Soualiou Fadiga est le directeur exécutif de l'Association professionnelle des Sociétés de gestion et d’intermédiation (APSGI) de l’UEMOA. Dans cette interview qu’il a accordée à votre média en ligne spécialisé en information financière, C’Finance, en marge de la 2e édition du Forum international sur l’investissement boursier tenue les 30 et 31 janvier 2025, à Ouagadougou, M. Fadiga aborde la place du marché financier régional dans le développement socioéconomique des pays de la zone UEMOA, les opportunités, les facteurs limitants ainsi que les leviers à actionner pour un meilleur développement du marché financier régional. Il se prononce également sur le rôle des SGI dans la promotion du marché financier, l’intégration des marchés financiers africains.
C’Finance (C.F) : Quel est votre regard sur le marché financier régional de l’UEMOA ?
Soualiou Fadiga (S.F) : Le marché financier régional est un projet qui émane des autorités de l'Union. Il a été créé en 1996, bien que l'ambition de la création du marché date des années 1970 et 1980.
Notre marché financier régional est dynamique. Au démarrage des activités de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) en 1998, la capitalisation du marché, c'est-à-dire l'ensemble des valeurs des sociétés cotées en bourse était de 900 milliards F CFA. Aujourd'hui, la capitalisation des sociétés cotées, juste des actions, a atteint 10 000 milliards F CFA, soit une progression de 10 fois la capitalisation de départ, en 28 ans.
Au regard de cette évolution, on peut dire que notre marché régional est un succès. Mais il faut retenir qu’à la création de la BRVM, il y avait un marché qui existait, la bourse d’Abidjan. La BRVM n’a donc pas été créée ex nihilo, car elle a hérité des sociétés de la Côte d'Ivoire qui étaient cotées à la Bourse d’Abidjan.
Ce qui fait que, pour cette raison historique, sur les 47 sociétés cotées aujourd’hui à la BRVM, 36 sont ivoiriennes. 47 sociétés cotées pour 8 pays de l’UEMOA, ce n'est pas suffisant, il y a encore de la marge. Le marché n'est pas connu de la population. Ce qui justifie qu'on n'a seulement que 200 000 comptes-titres pour une population de 145 millions d’habitants. C'est faible !

Nous avons donc encore de la marge et cela représente une opportunité, si l’on veut voir les choses de manière optimiste. Le verre n'est même pas à moitié vide, il est presque vide, et il doit être rempli.
Au niveau du compartiment obligataire, depuis sa création, les montants qui ont été levés sur le marché de la BRVM s’élèvent à plus de 21 000 milliards F CFA. Et ce n'est pas rien ! Ces 21 000 milliards F CFA auraient pu être levés auprès d’autres sources, notamment les institutions comme la Banque mondiale, le FMI, à des conditions beaucoup plus dures.
C.F : Comparé au marché financier des pays anglophones, certains estiment que notre marché régional est beaucoup en retard…
S.F: Il faut comparer ce qui est comparable. Car, comme le dit l'adage, quand on compare les pommes et les oranges, on peut se tromper.
Notre marché, a été créé en 1998. Quand on regarde les marchés financiers anglophones sur le continent africain comme le Nigeria, le Ghana, l'Egypte, le Kenya, l’Afrique du Sud, la BRVM est le plus jeune marché, et de très loin d'ailleurs. L'Afrique du Sud est un cas particulier et exceptionnel, pour des raisons historiques aussi. Le marché sud-africain, à lui seul, représente les trois quarts de la capitalisation du continent. Le marché du Nigéria, dans sa forme actuelle, a été créé depuis 1963 ; le marché ghanéen aussi, au début des années 50-60. Tandis que le premier marché dans notre espace UEMOA, qui est la Bourse d'Abidjan, a été créée en 1978.
