Forbes Afrique a rendu public le Top 50 Femmes Africaines 2025. Parmi ces femmes du continent « les plus inspirantes du moment » figurent deux Burkinabè : Delphine Traoré, directrice générale de SanlamAllianz Assurance, et Lala Bolly, PDG de Sodigaz APC.
Top Femmes Africaines. 50 Femmes au leadership avéré, entrainant et impactant. Elles sont du domaine de l’assurance, de la banque, de l’énergie, des mines, de la gouvernance publique, de l’aéronautique, des technologies, des médias, de l’astrophysique, de l’agroalimentaire, de l’informatique, des Télécoms…. Parmi ces femmes du continent, « les plus inspirantes du moment », qui brisent les codes sexistes, font bouger les lignes, impactent positivement le développement socioéconomique de l’Afrique, figurent deux illustres Burkinabè. Il s’agit de Delphine Traoré, directrice générale de SanlamAllianz Assurance, et de Lala Bolly, PDG de Sodigaz APC.
Formée aux États-Unis, notamment à l’Université de Pittsburgh, où elle s’est spécialisée en commerce et en comptabilité, Mme Traoré a débuté sa carrière en Amérique du Nord chez Allianz Global Corporate & Specialty (AGCS).
« Delphine Traoré, figure de proue de l’assurance africaine, incarne une rare alchimie de talent, de résilience et de ténacité. Originaire du Burkina Faso, elle a parcouru le monde des idées et des chiffres avec une grâce discrète et une détermination sans faille », indique Forbes Afrique.
En 2012, cet « esprit affuté, doublé d’une stratège vaillante », qui fait partie de ces africaines qui « brisent les plafonds de verre sans vacarme, mais avec éclat », effectue un come-back sur son continent, comme directrice générale d’AGCS Africa, en Afrique du Sud. En novembre 2021, elle est directrice générale d’Allianz Africa.
A ce niveau de responsabilité, depuis Abidjan, elle a en charge de coordonner les opérations de 15 pays ; mais aussi la lourde mission de conduire le processus de fusion entre Allianz et Sanlam, le géant panafricain de l’assurance.
« Une opération menée avec brio par cette force tranquille, à la fois bâtisseuse d’avenir et accompagnatrice de vies, à la tête de SanlamAllianz General Insurance depuis septembre 2023 », écrit le magazine.
Le leadership féminin burkinabè honoré
Tout comme sa compatriote Traoré, Lala Bolly a fait ses études sur le continent américain, notamment au Canada. Elle a aussi commencé sa carrière dans la finance nord-américaine où elle a bâti une solide expérience avant de regagner son pays, le Burkina Faso, avec sa conviction inébranlable que « l’énergie est la clé d’un développement durable ».
C’est pourquoi, souligne Forbes Afrique, celle qui combine harmonieusement la rigueur canadienne, héritée de ses études, la finesse de son expérience américaine, et l’audace entrepreneuriale qui anime l’Afrique, œuvre avec une détermination inflexible à démocratiser l’accès à l’énergie, tout en conciliant les impératifs climatiques.
« Depuis 2014, à la tête de Sodigaz, elle redéfinit les contours de l’entreprise, la propulsant bien au-delà de sa mission originelle de simple distributrice de gaz. La société devient un catalyseur du changement énergétique, forgeant des partenariats stratégiques et garantissant une énergie propre, accessible, et porteuse d’espoir à des milliers de foyers », note le magazine. Mieux, sous le leadership de Mme Bolly, « Sodigaz se transforme en un acteur incontournable d’un futur énergétique maîtrisé, contribuant au développement du Burkina Faso ».
Si elles sont peu connues du grand public burkinabè, avec leurs noms gravés sur la liste restreinte des 50 femmes les plus influentes du continent, selon le classement 2025 de Forbes Afrique, Delphine Traoré et Lala Bolly honorent tout un pays, le Burkina Faso, qui, jour après jour, malgré l’adversité, fait preuve de résilience grâce à la richesse, à la qualité de ses filles et fils.
Elles donnent un cachet particulier au leadership féminin burkinabè sur la scène continentale, voire mondiale.
La Côte d’Ivoire et le Sénégal dominants
Sur ce Top 50 des femmes leaders, battantes du continent, on retrouve la rwandaise Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de la Francophonie depuis octobre 2018, la présidente de la République Unie de Tanzanie, Samia Suluhu Hassan, les Sénégalaises Fatoumata Bâ, Fondatrice de Janngo et présidente de Janngo Capita, figure incontournable du capital risque en Afrique, et Hassatou Diop N’Sele, vice-présidente Finances CFO du groupe de la Banque africaine de développement (BAD).
On y retrouve aussi la première femme première ministre de la RDC, Judith Suminwa Tuluka, la ministre du Plan et du Développement de la Côte d’Ivoire depuis 2016, Nialé Kaba, la présidente de Microsoft Afrique, la Sud-africaine Lillian Barnard.
Y figurent également la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), la nigériane Ngozi Okonjo-Iweala, l’architecte nigérienne, Mariam Issoufou Kamara, fondatrice de Mariam Issoufou Architects, la ministre gabonaise de l’Éducation nationale chargée de la formation civique, Camélia Ntoutoume Leclercq, la ministre de l’Économie et des Finances du Maroc, Nadia Fettah Alaoui, la vice-présidente exécutive de GLOBACOM et présidente d’ABUMET, Bella Disu du Nigéria, la cofondatrice et PDG de la première marque de nutrition infantile entièrement sénégalaise (Le Lionceau), Siny Samba, l’influenceuse, chroniqueuse et blogueuse ivoirienne, Édith Brou Bleu, fondatrice du média d’informations généraliste Kessiya.com.
Sur ce Top 50, on y dénombre, entre autres, six Ivoiriennes, six sénégalaises, cinq Congolaises (RDC), quatre Sud-africaines, quatre Marocaines, trois Camerounaises, deux Burkinabè. Pour la sélection de ces talentueux profils, la rédaction de Forbes Afrique a fait appel à plusieurs critères, à savoir « avoir une contribution active dans l’économie, avoir un lien fort avec un ou des pays d’Afrique francophone, avoir une actualité récente ».
A travers cette mise en lumière de celles qui « ont pour point commun de contribuer à influencer et inspirer le continent – et le reste du monde – par leurs actions et leurs messages », Forbes Afrique réitère « son engagement en faveur du leadership féminin ».
La Rédaction
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