Le gouvernement burkinabè a décidé d’octroyer une subvention de 5 milliards au profit des producteurs de coton, ce mercredi 9 avril 2025, à Ouagadougou, au sortir de l’hebdomadaire Conseil des ministres. Cette subvention va permettre à l’Interprofession coton de céder les intrants aux prix suivants :
17 500 F CFA le sac de 50 kg d’engrais NPKSB et d’Urée à crédit contre 18 500 F CFA lors de la campagne 2024-2025, soit une baisse de 5,4% ;
5 200 F CFA/dose d’insecticide à crédit contre 6 000 F CFA/dose lors de la campagne 2024-2025, soit une baisse de 13,3%.
" Les prix d’achat plancher du coton graine conventionnel seront maintenus à leurs niveaux de la campagne dernière, soit 325 F CFA/kg pour le 1er choix et 300 F CFA/kg pour le 2e choix. Pour le coton biologique, le prix d’achat sera maintenu à 375 F CFA/kg", a indiqué le Conseil.
Cet appui financier de l’Etat burkinabè vis-à-vis des cotonculteurs vise à les encourager dans le processus de relance de la culture du coton en lien avec les avancées sur le plan sécuritaire. Il est ressorti des travaux de cette session gouvernementale que l’exécutif table sur un objectif de production de 550 mille tonnes de coton graine pour la campagne 2025-2026.
Malgré l’impact de la situation sécuritaire sur la culture du coton dans le pays, le coton classé 2e produit d’exportation du Burkina en 2023, derrière l’or, générant près de 160 milliards FCFA de recettes d’exportations (4,8 % des recettes d’exportation) en 2023. Il faut noter que ces dernières, divers facteurs combinés ont fait que le Burkina Faso a perdu son statut de premier producteur de coton en Afrique. Au même moment, le coton a cédé sa place de premier produit d’exportation du Burkina à l’or.
Ceci est un message de la Ministre du Genre, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l'Action humanitaire à l'occasion de la commémoration de la journée internationale de la Femme ce 8 mars 2025, Commandant Passowendé Pélagie KABORE.
Le 8 mars de chaque année, la Communauté internationale commémore la Journée internationale des droits de la femme.
Cette journée, faut-il le rappeler trouve ses origines dans les luttes des femmes pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Elle a été instituée en 1977 par la Résolution 32/142 de l’Organisation des Nations Unies.
Je voudrais saisir cette occasion, pour saluer la mémoire des femmes pionnières de la lutte qui a conduit à la consécration de cette journée sans oublier les femmes burkinabè qui se sont illustrées au fil des années par leur dévouement et leur sens de responsabilité pour l’amélioration des conditions de vie des femmes et des filles.
Aussi, j’ai une pensée spéciale pour toutes ces femmes déplacées internes de notre pays qui, malgré la situation difficile qu’elles vivent, continuent de se battre dignement pour améliorer leurs conditions de vie et renforcer leur résilience face aux chocs.
Cette année, la communauté internationale commémore la journée, sous le thème suivant « Pour toutes les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation ».
Au Burkina Faso, au regard du contexte sécuritaire que traverse notre pays, la célébration est placée sous le thème : « 𝐂𝐫𝐢𝐬𝐞 𝐬é𝐜𝐮𝐫𝐢𝐭𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐞𝐭 𝐡𝐮𝐦𝐚𝐧𝐢𝐭𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐚𝐮 𝐁𝐮𝐫𝐤𝐢𝐧𝐚 𝐅𝐚𝐬𝐨 : 𝐪𝐮𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬 𝐬𝐭𝐫𝐚𝐭é𝐠𝐢𝐞𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐩𝐫𝐨𝐦𝐨𝐮𝐯𝐨𝐢𝐫 𝐥’𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞𝐩𝐫𝐞𝐧𝐞𝐮𝐫𝐢𝐚𝐭 𝐚𝐠𝐫𝐢𝐜𝐨𝐥𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐟𝐞𝐦𝐦𝐞𝐬 ? »
Ce choix se justifie par l’importance que les autorités accordent à la contribution importante des vaillantes femmes productrices agricoles du pays, qui en dépit du contexte sécuritaire difficile font preuve de grande résilience.
Il traduit également la volonté du Gouvernement de soutenir et de promouvoir l’entreprenariat agricole des femmes au Burkina Faso.
Ainsi pour répondre de manière intégrée aux fragilités causées par les crises sécuritaire et humanitaire dans notre pays, des actions telles que :
– la formation de 650 femmes et jeunes filles en transformation des produits locaux ;
– la formation de 200 femmes retournées en technique de production maraichère et en aviculture, et leur dotation en kits d’installation d’un montant global de 28 millions de FCFA grâce à l’appui financier du PNUD et du FAO ;
– la remise de matériels et d’équipements de production et de transformation de produits locaux d’une valeur de 50 millions de FCFA à deux coopératives de plus de 30 entreprises individuelles des Hauts-Bassins dans le cadre du Projet d’autonomisation économique dans le domaine du commerce pour la résilience des femmes ;
– la dotation de 300 femmes en technologies de production, de transformation et de conservation selon leurs domaines d’activités d’un montant global de 25 millions de FCFA ;
– la formation de 1000 femmes et jeunes filles (communauté hôte et FDI) en tissage, en teinture et en marketing digital et leur dotation en métiers à tisser d’un montant de 150 millions de FCFA ;
– la formation de 60 femmes en techniques de conservation de produits agricoles et sur la procédure de normalisation des produits ont été développées.
La commémoration de cette journée constitue une occasion pour notre pays d’identifier les stratégies nécessaires pour répondre aux besoins de plus en plus croissants des groupes vulnérables.
A cette occasion, je voudrais adresser mes sincères remerciements à l’ensemble des acteurs publics et privés intervenant dans le domaine de protection des droits de la femme.
Mes remerciements s’adressent également aux partenaires techniques et financiers qui accompagnent le gouvernement dans sa politique de lutte contre les inégalités de genre au Burkina Faso
Ensemble, œuvrons pour une meilleure protection des droits des femmes et des filles.