Le Burkina Faso a mobilisé 167 milliards F CFA sur le marché primaire des titres publics de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) au cours du quatrième trimestre de l’année 2024.
Pour couvrir ses besoins de financement de projets de développement, l’Etat burkinabè, à travers le Trésor public, est allé par 17 fois sur le marché des titres publics de l’UMOA au cours du quatrième trimestre de l’année 2024. A termes, ces 17 émissions sur le marché régional lui ont permis de mobiliser 167 milliards F CFA durant la période.
Au cours des trois derniers mois de l’année écoulée, le pays avait annoncé un besoin de 190 milliards F CFA, en réponse, les investisseurs ont soumis 198 milliards F CFA ; ce qui donne un taux d’absorption de 84,34 % et un taux de couverture de 104,2 % pour l’ensemble du trimestre. Cette couverture au-delà des besoins exprimés témoigne de la confiance que les investisseurs continuent de faire à la signature de l’Etat burkinabè.
La répartition par maturité du total des montants levés indique que les émissions de 12 mois représentent 68 milliards F CFA, soit 40,7 % du montant total mobilisé. Les émissions de 5 ans viennent en 2e position avec 45 milliards F CFA, soit 26,9 %. Elles sont suivies par les maturités de trois ans avec 29 milliards F CFA, soit 17,3%, et les maturités de 3 mois qui ont enregistré 13 milliards F CFA, représentant 7,7 %. La plus faible part revient aux émissions de 7 ans avec un montant mobilisé de 12 milliards F CFA, soit un taux de 7,1 %.
Pour ce qui est du taux de rendement moyen pondéré, sur ledit trimestre, il varie entre 6,98 % et 9,60 %. Le taux moyen pondéré du montant levé par maturité sur la période s’établit à 8,19% pour les émissions de 3 mois, 8,64 % pour les 12 mois et 9,28 % pour les trois ans. Il est de 7,45 % pour les 5 ans contre 7,79 % pour les 7 ans. Ce qui laisse entrevoir que le Burkina Faso a emprunté plus chèrement au cours du dernier trimestre de 2024 au niveau des émissions de trois ans (9,28 %) ; tandis que c’est au niveau de la maturité 5 ans qu’il a réussi a mobilisé des ressources moins chèrement (7,45 %).
Ra-Yangnéwindé
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