Si on veut comparer, on va peut-être regarder à quel niveau le marché nigérian était lorsqu'il avait 25 ans. Au regard de ces considérations, on ne peut pas vraiment dire que nous sommes en retard par rapport aux marchés financiers d’Afrique anglophone. Bien au contraire, aujourd'hui, nous avons des compétences sur notre marché qui sont équivalentes aux compétences qu'on trouve sur les autres marchés. Et d'ailleurs, la BRVMM est aujourd'hui le cinquième marché boursier africain, en termes de capitalisation, et ce malgré sa jeunesse. Elle est seulement devancée par les marché sud-africain, marocain, égyptien et nigérian.
C.F : L’une des particularités de la BRVM est qu’elle la première expérience mondiale de marché boursier régional. Et qu'est-ce que cela implique comme forces ou comme faiblesses ?
S.F : La BRVM est la seule bourse qui est détenue par plusieurs pays souverains. C'est une expérience unique ! On a les mêmes avantages que ce que l’on pourrait attendre d'une union monétaire comme l'UEMOA, notamment la libre circulation des biens et des personnes, l'inexistence des tarifs douaniers, etc. Comme avantage pour le marché financier, il y a aussi le fait qu'une SGI installée au Burkina Faso peut avoir des clients au Sénégal ou en Côte d'Ivoire ; une société burkinabè peut lever des fonds dans tout l'espace UEMOA. Cela élargit naturellement le champ d'action des acteurs et des opérateurs économiques qui peuvent tirer parti d'une population de 145 millions d’habitants et ne sont pas contraints de se limiter à une population d'un pays de 15 ou 20 millions. C’est un gros avantage !
Autre force de notre marché, nous avons un PIB unifié des huit pays membres de l’Union qui s'élève aujourd'hui à plus de 130 milliards de dollars.
Pour ce qui est des faiblesses, elles viennent des lourdeurs et lenteurs administratives qui découlent du fait qu'on doit avoir l'assentiment de plusieurs autorités souveraines pour mener des réformes nécessaires dans la vie d'un marché régional. Quand on a dit que notre marché est jeune, cela implique que, pour sa croissance, il y a des réformes à faire de temps en temps pour pouvoir progresser. Ce processus de réformes est souvent ralenti du fait qu'il faut l'accord de plusieurs autorités souveraines. L’absence d’harmonisation de la fiscalité sur les titres constitue une autre faiblesse. Elle est disparate d’un pays à l’autre. Cela peut être un frein à l'investissement. Les investisseurs ne comprennent pas toujours cette situation. Quand on met ensemble ces faiblesses, elles deviennent un gros frein à un moment donné.
C.F : Il y a aussi la question de la faible culture financière des populations de l’Union. Est-ce un gros handicap ?
S.F : Oui, la faible culture financière des populations est un gros handicap, mais elle n'est pas un handicap particulier, propre à notre marché. Elle est transversale et commune à tous les marchés africains. Et cela s’explique par le fait que culturellement, les Africains n'ont pas connu les instruments financiers modernes, telles que les obligations, les actions, qui sont une création de l’Europe, au 18e siècle.

La preuve, à l’exception de l’Afrique du Sud, tous les autres marchés financiers africains se caractérisent par une faible profondeur, une faible liquidité. La liquidité est la capacité pour les opérateurs de pouvoir acheter ou vendre un titre dans un temps suffisamment court sans que cela ait un impact sur le cours des titres, c'est-à-dire qu'il n’y ait pas une fluctuation importante.
C.F : Il y a aussi la question de l'intégration des marchés financiers africains, avec des phases pilotes en cours. Cette intégration des bourses du continent constitue-t-elle une opportunité ou une menace pour notre jeune marché de la BRVM ?
S.F : Lorsqu'on était en train de travailler sur le projet d'intégration des marchés, le premier projet a porté sur l'intégration des marchés de la CEDEAO. L’objectif était donc de connecter la bourse du Ghana et la bourse du Nigéria avec la BRVM, les autres pays de la CEDEAO n’ayant pas de marchés boursiers.
