Le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a inauguré officiellement, ce samedi 30 novembre 2024, à Bobo-Dioulasso, l’usine de transformation de tomate, d’un coût de plus de huit milliards FCFA et réalisée grâce à l’actionnariat populaire.
Un peu plus d’un an, et le résultat est la ! « J’ai inauguré ce matin, l’usine de transformation de tomate de Bobo-Dioulasso portée par la Société Burkinabè de Tomates », a déclaré le président du Faso, capitaine Ibrahim Traoré après avoir lancé officiellement les activités de cette usine ce 30 novembre 2024 dans la cité de Sya.
Cette déclaration du président Traoré résume toute l’importance stratégique de la nouvelle unité industrielle de production de pâte de tomate dénommée "A’diaa". L’usine représente un symbole fort de la vision d’un développement endogène et inclusif du Burkina Faso pour le plein épanouissement de toute la population portée par le chef de l'Etat.
«Pour que ce projet voit le jour, il a fallu l’engagement patriotique des Burkinabè, de l’intérieur et de la diaspora, qui ont souscrit massivement au programme de l’entrepreneuriat communautaire par actionnariat populaire (...) Poursuivons donc notre marche vers un Burkina Faso souverain, fier et prospère », a lancé le capitaine Traoré.
L’usine de double concentré de tomate s’étend sur une superficie de 5 hectares, comprenant un bâtiment administratif R+1 extensible ; une cantine équipée d’une cuisine fonctionnelle et d’un bloc vestiaires pour le personnel ; une infirmerie pour des soins primaires au personnel et ouverte à la communauté locale ; un bâtiment industriel, couvrant une superficie de 1 200 m² et qui abrite des équipements de production ; deux magasins de stockage, chacun d’une superficie de 1 080 m², dédiés aux matières premières et aux produits finis ; un pont-bascule destiné au pesage de la tomate fraiche et un atelier de maintenance.
L’unité industrielle a une capacité de transformation de 100 tonnes de tomates par jour, à raison de six tonnes par heure et 800kg de produits finis par heure.
« Dompter la filière tomate »
La construction de l’usine de transformation de tomate a mobilisé plus de 8 milliards de FCFA, financée essentiellement par l’actionnariat populaire à hauteur de 80% et par l’Etat burkinabè (20%). Lancé en septembre 2023, le chantier de construction a duré 14 mois et a mobilisé plus de 200 jeunes et femmes, selon le directeur général (DG) de l’Agence pour la promotion de l’entrepreneuriat communautaire (APEC), Karim Traoré.
A long terme, l’usine offrira 187 emplois directs et 10 000 emplois indirects, a-t-il poursuivi, précisant que 75% du personnel de l'usine sont à leurs premiers emplois pour prendre en compte le manque d'expérience qui handicape de nombreux jeunes en quête de travail.
« Au-delà de la légitime fierté qui devrait animer chaque Burkinabè patriote, ce moment historique est bien plus qu’une célébration. Il est la preuve d’une souveraineté économique en consolidation, une étape importante de notre marche résolue vers l’autonomie et le développement durable », a soutenu le DG de l’APEC.
A l’entendre, l’usine de transformation de tomate de Bobo-Dioulasso est la première d’une série d’initiatives qui transformeront le paysage économique du pays des Hommes intègres. Et déjà, Karim Traoré se projette vers l’avenir. « En termes de perspectives, notre vision est claire : dompter la filière tomate afin d’assurer une couverture complète des besoins du marché intérieur », a-t-il clamé.
Le schéma de réalisation de cette ambition est déjà dessiné à travers le lancement d’une usine du même standing à Tenkodogo dans les mois à venir, afin d’absorber la production de tomate dans le Centre-Est et les régions environnantes. Le DG Traoré envisage même la conquête du marché international en vue de positionner la production burkinabè sur des segments compétitifs et valoriser le savoir-faire local. Une stratégie qui hissera la filière tomate en un véritable pôle de croissance, générateur d’opportunités économiques à grande échelle au profit des populations.
Mouni N’GOLO
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