La Côte d’Ivoire a bénéficié d’un prêt de 24,63 millions d’euros au profit de ses secteurs de la pêche et l’aquaculture de la Banque africaine de développement (BAD). L’accord de prêt de prêt a été approuvé par le Conseil d’administration du Groupe de la BAD le 6 novembre 2024 à Abidjan. Ce financement va permettre à ce pays « à la croissance robuste » d'accroître la contribution de la pêche et de l’aquaculture à l’économie bleue locale et nationale.
La Banque africaine de développement (BAD) veut contribuer au développement des chaînes de valeur de la pêche et de l’aquaculture en Côte d’Ivoire. Le conseil d’administration de la banque a approuvé un accord de prêt au profit de l’Etat ivoirien, le 6 novembre 2024 à Abidjan.
Le projet sera mis en œuvre dans trois zones principales du territoire ivoirien à savoir la façade maritime, incluant les villes d’Abidjan, de Jacqueville, d’Assinie, dans le sud du pays, et les départements de San Pedro, de Tabou, de Grand Béréby et de Sassandra dans le sud-ouest. Les plans et cours d’eau continentaux, les bas-fonds, forages artésiens et les plaines inondables dispersés dans les bassins versants du centre du pays (départements de Man, Bouaké, Toumodi, Yamoussoukro, Soubré, Béoumi), et les lacs de barrage de Kossou et Buyo sont également concernés. Ce projet sera exécuté en cinq ans (2025 – 2029), avec au moins 700 000 personnes bénéficiaires directs et indirects.
De l’avis du directeur général adjoint de la BAD pour l’Afrique de l’Ouest, Joseph Ribeiro, cet appui financier va contribuer à la compétitivité et à la durabilité des filières halieutiques à travers le renforcement des capacités productives, techniques du secteur.
« L'implication de la Banque dans ce projet permettra de faciliter la mise en place d’infrastructures aquacoles et de pêche, de développer des compétences dans le secteur halieutique, de contribuer à l'amélioration de la gouvernance des pêches maritimes, lagunaires et continentales, et de promouvoir le développement d'une aquaculture commerciale à travers la formation et la mise en œuvre d’un système fiable de production d’alevins et d’aliments de qualité », a-t-il précisé.
L’ambition de développer les chaînes de valeur compétitives de l’aquaculture et de la pêche va se faire à travers les quatre composantes du projet. Il est donc prévu le développement de programmes d'enseignement post-secondaire et d'incubation pour les start-ups et l'entrepreneuriat social, l’élaboration et la mise en œuvre de plans de gestion intégrée et participative des pêcheries marines, lagunaires et continentales, donnant ainsi la priorité aux espèces de pêche artisanale commerciale.
Toujours, dans le but de contribuer à la performance des deux secteurs, le projet compte également renforcer les contrôles au débarquement sur les ports de pêche d’Abidjan et de San-Pedro, et d’améliorer de façon durable la qualité, la quantité et la disponibilité des alevins à travers un soutien aux exploitations piscicoles publiques et privées dans les localités de Loka, Dompleu et Jacqueville, dans l’ouest et le sud du pays. Enfin, la conception d’un manuel de procédures afin de permettre la certification des semences par une agence indépendante fait partie des résultats attendus du projet.
Au 31 mars 2024, le portefeuille actif du Groupe de la BAD dans ce pays comprenait 43 opérations pour des engagements financiers de plus de trois milliards d’euros.
La Rédaction
Source : Groupe BAD
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