Le Club des Jeunes de Banque et des Finances (JBF) a organisé la première édition de « Parcours Inspirant », le samedi 5 juillet 2025, à Ouagadougou. L’évènement vise, à travers un cadre de partage d’expériences, à mettre en exergue des modèles de réussite dans le secteur bancaire et financier aux jeunes professionnels qui aspirent à bâtir leurs carrières dans ces domaines. Pour ce premier rendez-vous, le Club JBF a fait appel à quatre ainés de la banque et de l’assurance, tous Directeurs généraux. Il s’agit de Dr Patrice Forogo de la Banque Commerciale du Burkina (BCB), Joël Ky de Witti Finaces Burkina Faso, Clément Sandwidi de Coris Assurances Vie et Inoussa Boundaoné de la Banque Postale du Burkina Faso (BPBF). Pour assurer la police des échanges sur leurs parcours et vécus, c’est la Directrice Clientèle Particuliers et Professionnels à Orabank, Lydie Sermé/Hema, qui a été sollicitée.
« Celui qui respecte les grands, prépare le chemin de sa propre grandeur », dit un proverbe Ibo. Celui qui s’inspire des grands prépare aussi son ascension vers la grandeur, est-on tenté de paraphraser ! Le Club des Jeunes de la Banque et des Finances (JBF) s’inscrit dans cette dynamique de permettre à ses membres et sympathisants de grandir en s’inspirant des ainés qui ont du parcours, du vécu, de l’expérience à partager, ont su braver vents et marées pour se hisser au sommet, se retrouver au niveau du Top management dans le domaine bancaire et financier. Et pour concrétiser cette vision, le Club a initié un évènement dénommé « Parcours Inspirant ». Pour sa 1re édition, tenue le samedi 5 juillet 2025 à Ouagadougou, les porteurs du projet ont fait appel à quatre ainés modèles de la banque et de l’assurance dont le parcours force l’admiration, parle à plus d’un.
Avec des itinéraires académiques et professionnels différents, chacun a su se frayer un chemin pour se retrouver aujourd’hui directeur général de banque ou de compagnie d’assurance. Il s’agit de Dr Patrice Forogo de la Banque Commerciale du Burkina (BCB) et parrain de l’évènement, Joël Ky de Witti Finances Burkina Faso, Clément Sandwidi de Coris Assurances Vie et Inoussa Boundaoné de la Banque Postale du Burkina Faso (BPBF). De manière décontractée, ces leaders inspirants ont su entretenir leurs cadets sur leurs riches parcours, les challenges relevés, les difficultés rencontrées, les stratégies et moyens utilisés sur la voie de la construction leurs carrières, sous la modération d’une dame au parcours non moins inspirant : la Directrice Clientèle Particuliers et Professionnels à Orabank, Lydie Sermé/Hema.

Le Directeur général de Witti finance Burkina, Jöel Ky : «il faut aimer ce qu’on fait et bien le faire. Quand on aime ce qu’on fait, on ne travaille pas, on s’amuse ».
La charge est revenue au Directeur général de Witti Finances Burkina Faso, M. Ky d’ouvrir le bal de ce que l’on pourrait appeler un cours pratique de leçons de carrières ou de vie tout simplement. Titulaire d’un BAC G2, la banque n’était pas le métier de rêve du jeune bachelier d’alors. « Je voulais être un architecte », confie-t-il. Mais, faute de moyens, dira-t-il, il finira par poursuivre ses études supérieures en comptabilité. Il obtient une Licence Professionnelle en Finance et Comptabilité à l’Université Polytechnique de Bobo Dioulasso en 2006 et un Master II en Comptabilité Contrôle et Audit MCCA2 à l’Université Aube Nouvelle (Ex ISIG) en 20208. Après quelques stages dans des entreprises de la place, en 2007, le jeune diplômé est recruté à Ecobank Burkina comme Assistant chargé de la clientèle à l’agence de Bobo I. En véritable bosseur comme un Mossi, focus sur ses objectifs, le jeune Samo va vite s’illustrer par ses compétences et son attachement au travail bien fait.
Meilleur Chef d’agence
Très rapidement, en l’espace de 10 ans, il gravit les échelons au sein de Ecobank Burkina Faso. Il est successivement promu Chef du Service Clientèle à l’agence de Ecobank Bobo Dioulasso, Chef de l’agence de Banfora, Chef de l’agence principale du siège à Ouagadougou, Chef de Division Mobilisation des Ressources et bancassurance, banque des particuliers, Membre du comité de crédit. Pour avoir hissé l’agence de Banfora à des niveaux de performances jamais égalées, l’actuel directeur général de Witti Finances Burkina Faso a été désigné meilleur chef d’agence de Ecobank Burkina.

