A l’issue du vote de la Loi de finances, exercice 2025, par l’Assemblée législative de Transition (ALT), son Président, Dr Ousmane Bougouma, est revenu sur le sens de cet acte législatif, tout en interpellant le gouvernement sur sa responsabilité quant à l’exécution efficiente du budget dans l’intérêt du peuple burkinabè.
« Nous venons d'adopter la loi de finances initiale, exercice 2025, une obligation constitutionnelle. L'adoption du budget de l'État est un espace important dans la vie du Parlement et surtout dans la vie de la Nation. C'est une étape cruciale dans la gestion des finances publiques et ce pour plusieurs raisons. En effet, le vote du budget constitue un contrôle démocratique en permettant à la représentation nationale de contrôler les dépenses et les recettes de l'État, s'assurant ainsi que l'argent public est utilisé de manière transparente et responsable.
Il confère également une légalité aux dépenses du gouvernement. Aussi, le vote du budget donne la possibilité au Parlement d'exercer une influence sur la priorisation des politiques du gouvernement en allouant des fonds à des secteurs spécifiques, comme c'est le cas avec la défense et la sécurité, chose qui se comprend aisément dans le contexte actuel. En outre, c'est un instrument de contrôle de la stabilité économique, car un budget bien voté, surtout bien mis en œuvre, assure une gestion prudente des ressources, contribuant à la stabilité économique du pays.
C'est aussi un moyen de responsabilisation fiscale. Le processus du vote du budget implique donc une évaluation rigoureuse des prévisions, de recettes et de dépenses, aidant à maintenir une discipline budgétaire et à éviter des déficits excessifs. En résumé, le vote du budget par le Parlement est une garantie de bonne gouvernance, de responsabilité et de transparence dans la gestion des finances publiques. Il est donc essentiel pour assurer que les ressources de l'État soient utilisées de manière efficace et en accord avec les priorités nationales.
Je voudrais remercier le ministère en charge de l'économie et des finances et surtout remercier les régies de recettes pour les efforts constants dans la mobilisation des recettes dans des conditions difficiles du moment. Tout le Burkina Faso sait compter sur vous pour financer la guerre, pour financer la paix. Mesdames et messieurs les membres du gouvernement, ce rappel sur l'importance du vote du budget vise à nous mettre face à nos responsabilités, face à vos responsabilités de membres du gouvernement.
Lire aussi : Budget de l’Etat 2025 : 27,76% alloué à la défense et la sécurité
La satisfaction des besoins des populations dépend en grande partie de la bonne exécution du budget que nous venons d'adopter. Comme vous l'avez relevé vous-même, dans votre mot, monsieur le ministre, le budget que vous avez proposé aux députés est celui d'un peuple qui, malgré les contingences, refuse de courber l’échine, qui a donc décidé de faire bloc derrière ses dirigeants, convaincu d'une victoire certaine, convaincu d'une paix pour 2025. Les députés, en votant ce budget vous donnent donc leur confiance et espèrent que sa mise en œuvre permettra de soulager les difficultés de nos populations.
Pour notre part, nous ne manquerons pas, en tant que représentation nationale, d'exercer notre mission de contrôle, en interpellant régulièrement le gouvernement sur les différentes actions programmées dans le budget. Monsieur le ministre, vous avez dit que le budget est un acte de foi, un budget d'espoir, un serment de solidarité avec le peuple burkinabè. L'Assemblée législative de Transition se donnera donc la peine de contrôler votre respect pour ce serment, car ce serment ne se limite pas aux chiffres contenus dans ce budget. Votre serment est un serment de reconquête du territoire, un serment de sécurité pour tout le Burkina Faso, un serment de paix en 2025. Puisse le Seigneur et les membres de nos ancêtres nous aider à réaliser ce serment en 2025. Paix au Faso ! La patrie ou la mort nous vaincrons. »
Propos recueilli par
Ra-Yangnéwindé
Comments est propulsé par CComment