de 25 000 F CFA, investir à la Bourse via Coris Asset Management. Qu'on soit du secteur privé, du secteur public, intellectuel ou non intellectuel, commerçant, vendeuse de galettes ou de cacahuètes au bord de la rue, tout le monde peut être client d’une SGO et investir en Bourse. Il suffit juste d'accepter de consentir les 25 000 F CFA au départ. Et après nous sommes ouverts à des participations de 1000 F CFA, 2000 F CFA, 5000 F CFA, 10 000 F CFA… Il n’y a aucune restriction.

C.F : Peut-on dire que les SGO sont un acteur clé du développement du marché financier régional ?
N.T : Les SGO sont un acteur important et incontournable dans le développement du marché financier régional. L'ensemble de l’ASGOP capitalise à date plus de 2000 milliards F CFA d'actifs nets. Ce n'est pas négligeable ! C'est tout ce volume que nous essayons de gérer à travers les différents produits que nous offrons aux investisseurs.
C.F : Malgré leur rôle combien important sur le marché financier, les SGO ne sont pas connus du grand public, surtout comparés aux SGI. Qu’est-ce qui explique cela ?
N.T : Il y a plusieurs explications. Déjà les SGI ont existé avant les SGO qui sont venus bien après. Les investisseurs ont déjà pris l'habitude de connaître les SGI. Et ensuite, les SGI sont plus nombreuses et implantées dans nos différents pays de l’UEMOA. Il y a donc cet aspect qui nous pénalise un peu. Mais, cela dit, nous essayons autant que possible, de nous faire connaître à travers plusieurs canaux de communication et de rassurer les investisseurs potentiels que nous sommes également des acteurs majeurs incontournables dans le développement du marché financier régional.
C.F : Quels sont les défis ou contraintes auxquels les SGO font face sur le marché financier régional d’une manière générale et au Burkina Faso en particulier ?
N.T : Les défis sont connus. Nous avons cette situation de crise sécuritaire qui affecte notre activité. On a l’habitude de dire que l'agent n'aime pas le bruit. Quand il y a donc beaucoup de bruit autour, l'argent se fait un peu rare. Il y a donc déjà cette situation qui n'est pas favorable, ni à nous, ni à d'autres acteurs du marché financier régional. Il y a également la conjoncture économique qui a un impact négatif sur le développement de notre activité.
Certes, l’activité boursière n'est pas réservée à une classe de riches, mais au regard des difficultés financières, économiques que beaucoup d'acteurs rencontrent, investir en bourse n'est peut-être pas la priorité actuelle pour beaucoup d'investisseurs potentiels que nous avons sur le marché. Ce sont là quelques éléments qui bloquent tout de même le développement de notre activité, sans compter que nous ne sommes pas encore très bien connus sur la place du Burkina Faso.
C.F : Sur le plan de la règlementation, n’y a-t-il pas de défis à relever ?
N.T : Le régulateur est dans son rôle de protéger les épargnants, à travers les différentes instructions, circulaires qui sont mises prises et auxquelles nous nous allions fortement. Nous ne pensons pas que le cadre règlementaire soit un frein. Peut-être qu'il faille mieux vulgariser l'activité, mieux sensibiliser les différents acteurs intervenant sur le marché pour que ces différentes questions soient accessibles et compréhensibles par tous.
C.F : Il y a la question de l’absence d’harmonisation de la fiscalité sur les titres sur le marché financier régional qui est souvent présentée par les acteurs comme une contrainte…
N.T : C'est effectivement un problème. L'harmonisation de la fiscalité sur les titres et bien d'autres éléments seraient profitables pour les investisseurs et permettraient de conforter l'ensemble des acteurs. Rien que ce matin (NDLR : l’entretien a eu lieu le 5 février 2025), nous avons eu une rencontre avec le directeur de la BVRM où il est ressorti que les SGO basées en Côte d'Ivoire ont dû entreprendre des actions auprès du fisc pour se faire comprendre, faire connaitre l’activité et faire accepter par le fisc que la taxe sur les opérations bancaires leur soit appliquée en lieu et place de la TVA. Ce sont des questions qui existent et tant qu'elles ne sont pas traitées de façon unique pour l'ensemble des sociétés, elles peuvent pénaliser les clients. Si la TVA est élevée ici, l'investisseur va trouver qu'il est plus avantageux pour lui d'aller investir en Côte d'Ivoire ! Ce sont des questions qui bloquent quand même l'activité. Car quoi qu’on dise, l'investisseur est regardant, il essaie de se renseigner, de comparer les différentes possibilités, les avantages qu'il y a sur le marché.
C.F : Il y a aussi le projet d’intégration des marchés boursiers africains. Certains voit en cette intégration une opportunité pour mieux développer le marché, d’autres estiment qu’elle constitue une menace, surtout pour les acteurs de notre marché régional qui ont une expérience relativement jeune en matière boursière, par rapport aux autres. Quelle est votre opinion sur la question ?
N.T : Si l’on veut grandir et atteindre certains standards, il faut accepter de suivre aussi la marche. Il faudrait qu’il y ait des textes qui encadrent ce marché financier unique pour l'ensemble des acteurs. Déjà qu'on n'a pas la même monnaie, cela pourrait rendre assez difficile cette interconnexion des marchés boursiers africains qui est un projet qui date de nombreuses années. Il y a encore beaucoup de travail à faire auprès du régulateur. Ensuite il faut que les acteurs comme les SGO, les SGI soient sensibilisés, associés aux différents travaux afin que cette intégration soit beaucoup plus bénéfique que bloquant pour notre activité.
C.F : Cela fait plus de dix ans que vous êtes sur le marché financier régional. Quel bilan pouvez-vous en faire ? Y a-t-il une évolution en termes d'engouement du public pour l’investissement boursier ?