Certains acteurs de notre marché étaient inquiets ; ils considéraient que les Nigérians ont une longueur d'avance sur nous, sont plus aguerris et qu'ils allaient peut-être venir nous bousculer pour prendre des départs de marché. Mais on a vite évolué pour ne plus avoir ce genre d'appréhension, de crainte. On a plutôt regardé les opportunités qui se trouvent dans le fait qu'on élargit davantage le marché avec cette intégration. Par exemple si ce projet aboutit, lorsque l'État de Côte d'Ivoire voudrait lever des ressources à hauteur de 600 milliards, il pourrait le faire sur ce marché financier intégré, alors que le marché de notre espace ne peut pas couvrir un tel montant.
Ainsi, l’Etat ivoirien ne sera pas obligé d'aller à l'international, notamment sur le marché des Eurobonds pour réaliser une levée de fonds de 1 milliard de dollars ou 1 milliard d'euros. Sur notre marché, les opérations se limitent à 100 milliards, 150 milliards, 200 milliards.
C.F : Avec cette intégration, il n'y a donc que des avantages ?
S.F : Il n'y a pas que des avantages. Il n'y a pas d'entreprise humaine qui ne présente que des avantages. Mais, en réalité, les avantages de l’intégration des bourses dépassent largement les inconvénients potentiels.
C.F : Avec ce que le marché régional a permis aux Etats et aux entreprises de mobiliser, comme ressources, depuis sa création, peut-on dire aujourd'hui que le marché régional est un acteur incontournable du financement du développement des pays de l’UEMOA ?
S.F : Il est un acteur incontournable du financement du développement de notre sous-région et il ambitionne de le devenir davantage. J’ai évoqué tantôt que plus de 21 000 milliards F CFA ont été levés sur notre marché boursier. Sans oublier le second compartiment de notre marché : celui des titres publics réservés uniquement aux Etat. Sur ce marché aussi, plus de 27 000 milliards F CFA ont été levés depuis 2012-2013. En somme, nous avons donc un marché financier qui fonctionne bien, avec un cadre bien monté, et qui est un réel succès qui mérite qu’on le souligne.
Mais aujourd'hui, nous devons faire plus, élargir la base des investisseurs, pour que la majorité de nos populations puisse bénéficier des fruits du marché financier. Il y a un indicateur qui voudrait que pour qu’un marché financier ait véritablement un impact sur l'économie réelle, il faudrait que sa capitalisation soit aux alentours de 30% du PIB. Sur notre marché des actions, nous sommes à environ 10%. Nous avons donc encore du chemin à faire !
C.F. : Parlons maintenant des sociétés de gestion et d’intermédiation (SGI). Comment se porte le sous-secteur des SGI sur le marché financier régional ?
S.F : Elles se portent bien, puisqu’au démarrage, il y avait 14 SGI. Aujourd'hui, elles sont au nombre de 37. Et les deux dernières SGI ont été créées, il y a juste quelques mois. Jusqu'en septembre 2004, nous étions à 35 SGI.
C.F. : Quel est le rôle des SGI dans le développement du marché financier, dans le développement de nos états ?
S.F : Les SGI ont deux rôles. Elles agissent comme des banques d'investissement, dans l’accompagnement des émetteurs (les Etats et les entreprises privées) pour lever des ressources sur le marché. Elles arrangent les opérations et les structurent pour faire du placement.
Les SGI agissent aussi comme des courtiers. Quand vous voulez acheter ou vendre des actions, vous passez par une SGI.
Elles ont un rôle important, central et capital dans le marché. Dans leur fonction de conseil auprès des émetteurs, elles contribuent énormément au développement de ces derniers. Nous avons par exemple Pétro-Ivoire qui est une société ivoirienne opérant dans la distribution de produits pétroliers. Avec elle, le marché ivoirien de distribution de produits pétroliers était dominé par des sociétés étrangères notamment, Total, Shell et autres.
Petro-Ivoire s'est fait accompagner, conseiller par des SGI. Elle occupe aujourd’hui la 3e place en termes de points de distributions. Il y a donc ce rôle de conseil financier que la SGI joue auprès des émetteurs pour les aider à lever des ressources, mais aussi auprès des investisseurs, c’est-à-dire ceux qui veulent faire des placements ou rentrer en bourse.

