Réunis à Ouagadougou, le 10 avril 2025, dans le cadre de leur 2 rencontre, les ministres de l’industrie et du commerce du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont pris d’importantes décisions visant accélérer le processus d’intégration économique et commerciale au sein de l’espace de la Confédération des Etats du Sahel (AES). Ils ont adopté, entre autres, un chronogramme de mise en œuvre des recommandations et engagements pris lors de leur première réunion en octobre 2024 à Bamako.

Les ministres en charge de l’industrie et du commerce du Burkina Faso, du Mali et du Niger veulent aller vite et bien dans le processus d’intégration régionale au sein de la Confédération des Etats du Sahel (AES). Pour y arriver, ils ont pris l’option de miser sur l’investissement dans les secteurs stratégiques de l’industrie, des infrastructures et l’amélioration du climat des affaires.

Au terme de leur réunion, tenue le 10 avril 2025, à Ouagadougou, les ministres Serge Poda du Burkina, Alassane Diallo du Mali, et Seydou Asman du Niger ont acté d’importantes décisions dont la concrétisation devrait permettre de poser les bases d’un espace régional intégré, prospère et souverain.

Le ministre burkinabè de l’industrie et du commerce, Serge Poda : « les défis sociaux et économiques du moment commandent de nous une célérité dans une démarche coordonnée pour mieux répondre aux besoins de nos populations ».

 

Convaincus que la mise en place d’un tissu industriel, infrastructurel et énergétique solide constitue le fondement du développement l’espace AES, les trois ministres ont décidé de la création d'une raffinerie de produits pétroliers, la création d'une centrale électrique à vocation confédérale, la construction d’un chemin de fer reliant les capitales des Etats membres de l'AES et certains pays de transit.

Dans l’objectif de créer un cadre règlementaire propice aux investissements privés dans l’AES, ils se sont engagés à poursuivre le processus d'adoption du projet d'accord-cadre sur l'amélioration du climat des affaires et le dialogue public-privé.

Le ministre nigérien de l’industrie et du commerce, Seydou Asman, a rappelé l’engagement des administrations publiques à assurer une meilleure coordination de la mise en œuvre des recommandations issues des différentes réunions.

 

Convaincus également que l’intégration régionale tant souhaité resterait vain sans une paix durable dans l’espace sahel, les trois ministères veulent jouer leur partition dans la lutte contre le terrorisme à travers l’assèchement de l’approvisionnement des terroristes en moyens logistiques. Pour ce faire, ils ont pris l’engagement d’harmoniser les procédures d'importation, d'exportation et de transit des engins à deux roues de cylindrée 125 minimums ALOBA et assimilés au sein de l'AES.

Un chronogramme de mise en œuvre des recommandations et engagements

Toujours dans l’objectif d'accélérer l'intégration économique et commerciale, les trois ministres en charge du commerce ont encouragé leurs collègues des Finances, des Transports, de la Sécurité et de l'Administration territoriale à adopter des documents relatifs à la libre circulation des personnes et des biens dans l'espace AES. Ils ont par ailleurs fortement suggéré la participation de leurs représentants aux rencontres portant, notamment, sur les règles d'origine, le transit et la gestion des corridors.

Les ministres ont salué la qualité du travail des experts et des représentants du secteur privé.

 

En vue de s’assurer du bon déroulement du processus, les ministres Poda, Diallo et Asman ont adopté plusieurs documents qui leur serviront de boussole. Il s’agit d’un chronogramme de mise en œuvre des recommandations et engagements, d’une matrice des actions prioritaires, d’une décision relative à la création du comité tripartite de suivi des recommandations et d’une feuille de route sur la mise en place de l'infrastructure qualité de l’AES.