De février à décembre 2011, le jeune cadre de banque burkinabè a affecté à EProcess International (EPI), filiale du groupe Ecobank basée à Accra Ghana, comme formateur pour la mise à l’échelle du Logiciel Flexcube. Il avait pour tâche de parcourir plusieurs capitales africaines pour y former les équipes des filiales du Groupe Ecobank pour l’opérationnalisation dudit logiciel. En mars 2020, il est débauché par la banque UBA Burkina, où il a passé deux ans comme Directeur de la banque de Détail et du Réseau avant d’être à nouveau débauché pour diriger Witti Finances Burkina Faso. En tant que premier Directeur général, il avait la charge de mettre en place les équipes de cette institution de microfinance.
Après son BAC D, le Directeur général de Coris Assurances Vie, Clément Sandwidi, a, lui, commencé ses études universitaires en mathématiques et physique. Après la licence en mathématiques pure en poche, il entre dans la vie active comme professeur des lycées et collèges en mathématiques, avant d’être admis à l’Institut International des Assurances (IIA) de Yaoundé en 2002-2004 où il sort avec une Maîtrise en Science et Techniques d’Assurances. De retour au pays, il se fait recruter en 2004 comme souscripteur Automobile chez Générale des Assurances IARD où après deux ans, il a dû démissionner. Il atterrit par la suite à la SONAR-Vie Burkina Faso comme cadre commercial, après trois mois de stage d’essai. Il y pose un diagnostic critique de l’action commerciale de la Compagnie, met en place un réseau de commerciaux.

Le Directeur général de la Banque postale du Burkina Faso, Inoussa Boundaoné : « il faut vous former jusqu’à ce qu’il ne vous soit plus possible de le faire ».
Dans cette compagnie, l’ancien professeur de mathématiques va occuper plusieurs postes (chef du service Gestion du Portefeuille, Directeur Technique et Actuariat, Directeur Commercial et de Développement), avant de déposer ses valises en juin 2016 à SAHAM Assurance Vie Burkina Faso comme Directeur Technique et Commercial. De septembre 2018 à décembre 2024 M. Sandwidi va entamer une carrière internationale en Afrique centrale comme Directeur Général chez SUNU Assurances IARD Centrafrique. Depuis février 2025, M. Sandwidi a fait un comeback au pays natal comme Directeur Général de Coris Assurances Vie.
De statisticien à banquier
Avant d’être porté à la tête de la Banque Postale Burkina Fas (BPBF) comme Directeur général, Inoussa Boundaoné a passé sa carrière de banquier entre le Burkina et l’international. Titulaire d’une maitrise en sciences de gestion et d’un DESS en finance, comptabilité et contrôle à l’Université de Ouagadougou, il débute sa carrière bancaire à Bank of Africa (BOA- Burkina Faso) en 2002.
Deux ans après, il est recruté par la Banque sahélo-saharienne pour l’investissement et le commerce (BSIC- Burkina) où il passera environ cinq ans (2004-2009) comme Responsable du service de comptabilité avant de démissionner pour immigrer au Canada. Dans ce pays nord-américain, l’homme qui sait ce qu’il est venu chercher va aligner harmonieusement travail et poursuites de ses études académiques.