C.F : Vous êtes le directeur exécutif de l'Association professionnelle des SGI (APSGI) de l’UEMOA. Qu'est-ce qui a motivé la création de cette organisation faitière des SGI.
S.F : L'APSGI a été créée en 1998, dès donc le début des activités de la BRVM, avec les 14 SGI avaient déjà été agréées. Sa création a été motivée par les autorités de l’Union, qui voulaient avoir un interlocuteur qui parle pour l'ensemble des acteurs, plutôt que de les rencontrer individuellement.
L'adhésion à l'APSGI est obligatoire, elle est une condition de l'agrément d'une SGI. La mission de l'APSGI est la défense des intérêts des SGI. Elle est une force de proposition pour le développement du marché, à travers des contributions intellectuelles, des études. Nous renforçons les compétences des acteurs, faisons la promotion du marché en organisant des forums comme celui qu'on a fait à Abidjan le mois dernier.
Pour le bon fonctionnement du marché, nous faisons des propositions à l'autorité, notamment l'Autorité des marchés financiers (AMF), la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) le Dépositaire Central/Banque de règlement (DC/BR), avec lesquelles nous avons des rencontres périodiques sur des problématiques du marché qui doivent être réglées pour améliorer son fonctionnement.
C.F : Quelles sont les difficultés auxquelles les SGI font face sur le marché financier régional ?
S.F : La faiblesse de la culture financière, boursière des populations constitue la principale difficulté. Une étude réalisée par l'AMF en 2023 sur la culture boursière dans l’UEMOA, sur un échantillon de 500 personnes, révèle que seulement 28 % des personnes interrogées ont dit avoir entendu parler de la BRVM, 26 % ont dit qu'elles ont entendu parler de l'AMF, l’autorité de régulation. Et seulement 24 % ont dit qu'elles ont entendu parler de la SGI.
Ils ont entendu parler ne veut pas dire qu'ils savent ce qu'elles font. Pour surmonter ce défi auquel nous sommes confrontés, il faudra qu'on fasse plus de communication. Tous les acteurs du marché, pas seulement les SGI, y compris la BRVM, l'AMF, doivent faire plus de communication pour toucher le maximum de personnes et cela passe par l'éducation financière.
C.F : Sur le plan réglementaire, n’y a-t-il pas de soucis pour les SGI ?
S.F : Le souci majeur est l’harmonisation de la fiscalité. Il y a des sujets techniques pour lesquels nous avons besoin que la législation soit modernisée pour nous permettre de réaliser certaines activités qui sont autorisées sur les autres marchés mais qui ne le sont pas chez nous. Par exemple sur notre marché, il n’y a pas de prêts-emprunts de titres qui sont pratiqués sur tous les marchés du continent.
Nous avons besoin aujourd'hui que le régulateur autorise que nous puissions avoir des instruments, comme des fonds communs de placement immobilier qui favoriseraient l'investissement dans l'immobilier. Ce qui pourrait être une réponse à la problématique du logement dans nos pays.
C.F : Vous avez organisé les rendez-vous de l’APSGI les 12 et 13 décembre 2024, à Abidjan. Pourriez-vous revenir sur les objectifs de cette rencontre et les résultats auxquels vous êtes parvenus ?
S.F : Cette rencontre s'inscrit dans notre programme de promotion du marché. Nous avons planifié une série de rencontres. Après Abidjan, nous irons à Dakar, à Ouaga, Lomé, Cotonou, Bamako, et Niamey. Nous allons tenir une rencontre dans chacun de ces pays, sur le reste de l'année, jusqu'en juillet. Quand on aura fait le tour de tous les pays, on reprendra l’exercice dans deux ans. Le thème de cette année est : « Investir aujourd'hui pour mieux vivre demain ».