N.T : Oui, il y a eu de l'évolution. Aujourd’hui, il y a plus d'investisseurs individuels qui s'intéressent à l'activité des SGO qu’à la création de Coris Asset Management il y a dix ans. Certes, il y a de l’engouement, mais il y a encore beaucoup à faire ! La part de marché que nous pouvons conquérir est très importante et il y a beaucoup d’efforts à faire pour sensibiliser le maximum de Burkinabè afin qu’ils soient détenteurs des parts auprès de Coris Asset Management.

C.F : Concrètement, que faire pour permettre aux SGO de jouer pleinement leur rôle sur le marché financier, d’offrir aux populations davantage de possibilités d’investir et de diversifier leurs sources de revenus ?
N.T : Les actions à poser incombent à tout le monde. Déjà, au niveau règlementaire, il faudrait qu’il y ait une séparation claire de la catégorie d’investisseurs capable de venir dans une SGO et celle capable de passer par une SGI. Il faudrait donc catégoriser les investisseurs potentiels, de sorte que les SGO et les SGI ne soient pas là à démarcher les mêmes clients. Par exemple, pour un investisseur qui a 50 000 F CFA, il est partagé entre aller dans une SGO ou dans une SGI. Alors que l’on aurait pu fixer des limites pour que par exemple avec plus de cinq millions F CFA, on investit à la SGI et en deçà de 5 cinq millions F CFA, on soit reversé à la SGO ! La prise de ce genre de mesures peut accompagner le développement des SGO.
Les différents acteurs du marché, notamment la BRVM qui porte déjà le projet, voudraient que les valeurs liquidatives des Fonds communs de placements soient transigées comme les actions le sont quotidiennement. Cela offrira la possibilité aux SGO de permettre aux investisseurs d’acheter ou de vendre quotidiennement des parts via le marché de la BRVM. C’est une mesure qui va permettre de dynamiser davantage notre activité. Nous avons aussi beaucoup de travail à faire. Nous devons plus promouvoir notre activité, renforcer les capacités de nos différents collaborateurs pour être compétitifs par rapport aux autres acteurs du marché et offrir une information réelle à temps à nos clients.
C.F : Avez-vous un appel à lancer aux potentiels investisseurs pour les rassurer que les SGO sont un canal sûr pour investir sur le marché financier, diversifier et améliorer leurs revenus ?
N.T : Je profite de votre micro pour indiquer notre situation géographique. Nous sommes à l’immeuble Coris Bourse qui est situé sur l’avenue Loudun. Nous sommes au premier étage. Nous sommes disponibles tous les jours ouvrables et joignables par appel téléphonique au 25 33 42 41 et aussi via l’adresse email qui est
Cela dit, je voudrais rassurer l’ensemble des investisseurs burkinabè que le marché financier régional est un moyen clé qu’ils doivent utiliser pour investir et rentabiliser leur épargne. Et contrairement à ce que les gens peuvent penser, c’est un marché très sécurisé et très régulé. Il vaudrait mieux d’aller sur ce type de produits que d’investir sur d’autres produits qui présentent des rentabilités qui ne sont pas du tout vérifiées. A titre d’exemple, nos Fonds communs de placements offrent des rentabilités cumulées sur 10 ans de plus 50 %. Cela montre qu’il y a la possibilité de dégager une marge assez importante en acceptant d’investir son argent à travers la BRVM par l’entremise de Coris Asset Management.
C.F : Au-delà de ces taux de rendements que le marché boursier offre aux investisseurs, il y aussi qu’investir en bourse vous permet de contribuer au développement de votre pays voire de la sous-région, car vous donnez la possibilité aux entreprises, aux Etats de lever des fonds pour financer leurs projets de développement …
N.T : C’est exact même si l’investissement en bourse n’est pas toujours présenté sous cet angle ! En investissant à travers la bourse, vous participez à l’économie de votre pays, de l’UEMOA, vous devenez actionnaires des sociétés qui existent dans votre pays ou dans la sous-région, détenteurs des parts des produits qui existent et qui sont gérés par des ressortissants de l’Union, qu’il s’agisse des Burkinabè, des Ivoiriens, des Maliens… Vous devenez donc un acteur clé du développement de votre pays et de toute la sous-région. Et c’est un élément important qu’il faille souligner quand il s’agit de parler de la bourse.
C’est l’idée qui a prévalu à l’entrée en bourse de Coris Bank International qui a ainsi voulu ouvrir son capital à tous les Burkinabè qui le désirent pour qu’ils deviennent co-propriétaires de la banque. C’est un signal qui a été donné par le premier responsable du groupe, Idrissa Nassa, malheureusement les autres entreprises burkinabè ne suivent pas le pas ! Les entreprises gagneraient à ouvrir leur capital pour que d’autres Burkinabè deviennent actionnaires. Cela a l’avantage de contribuer au développement de leurs activités. Par exemple si vous êtes actionnaires de Coris Bank International, pourquoi vous ne militerez pas pour que la banque se développe ! Bien au contraire, vous allez même chercher des clients pour cette banque.
Lire aussi : Investissement boursier : Idrissa Nassa partage l’expérience du groupe Coris
Je voudrais remercier C’Finance pour l’opportunité qu’il nous donne de parler de notre activité, de faire comprendre l’activité boursière au public burkinabè. Je voudrais une fois de plus profiter de votre micro pour rassurer le public burkinabè que l’investissement à la bourse est réel, la rentabilité est réelle et le gain est certain. J’invite donc tout burkinabè qui souhaite améliorer sa trésorerie de le faire en passant par Coris Asset Management.
Interview réalisée par :
Ra-Yangnéwindé
Mouni N’GOLO