Accidents de la circulation au Burkina Faso : des morts et des dégâts matériels aux conséquences à évaluer.
Ces cinq dernières années, il se produit chaque année en moyenne 22.000 accidents de la circulation qui font un millier de morts et 14.000 blessés. Derrière ces chiffres, ce sont des familles qui souffrent de la perte ou de l’invalidité parfois définitive de leurs enfants et des sociétés d’assurance qui assurent des dédommagements à répétition.
L’impact socio-économique des accidents de la circulation au Burkina Faso n’est pas encore bien cerné. En effet, les données sur les accidents de la circulation ne sont pas exhaustives car certains cas ne sont pas signalés aux services habilités à faire les constats et par ricochet à ceux chargés à centraliser les données, indique le Chef du Service des Statistiques à l’Office National de la Sécurité routière (ONASER). Ainsi, leurs conséquences ne sont pas prises en compte à aucun niveau d’études.
En outre, pour tous les cas d’accidents, il n’y a pas pour l’heure une étude sur leurs conséquences sociales. Il s’agit l’impact de l’invalidité définitive ou pire de la perte d’un membre sur une famille donnée, surtout lorsqu’il s’agit du seul membre travailleur : la douleur, la perte de revenus ou l’avènement d’une nouvelle charge pour la famille dû à une grave invalidité, la situation des orphelins, des veuves, etc. Du côté des entreprises, il n’est pas encore non plus évalué l’impact de l’absence d’un travailleur donné, par exemple au rôle capital, sur la productivité. Il en est de même lorsque que c’est l’employeur personnes physique qui s’en est allé laissant ces employés dans le chômage car aucun ayant-droit n’est à mesure de le faire.
S’agissant des dédommagements des dégâts matériels causés par les accidents, il n’y a pas de données centralisées au niveau de l’Association professionnelle des Sociétés d’Assurance du Burkina (APSAB) mais leur montant remonte à des centaines de milliards de FCFA. Ce qui se fait vraiment sentir au sein des assureurs.
Le manque de données sur les conséquences des accidents pourrait être un vieux souvenir avec cette étude envisagée par l’ONASER sur l’impact socio-économique desdites situations imprévues.
En tous les cas, pour l’ONASER la prévention est le moyen le plus sûr pour éviter ou limiter les dégâts des accidents. Il plaide d’ailleurs pour que les sociétés s’investissent davantage dans la promotion de la sécurité routière.
John IBAR.