Les Chefs de gouvernement du Burkina Faso, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, et du Sénégal, Ousmane Sonko, ont tenu une séance de travail sur le renforcement de la Coopération entre les deux pays, le samedi 17 mai 2025, à Ouagadougou. La diplomatie, la défense, la culture et le sport, l’économie, l’énergie et l'intégration régionale étaient les sujets au centre du renouveau de l’axe Ouaga-Dakar.
Les autorités burkinabè et sénégalaises partagent la même vision du développement de leurs pays et du continent africain. Dans le sillage de cette vision commune, les deux Etats veulent renforcer leur partenariat en vue d’atteindre leurs objectifs de développement pour le bonheur de leurs populations respectives. Dans cette dynamique, les Premiers Ministres du Burkina Faso, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, et du Sénégal, Ousmane Sonko, ont eu une séance de travail sur le renforcement de la Coopération entre les deux pays, le samedi 17 mai 2025, à Ouagadougou. Ont dominé les échanges entre les deux parties, les sujets d’intérêt commun comme la diplomatie, la défense, la culture et le sport, l’économie, l’énergie et l'intégration régionale.
La coopération entre les deux pays est appelée à s’élargir, car aucun domaine relevant des politiques publiques ne devrait être exclu du champ de la coopération. La paix étant le préalable à tout projet de développement, les deux gouvernements sont unanimes, au plan de la défense et de la sécurité, sur l’intérêt de mutualiser leurs efforts et de renforcer le partage d’informations pour mener efficacement le combat contre la menace terroriste et d’autres maux qui plombent le développement de la sous-région. Et face à la persistance du terrorisme et de l’extrémisme violent, il urge d’assurer une coordination des actions et une mobilisation accrue de la communauté internationale, en renfort aux initiatives développées par les Etats en proie au phénomène terroriste.
Améliorer le volume des échanges économiques
Dans le domaine économique et financier, les deux gouvernements ont réaffirmé leur volonté de renforcer et d’approfondir leur coopération, à travers notamment les échanges d’expérience en matière de bonne gouvernance, de discipline budgétaire et de gestion rigoureuse des ressources publiques. Ils entendent aussi aller plus dans la coopération par le développement des échanges commerciaux en misant sur les partenariats entre les secteurs privés, par la facilitation de la libre circulation et par le transport de biens et de marchandises.
Dans le but de consolider les acquis de cet exemplaire coopération bilatérale, instructions ont été données aux ministres en charge des Affaires étrangères des deux pays de prendre les dispositions nécessaires pour la tenue de la 6e session de la grande commission mixte de coopération entre les Etats. A l’issue de cette séance de travail, les deux Premiers Ministre ont renouvelé la volonté commune des deux pays de renforcer leur relation de coopération, de solidifier davantage le renouveau de l’axe Ouaga-Dakar, de créer les conditions de la consolidation de cette fraternité historique entre les deux peuples, surtout dans un monde de grands bouleversements géopolitiques, géostratégiques.
« C’est une séance qui nous offre l’occasion de faire un point de situation de cette coopération, mais aussi pouvoir l’amplifier, créer une nouvelle dynamique en donnant un coup d’accélérateur à la mise en œuvre d’un certain nombre d’accords existants, concrétiser d’autres en cours », a confié le Chef du gouvernement burkinabè.
Si cette séance de travail constitue un jalon important dans la concrétisation de cette vision commune, le Premier ministre Sénégalais, Ousmane Sonko, a souligné la nécessité pour les deux Etats d’intensifier leur coopération, de mieux la développer, sans la limiter uniquement à certains domaines ou secteurs ; surtout au regard de la faiblesse des échanges économiques entre les deux pays, estimés à environ 34 milliards F CFA en 2023. Et d’ailleurs, le contexte sécuritaire au niveau de la sous-région oblige à porter les accords de coopérations à un niveau plus élevé, a-t-il insisté.
Le salut du continent, la solidarité africaine
Le Premier Ministre du Sénégal, Ousmane Sonko : « La dynamique déclenchée au Burkina comme au Sénégal doit être renforcée par la collaboration, l’échange d’expériences et d’informations ».
« Je suis convaincu qu’ensemble, nous allons relever ces défis en nous projetant sur l’avenir, mais surtout en maximisant sur
nos convergences qui sont immenses », a-t-il souligné. Et, a-t-il ajouté, la dynamique déclenchée au Burkina Faso comme au Sénégal doit être renforcée par la collaboration, l’échange d’expériences et d’informations. Car, sa conviction est que le développement du continent repose avant tout sur la solidarité africaine et non sur des prétendues aides extérieures. Et il ne peut en être autrement, dans un monde où c’est la loi de l’intérêt, surtout du moment, qui prime sur toute autre considération. Même son de cloche chez son homologue burkinabè. « Le salut de nos pays ne peut venir que de notre unité, de notre solidarité et de notre fraternité », a martelé le Premier Ministre Ouédraogo.
Cette rencontre a servi de tribune pour le Premier Ministre Sonko, de réitérer le soutien et la solidarité du peuple sénégalais au peuple burkinabè « dans sa lutte avec bravoure contre le terrorisme ». La partie sénégalaise conduite par le Premier ministre Ousmane Sonko a séjourné à Ouagadougou sur invitation du Premier ministre burkinabè, Rimtaba Jean Emmanuel Ouédraogo, dans le cadre du renforcement des relations de coopération entre le Burkina et la République du Sénégal. A l’issue de la séance de travail, la délégation sénégalaise a pris part, dans la soirée du 17 mai 2025, à la cérémonie d’inauguration du mausolée dédié au président Thomas Sankara et à ses douze compagnons assassinés le 15 octobre 1987. Le chef du gouvernement sénégalais n’a pas manqué de saluer la mémoire du Président Sankara, qu’il qualifie de « source d’inspiration pour la jeunesse africaine et mondiale ». Les chefs de Gouvernement ont d’ailleurs rappelé l’importance de préserver et de promouvoir l’image et l’héritage de leaders panafricanistes.
La Rédaction