En même temps qu’il est employé comme analyste senior en comptabilité de la Ville de Gatineau, Québec, entre 2011 et 2018, il décroche un Bachelor en sciences comptables à l’Université du Québec en Outaouais (UQO), un Microprogramme de second cycle en expertise professionnelle Préparatoire au titre de Comptables Professionnels Agréés (CPA, CGA) à l’Université de Sherbrooke, au Québec, Canada, en 2014. En janvier 2018, Inoussa Boundaoné est inscrit au tableau de l’Ordre des Comptables Professionnels Agréés du Québec. Après cette inscription, son ancienne banque, BSIC, lui fait appel, et c’est le retour au bercail, comme Directeur financier et comptable de 2018 à 2020. En 2021, il est promu Directeur financier et comptable au niveau du siège du groupe, BSIC Holding zone UEMOA, à Dakar, au Sénégal. Et c’est de ce poste, que le Burkina ira le chercher pour lui confier la direction générale de la Banque Postale, en juillet 2024.
Parrain de cette 1re édition de « Parcours Inspirant », c’est des statistiques que l’actuel Directeur général, Dr Patrice Forogo, de la BCB a atterri dans le secteur bancaire. Après un BAC D obtenu en 2004 et une Maîtrise en Macroéconomie et Gestion du Développement à l’Université de Ouagadougou, il est admis à l’Ecole Nationale Supérieure de Statistique et d’Economie Appliquée d’Abidjan (ENSEA) en Côte d’Ivoire, où il sort nanti du diplôme d’Ingénieur Statisticien. Rentré au pays, pendant que ces camarades cherchaient à intégrer la fonction publique, notamment l’INSD, M. Forogo a fait le choix de travailler dans le privé.

Après deux stages à UBA Burkina, entre 2010 et 2011, le jeune statisticien va intégrer la Banque Internationale pour le Commerce, l’Industrie et l’Agriculture du Burkina (BICIA-B) comme contrôleur de Gestion. Trois ans après, il dépose ses valises à Coris Bank International SA en 2014, comme Adjoint au Directeur des Finances et de la Comptabilité, avant d’être nommé Responsable des Finances et de la Comptabilité à Coris Bank International Togo, puis Directeur des Finances et de la Comptabilité de Coris Bank International SA en 2018. C’est de ce poste qu’il a été appelé à la tête de la Banque Commerciale du Burkina (BCB) en novembre 2024.
« L’éthique n’est pas négociable »
Après le rappel des parcours, place aux enseignements sur les difficultés rencontrées, les challenges relevés, les leçons à partager… Bref, les secrets de leurs réussites professionnelles voire sociale. Le premier défi auquel Joël Ky a eu à faire face est celui de sa jeunesse. Très jeune cadre, il n’est pas toujours évident de se faire accepter et respecter comme il se doit par les clients mais aussi par certains collègues ainés. « Certains disent que c’est un bébé que la banque a employé », rigole-t-il. Mais tout compte fait, il faut avoir de la personnalité et s’imposer par ses compétences. « Le plus gros défi était de ne pas te laisser intimider. Il faut savoir garder ta personnalité, rester fidèle à ses principes et faire ce que tu as à faire sans frustrer les gens », fait savoir M. Sanwidi. Et en tant que chef, il faut assumer ses responsabilités quand le moment de sanctionner s’impose. « Il savoir manager ses collaborateurs, les former, les accompagner, mais savoir aussi les sanctionner quand il faut », précise-t-il.

Garder sa personnalité rime avec principes et valeurs. Pour le directeur général de la BPBF, dans le domaine de la banque et des finances en général, l’éthique est sacrée. « Chez moi, l’éthique n’est pas négociable ! On ne transige pas avec cette valeur », martèle-t-il. Il en veut preuve des recrutements où le plus compétent techniquement n’a pas été retenu pour des raisons d’éthique ! Pour M. Boundaoné, tout comme les autres panelistes du jour, l’intégrité, la probité, la persévérance, l’humilité, le respect des collaborateurs sont des valeurs clés qu’il faut avoir, si l’on veut réussir sa carrière. « Je ne tolère pas qu’un directeur ne respecte pas le vigile, la nettoyeuse des bureaux…. Ils connaissent leur place et la vôtre dans l’entreprise et vous n’avez pas à les rappeler que c’est vous le chef », lâche-t-il.