Ils ont aussi pris acte des conclusions des travaux du secteur privé, en l’occurrence les feuilles de route de l'opérationnalisation des accords-cadres des chambres de commerce et d'industrie et des organisations professionnelles de la chaîne de construction, ainsi que de la signature de l'accord-cadre entre les patronats de la Confédération et du projet de plan d'action pour son opérationnalisation. Tout en invitant ces acteurs privés à poursuivre l'opérationnalisation de leurs accords. 

Le Premier ministre du Burkina Faso, Jean Emmanuel Ouédraogo : « la présente rencontre constitue une importante tribune pour le renforcement des relations économiques et commerciales au sein de notre Confédération ».

 

Pour le Premier ministre Burkinabè, Jean Emanuel Ouédraogo, le temps n’est plus à la tergiversation. « Il y a urgence et l'heure est à l'action », a-t-il martelé. Car, dira-t-il, nos populations attendent de vous des actions fortes à même d’améliorer leur quotidien ; elles ont besoin d’un secteur privé dynamique, d’une industrie florissante et d’un commerce prospère.

Ce message du chef du gouvernement burkinabè semble bien reçu par les trois ministres qui ont pris l’engagement d’y travailler résolument et avec méthode.

Sortir des sentiers battus

« Les défis sociaux et économiques du moment commandent de nous une célérité dans une démarche coordonnée pour mieux répondre aux besoins de nos populations. Ces multiples défis nous font également prendre conscience de l’intensité des efforts à déployer sans relâche pour inscrire nos actions dans la durabilité et le développement inclusif », a confié le ministre burkinabè, Serge Poda.  

Les trois Etats ont les moyens d’y arriver, mais cela nécessite de sortir des concepts théoriques, des sentiers battus pour proposer des réponses réalistes, pragmatiques en phase avec les besoins des populations qui sont la raison d’être de l’AES, a renchéri son homologue du Mali, Alassane Diallo.

Le ministre malien de l’industrie et du commerce, Alassane Diallo, a souligné la nécessité de sortir des concepts théoriques, des sentiers battus pour proposer des réponses réalistes, pragmatiques en phases avec les besoins des populations de l’AES.

 

Tout en saluant les conclusions auxquelles la rencontre est parvenue, et en appelant les acteurs privés à saisir l’opportunité de la volonté commune des trois chefs d’Etat de l’AES de faire du secteur privé le moteur du développement endogène, le ministre nigérien Seydou Asman a rassuré de l’engagement des administrations publiques à une meilleure coordination de la mise en œuvre des recommandations issues des différentes réunions. 

Le ministre burkinabè de l’économie et des finances, Dr Aboubakar Nacanabo : « Cette rencontre est la preuve vivante que chaque pas que nous faisons ensemble renforce notre cohésion et rapproche nos ambitions des réalités concrètes de nos populations ».

 

Représentant le Premier ministre à la clôture de la réunion ministérielle, le ministre burkinabè de l’économie et des finances, Dr Aboubakar Nacanabo, a salué « avec force et admiration l'engagement visionnaire » des Chefs d’État de la Confédération de l’AES, qui « par leur leadership éclairé, leur constance dans la coordination politique et leur volonté de poser les fondations solides d’une intégration économique assumée, ils insufflent à nos travaux une direction claire et une ambition partagée ».

« C’est sous leur impulsion résolue que nous avançons, avec méthode et détermination, vers la construction d’un espace économique souverain, dynamique et solidaire. Leur contribution structure notre action, galvanise nos efforts et élève notre horizon collectif », a-t-il souligné.

La signature de l’accord-cadre entre les patronats du Burkina Faso, du Mali et du Niger a été l’un des temps forts de la cérémonie de clôture de la réunion des ministres en charge du commerce de l’AES.

 

Pour le ministre Nacanabo, cette rencontre en est la preuve vivante que « l’AES avance, et elle avance avec confiance », dans un élan collectif vers ses objectifs. La prochaine réunion des ministres du commerce et de l’industrie se tiendra à Niamey au Niger pendant la première foire de l’AES.

Ra-Yangnanewindé

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