La 2e édition du forum international sur l’investissement boursier, organisée par la Société africaine d’ingénierie et d’intermédiation financières (SA2IF), les 30 et 31 janvier 2025, à Ouagadougou, a été marquée par le master class sur les défis et perspectives du marché financier en Afrique. Animé par la directrice générale adjointe de la Société d’intermédiation financière sénégalaise CGF Bourse, Ndeye Khady Diack, l’objectif, de ce cadre d’échanges était de renforcer les connaissances des participants, notamment des plus jeunes, sur les opportunités qu’offre le marché boursier.
« A l’ère de l’internet, il est impensable que votre génération ne connaisse pas la bourse ». C’est par cette pique que la directrice générale adjointe (DGA) de la Société d’intermédiation financière basée au Sénégal CGF Bourse, Ndeye Khady Diack, a entamé son pitch lors du master class sur les défis et perspectives du marché financier en Afrique, au cours de la 2e édition du forum international sur l’investissement boursier, organisée par la Société africaine d’ingénierie et d’intermédiation financières (SA2IF), les 30 et 31 janvier 2025, à Ouagadougou.
Le marché financier, en l’occurrence la bourse, offre d’énormes opportunités pour les Africains et les économies africaines et il n’y a pas de raison que la jeunesse du continent ne s’y intéresse pas. Pour tirer le meilleur parti de ce marché boursier, les jeunes doivent se former, améliorer leurs connaissances en la matière. Et le numérique constitue aujourd’hui un canal privilégié pour s’informer sur l’investissement boursier, pour comprendre le marché financier régional, notamment la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) qui regroupe les huit pays de l’UEMOA, a indiqué Mme Diack.
Après 25 ans d’existence, l’éducation financière qui devrait contribuer au développement de ce marché est encore balbutiant, a-t-elle déploré.

C’est pourquoi, il est opportun de profiter de la tribune qu’offre ce forum pour permettre aux jeunes de comprendre le marché, le maitriser et y investir aisément, a-t-elle souligné. Pour elle, cette frange de la population africaine est un acteur clé du développement, de l’avenir du marché financier, elle constitue un relai essentiel pour parvenir à l’inclusion financière sur le continent.
Une stratégie et des objectifs clairs
Pour jouer ce rôle, la jeunesse a besoin aussi de passer de la théorie à la pratique. « Pour maitriser, le meilleur moyen est de pratiquer. Plus vous pratiquez, mieux vous comprenez, mieux vous avancez, avec une stratégie et des objectifs clairs de là où vous voudriez vous positionnez dans deux, cinq, dix, quinze ans », a conseillé la directrice adjointe de CGF Bourse.
Il faudrait aussi connaitre son profil, à savoir un investisseur dynamique qui aime prendre des risques, prudent ou équilibré. Ensuite, il convient de déterminer les secteurs dans lesquels on souhaite investir.
Face à certaines idées reçues en lien avec la fluctuation de la valeur des titres sur le marché financier, Ndeye Khady Diack, qui totalise plus de 25 ans d’expérience sur le marché boursier, s’est voulu rassurante. « En bourse, tant qu’on n’a pas vendu ses titres, on n’a pas perdu. Ce n’est pas parce que le cours a baissé aujourd’hui que j’ai perdu. Il faut savoir être patient, car la bourse demande de la résilience », a-t-elle confié.
Autre stratégie pour les jeunes de mieux réussir leurs placements sur le marché financier est de le faire par groupe, à travers des clubs d’investissement de 10, 15 membres ; cela a l’avantage de vous permettre de placer intelligemment vos investissements, de mutualiser vos compétences, de diversifier vos investissements sur le marché financier, et partant vos rendements. Mais il faut être focus sur le long terme, car, a-t-elle insisté, une fortune solide se construit dans la durée, dans le long terme.
« La personne qui a peur de voir son compte-titre actions perdre sur le marché sortira de la bourse, constatera ses pertes et véhiculera l’idée que la bourse n’est pas bonne », a fait remarquer la DGA de CGF Bourse.
La solution par des clubs d’investissements
Mme Diack d’ajouter que c’est d’ailleurs ainsi, le plus souvent, que l’on raconte l’histoire des marchés boursiers en mettant l’accent sur les crises boursières (crash boursier) qui se comptent sur le bout des doigts, tout en oubliant que pour le reste du temps, ça marche.
« Mais ça marche pour ceux qui sont patients, qui font des projections », a-t-elle poursuivi.
C’est pourquoi, elle a appelé les jeunes à sortir de la 2e édition du Forum international sur l’investissement boursier avec des stratégies bien séquencées pour aller sur le marché financier, en restant positif et focus sur les objectifs. Il faudrait savoir commencer avec le peu de ressources dont on dispose, et sortir du mindset accusateur qui consiste à rejeter toute la responsabilité de notre situation actuelle aux autres, à l’Etat, aux parents, à la société.

« Quand on est dans les projections, on s’oublie pour prioriser le nous, l’intérêt commun », a souligné Mme Diack. L’épargne collective, a-t-elle préconisé, constitue un moyen efficace pour investir sur le marché boursier.
Les jeunes doivent éviter l’erreur consistant à vouloir épargner d’abord avant d’aller investir sur le marché, ils devraient plutôt commencer par épargner à travers le marché boursier.
Répondant aux questions des participants, Ndeye Khady Diack a invité les étudiants à constituer des clubs d’investissements dans leurs écoles et universités. Investir sur le marché financier a le double avantage de vous permettre de rentabiliser son épargne mais aussi de contribuer au développement de son pays voire de la sous-région, en offrant la possibilité aux Etats, aux entreprises de mobiliser des ressources pour financer des infrastructures, des projets structurants, de créer de la richesse, des emplois, a-t-elle conclu.
Ra-Yangnéwindé
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