L’amour de son métier est une condition essentielle de la réussite professionnelle, dira Joël Ky. « Il faut aimer ce qu’on fait et bien le faire. Quand on aime ce qu’on fait, on ne travaille pas, on s’amuse », confie-t-il. Pour preuve, en tant que chef d’agence à Banfora, il dû bosser 7jours/7 sans repos les week-ends, durant trois mois mais sans jamais trop sentir le poids de cette charge de travail. Tous les panelistes du jour sont unanimes que la formation continue est tout aussi essentielle dans la construction de la carrière. « Il faut vous former jusqu’à ce qu’il ne vous soit plus possible de le faire », conseille celui qui a pris ce que certains ont qualifié de « folle décision » de démissionner de la BSIC-Burkina pour aller se former en expertise comptable au Canada.
« Travaillez et l’argent viendra après »
En matière de renforcement de capacités, d’acquisition de nouvelles compétences, il faut se donner des objectifs clairs, fait savoir le parrain de cette 1re édition de « Parcours Inspirant ». « Chaque deux ans, je me fixais un objectif : avoir un nouveau diplôme ou un nouveau certificat », confie-t-il. Si lui, le statisticien sans formation de base en banque ou en comptabilité, est arrivé là il est aujourd’hui, c’est grâce à la formation. Et il a dû « carburer » dur, renforcer ses capacités à divers niveaux pour combler ses lacunes dans les domaines où il n’était pas suffisamment outillé. Aujourd’hui, outre son diplôme de statisticien, M. Forogo est titulaire d’un Executive Doctorat in Business Administration (E-DBA) à l’Académie des Sciences de Management de Paris (ASMP), d’un Diplôme d’Etudes Supérieures de l’Institut Technique de Banque (ITB) au Groupe Centre de Formation de la Profession Bancaire en France, d’un Master en Finances et Organisation à KEDGE Business School à Marseille en France et d’une dizaine de certificats. Se former, ajoute-t-il, c’est aussi savoir partir de l’existant, savoir apprendre des autres, de ses collaborateurs.

Mais il faudrait éviter le piège du spécialiste fermé, « carré », qui ne sait rien d’autre en dehors de son domaine de spécialisation ; il faut savoir être quelque peu transversal, savoir un peu de tout, des autres départements de son entreprise, conseille M. Sandwidi, le mathématicien devenu directeur commercial, et qui, durant sa carrière, a navigué entre assurance vie et non vie. « Soyez curieux, cherchez à savoir ce qui se passe ailleurs », renchérit le statisticien-banquier. Mais tout cela demande de la volonté, de l’engagement, de la détermination. « Avec la volonté, tout devient possible », insiste-t-il. Et cela passe par toujours être volontaire, disponible, travailler plus que les autres.
Le piège que les jeunes banquiers et financiers doivent éviter est de courir derrière l’argent, conseille le parrain de la 1re édition de « Parcours Inspirant » à ses filleuls. « Travaillez et l’argent viendra après », insiste-t-il. En tous les cas, la fraude, la tricherie dans les opérations bancaires finit, tôt ou tard, par se découvrir. Pire, preuve à l’appui, le directeur général de la Banque postale dira que le passé vous suit et vous rattraper. Autrement, vos actes d’aujourd’hui peuvent compromettre votre carrière de demain. C’est pourquoi l’intégrité est une valeur cardinale quand on travaille dans ce milieu bancaire/financier où il y a beaucoup de flux d’argent.
Ne pas en faire un objectif obsessionnel
« Vous manipulez beaucoup d’argent, vous pouvez être dans le besoin. Mais ne cédez jamais à la tentation », persiste et signe le directeur général de Witti Finances Burkina Faso, Joël Ky. En un mot, il faut être rigoureux avec soi-même et ne jamais se laisser emporter par la facilité, conclut le directeur général de Coris Assurances vie, Clément Sandwidi. Savoir bâtir sa carrière, c’est également avoir des repères, un modèle à suivre, voire un mentor. Et le choix de ce mentor peut se faire en dehors de son secteur d’activité, à condition que vous partagiez les mêmes valeurs. Mais attention, être directeur général ne doit pas être un objectif obsessionnel ! « Travaillez, faites bien votre boulot et les choses viendront naturellement », conseille Clément Sandwidi. Tout en précisant que le poste de directeur général ne rime pas seulement avec honneur et privilèges. Car, en plus d’être assis sur le fauteuil le plus éjectable, il est celui qui reçoit le plus de coups !

