La Banque africaine de développement (BAD), à travers son Fonds africain de développement, va débloquer environ 102 milliards FCFA pour financer la construction d’infrastructures routières reliant le Burkina Faso et le Mali à la Côte d’Ivoire.

Un solide coup de pouce pour le projet d’interconnexion Burkina Faso - Côte d’Ivoire - Mali ! En vue de dynamiser les échanges commerciaux interétatiques et de fluidifier le trafic routier entre les trois pays, le Fonds africain de développement (FAD), guichet concessionnel de la Banque africaine de développement (BAD), a approuvé le déblocage de 102 milliards FCFA pour la réalisation d’infrastructures routières reliant le Burkina Faso et le Mali à la Côte d’Ivoire.

Au Burkina Faso, les infrastructures routières concernées sont les axes Bobo-Dioulasso - Banfora - frontière Côte d’Ivoire, longue de 155 kilomètres, Banfora - Orodara (42 kilomètres) et le pont sur la rivière Léraba, long de 100 m. Le projet prendra en compte également la construction de 18 kilomètres de voies urbaines et 50 kilomètres de pistes rurales pour stimuler l’activité économique et renforcer la résilience face au changement climatique.

Au Mali, c’est un montant de 48,4 milliards FCFA environ qui sera consacré à la réhabilitation du tronçon Bougouni-Garalo (45 kilomètres), dans le cadre du corridor Bougouni-Manankoro-frontière Côte d’Ivoire.

Le projet qui s’étale sur une durée de six ans (2024-2023) vise à faciliter les échanges commerciaux à travers les principaux corridors qui relient les ports ivoiriens d’Abidjan et de San Pedro aux deux pays enclavés.

Un projet régional à impact local

Il va permettre d’améliorer la chaîne logistique nationale et régionale des transports afin de stimuler le commerce intrarégional et repose sur une approche intégrée multidimensionnelle autour du nexus intégration régionale - chaînes de valeur - paix pour maximiser son impact sur la compétitivité économique, permettra, en outre des aménagements connexes divers, de doter les communes d’infrastructures socio-économiques pour renforcer la résilience des populations bénéficiaires. 

Siège de la Banque africaine de développement à Abidjan en Côte d'Ivoire
La BAD ambitionne de dynamiser les économies locales et renforcer les capacités des jeunes et des femmes à travers le financement de ces infrastructures.

 

« La zone d’influence directe du projet, qui est une zone agro-pastorale de grande envergure où l’agriculture est combinée avec des activités d’élevage, abrite une population de 4,51 millions d’habitants, soit 6,28% de la population totale des trois pays. Elle abrite de grandes unités industrielles ainsi que de petites unités de transformation agroalimentaires semi-industrielles. Avec le réchauffement climatique et l’aridité plus accrue du climat dans les régions sahéliennes, la zone constitue actuellement une zone d’accueil pour les éleveurs et agropasteurs en quête de conditions climatiques et écologiques plus favorables », a indiqué la BAD.

Sans oublier que le tourisme occupe une place importante dans l’économie locale de la zone, qui enregistre également l’implantation d’activités minières industrielles (lithium, or, etc.) et artisanales.

Pour le directeur général de la Banque pour l’Afrique de l’Ouest, Lamin Barrow, le renforcement des capacités des jeunes, des femmes et des centres de formation et de métiers et leur opérationnalisation favoriseront l’accroissement de la productivité, la transformation des produits et leur accès aux marchés, tout en contribuant à lutter contre la pauvreté.

« Le Groupe de la Banque africaine de développement est un partenaire clé dans le financement du secteur des transports au Burkina Faso et au Mali. La construction d’infrastructures routières à vocation régionale aux normes communautaires, avec l’aménagement de routes urbaines et rurales, associée à la formation et à la dotation d’équipements et d’outils de production et de transformation, permettront de promouvoir la chaîne de valeur dans les métiers du transport et le développement de l’économie par la valorisation des ressources agricoles et animales sur toute la chaîne des valeurs », a-t-il conclu.

La Banque islamique de développement, à hauteur de138 millions d’euros et l’Union européenne, avec une enveloppe de25 millions d’euros, participent au financement des infrastructures ; ainsi que la Facilité d’appui à la transition, un mécanisme destiné à fournir des ressources concessionnelles supplémentaires aux pays confrontés à des situations de fragilité et de conflit.

Mouni N’GOLO

Source : BAD

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