L’objectif est de vulgariser la bourse, de toucher les populations, de leur dire que la bourse est une alternative d'investissement de leur épargne, et que l'investissement dans les instruments financiers de la Bourse présente des avantages que les autres supports n’offrent pas. Nous ne disons pas que les autres investissements sont mauvais, mais il faut savoir diversifier ses investissements. Par exemple, à la rencontre d’Abidjan, nous avons parlé de comment épargner, investir en bourse pour financer ses projets personnels : acquérir une maison, financer l'éducation des enfants, préparer sa retraite. Ce sont des programmes qui existent, mais les gens ne le savent pas forcément.
C.F : Pour le développement du marché régional, vous parlez aux particuliers. N’y a-t-il pas lieu de sensibiliser aussi les entreprises, vu qu'il n'y a que 47 entreprises cotées sur le marché régional ?
S.F : Absolument. Lors de notre forum à Abidjan, il y avait deux panels qui étaient consacrés justement aux entreprises : l’un dédié aux PME et l’autre aux entreprises qui seraient plus ou moins à un niveau où elles pourraient être considérées comme pouvant se faire coter en bourse.
Naturellement, les SGI prospectent auprès des entreprises à tout moment. La faiblesse de la culture financière n'est pas seulement au niveau des individus, mais aussi au niveau des entreprises. A la cérémonie d’hier, le président Idrissa Nassa a bien abordé le sujet lié au refus des grandes entreprises à se faire coter.
Il a dit que dans la salle, il y a des chefs d'entreprise qui ont des sociétés qui pourraient être cotées, mais qu'ils ne veulent pas parce qu'ils ont certaines idées reçues, des appréhensions sur la bourse. Ils ne comprennent pas toujours, parce que la finance moderne est quelque chose de nouveau dans notre culture. Cette éducation financière prendra un peu de temps et il est temps qu'on fasse l'éducation financière à la maison.
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Bill Gates a fondé Microsoft. Et aujourd'hui, il en est propriétaire à seulement 1%, alors qu’il l’était à plus de 70 % avant. Si vous avez pu bâtir ce genre d'entreprise, vous pouvez planifier votre succession avec vos enfants, vos héritiers, à travers la bourse ; c'est beaucoup plus facile, puisque la bourse donne l'avantage de valoriser votre société tous les jours. Or si c'est une entreprise qui n'est pas cotée, il faut prendre un expert qui va venir faire des études pendant des jours, des semaines pour déterminer la valeur de la société.
C.F : Quelles solutions pour un meilleur développement du marché Financier régional ?
S.F : Pour favoriser le développement du marché, nous avons besoin d'élargir la base d'investisseurs. Ce qui veut dire qu'il faut capter une plus grande partie de la population en tant qu'investisseurs sur le marché.
Il faut aussi capter plus d'émetteurs, c'est-à-dire savoir intéresser les sociétés, les entreprises, les PME à venir à la bourse pour lever des ressources via l'émission d'actions, pour devenir des sociétés cotées, ou même simplement lever des ressources à travers les obligations sur le marché financier. Cela va favoriser un cercle vertueux. Plus le marché devient profond, avec beaucoup plus de sociétés cotées, plus il devient liquide, plus il devient encore profond. Et plus il est profond, plus il est liquide, plus il attire d'autres acteurs.

C.F : Elargir la base des investisseurs et des émetteurs est une bonne chose, mais l'un des reproches faits au marché régional est qu'il n'y a pas assez de produits financiers très adaptés aux besoins de la population. Ce qui pose la question de la diversification des produits financiers.
S.F : Absolument. J'ai évoqué tantôt les fonds communs de placement immobilier. On a les fonds comme la titrisation qui est un produit qui commence à prendre de l'envergure sur le marché mais que les gens ne maitrisent pas suffisamment.
On a également les produits de finance islamique, comme les obligations islamiques, les produits verts, la finance durable.
En ce qui concerne les produits les plus adaptés à notre environnement aujourd'hui, c’est ce qu'on appelle la finance durable, la finance verte, la finance sociale notamment des produits adaptés aux jeunes, aux femmes.
Interview réalisée par :
Ra-Yangnéwindé
Mouni N’GOLO
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