Loin d’être un simple cadre de partages de connaissances et de récits d’expériences, le Club des Jeunes de la Banque et des Finances a voulu accompagner ce rendez-vous de « Parcours Inspirant » d’un mentorat réel où les jeunes seront mentorés par des ainés. Pour ce faire, cette première édition a été marquée par le choix, suivant un processus transparent avec des critères bien définis, de huit jeunes professionnels qui vont être suivis et encadrés par les quatre panélistes du jour. Pour la Présidente du Comité d’organisation, Lindsey Carmel Somé/Bonkoungou, chargée d'affaires à Coris Bank International, le choix de faire appel à des ainés aux parcours inspirants vise à mettre en exergue ce que le secteur bancaire national incarne au quotidien, à savoir la rigueur, l’innovation, la résilience, et surtout l’engagement indéfectible pour le développement socioéconomique du Burkina Faso. « Il rappelle que derrière chaque institution financière, il y a des hommes et des femmes dont le parcours personnel et professionnel mérite d’être célébré », ajoute-t-elle.
Selon le secrétaire général de JBF, Mamadou Barry, analyste crédit senior à Coris Holding, après l’organisation des masters class axés sur des thématiques données, le changement de format à travers « Parcours Inspirant » s’inscrit en droite ligne avec les objectifs du Club, créée il y a 18 mois environ. Il s’agit de travailler à rendre visibles les grands cadres du secteur bancaire et financier burkinabè, mais aussi de contribuer à la montée en compétences des jeunes cadres, en s’inspirant de ses ainés, de leurs expériences, des difficultés qu’ils ont rencontrées durant leurs parcours.
Impacter positivement le secteur bancaire et financier
« La transformation de ces objectifs en activités s’appuie sur un constat implacable. Dans notre secteur, chaque jour, de nombreuses personnes battissent des parcours exceptionnels mais loin des projecteurs ; et cela en raison de la nature du Burkinabè, très souvent modeste. Nous avons voulu que les choses commencent à changer. Car, le Burkina Faso regorge d’hommes et de femmes de qualité, compétents. Il est temps que ces Burkinabè talentueux puissent se faire valoir, se vendre au plan national qu’international », ajoute-t-il.

Huit jeunes ont été sélectionnés par le Club JBF, suivant un processus transparent, pour être mentorés par les ainés panelistes du jour.
Le Directeur général de la BCB, Dr Patrice Forogo, tout en traduisant sa reconnaissance au Club JBF pour le choix porté sur sa modeste personne pour parrainer cet évènement, a salué à sa juste cette idée de créer des ponts entre les ainés et les cadets du secteur. « Je tiens à saluer l’engagement de tous, en particulier celui de cette jeunesse associative qui, à travers cette initiative, démontre que l’avenir du secteur financier africain en général et plus particulièrement celui de notre pays repose entre des mains conscientes, ambitieuses et solidaires », se réjouit-il. Pour lui, cette initiative, ne constitue pas seulement un cadre de transmission des connaissances, mais surtout une tribune pour mieux éclairer les lanternes voire les visions, de provoquer des déclics, et de créer des vocations, de galvaniser de vrais bâtisseurs d’un lendemain meilleur du secteur bancaire et financier. « Si, à travers cette édition de master class, un seul participant se trouve inspiré à viser plus haut, alors notre mission commune sera accomplie. Ne dit-on pas que : "l'inspiration naît souvent là où quelqu’un a osé raconter sa vérité" », soutient-t-il.

A un moment où le Burkina Faso est engagé dans des réformes majeures dans tous les secteurs, y compris celui financier, le DG Forogo a appelé les membres de JBF à jouer leur partition, en sortant des activités traditionnelles pour participer à la réflexion stratégique. A l’issue cette activité, le président du Club JBF, Adama Ouédraogo, par ailleurs Directeur de la Clientèle des particuliers et Professionnels à la Société Générale Burkina Faso, a traduit sa gratitude au parrain et aux autres panelistes qui ont accepté sacrifier leurs agendas bien chargés pour venir partager leurs expériences avec leurs jeunes frères. Si aujourd’hui, ils sont des modèles à qui beaucoup veulent ressembler, c’est bien entendu aux prix de nombreux sacrifices, de respect des valeurs. Convaincu que pour réussir, au-delà des compétences techniques, il faut de la réputation, des valeurs, le Club a voulu que ces ainées leaders qui incarnent au mieux ces valeurs viennent partager leurs vécus professionnels, leurs parcours qu’on n’enseigne pas dans les universités. Car, l’ambition du Club est d’impacter positivement le secteur bancaire et financier burkinabè, en s’inspirant des devanciers, a conclu le Président Ouédraogo.
La Rédaction
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