Le Ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières a tenu la deuxième session ordinaire de son Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) de l’année, le 17 décembre 2024 à Ouagadougou sur le thème : « Nexus énergie et développement durable : quelles opportunités pour le monde rural ? ». Au cours de cette rencontre statutaire, les administrateurs ont échangé sur le thème de la session et adopté le rapport d’activités au 30 septembre 2024 du département ainsi que le programme d’activités 2025.
L’énergie demeure le facteur de production qui occupe la plus grande part dans les coûts de production des biens et des services. Ce qui fait que sa prise en compte est au cœur de toutes les politiques publiques de développement. Le ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Yacouba Zabré Gouba a rappelé cette réalité lors de la deuxième session ordinaire du Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) de son département, tenue ce 17 décembre 2024 à Ouagadougou. C’est d’ailleurs l’importance stratégique de l’énergie pour les différentes sphères de la vie socioéconomique nationale qui a justifié le choix du thème de la rencontre : « Nexus énergie et développement durable : quelles opportunités pour le monde rural ? ».
Cadre de concertation par excellence sur les grandes questions des programmes des départements ministériels, cette deuxième session a permis notamment au département en charge de l’Energie, des Mines et des Carrières, d’examiner et d’adopter le rapport d’activités au 30 septembre 2024 ainsi que le programme d’activités 2025. Il est ressorti que le taux moyen d’exécution physique des activités au 30 septembre 2024 est de 62,17 %
Une contribution de 15% au PIB en 2024
S’agissant des performances réalisées, dans le domaine des mines et des carrières, les actions dudit Ministère ont permis la production industrielle de 39 248,575 Kilogrammes d’or au 30 septembre 2024. Cela, malgré l’arrêt de production de certaines mines industrielles pour des raisons d’ordre sécuritaire.
La quantité d’or de production artisanale et semi-mécanisée collectée par la Société nationale des substances précieuses (SONASP) est de 5 578 kilogrammes.
Pour ce qui est du domaine des substances de carrières, la production, toute substance confondue, a atteint 620 697 mètres cubes au 30 juin 2024. Ces différentes productions s’évaluent en termes de recettes pour le budget de l’Etat, à 252,5 milliards F CFA à la date du 30 juin 2024.
Selon les projections lors de ce CASEM, les différentes productions enregistrées cette année pourront porter la part des industries extractives dans le Produit intérieur brut (PIB) du Burkina Faso à 15 % en 2024. Elle était de 14,8 % environ en 2023 contre 14,5 % en 2022.
Les perspectives restent toujours positives en matière d’industrie extractive avec l’inauguration des sites pilotes de Méguet et de Djikando pour le traitement mutualisé de minerai, l’opérationnalisation de cinq actifs miniers de l’Etat, l’adoption des projets de loi portant code minier et contenu local, etc.
Des résultats majeurs ont aussi été enregistrés dans le domaine de l’énergie, en dépit des difficultés liées au contexte actuel. Au 30 septembre 2024, le département a œuvré au rétablissement de l’électricité dans plusieurs localités reconquises, assuré la construction de 116 km de lignes de distribution d’électricité, l’inspection de 662 stations-services, le raccordement de 105 708 abonnés à l'électricité, le renforcement des capacités de production par la mise en service de centrales solaires en construction d’une capacité cumulée d’environs 132 MW.
26,29 % de taux d’électrification en 2023
Le ministère poursuit, en outre, le projet de construction d’une centrale nucléaire à travers la signature d’une feuille de route, la signature de trois mémorandums d’entente avec la Corporation d’Etat russe pour l’Energie Atomique (ROSATOM), la constitution de groupes de travail pluridisciplinaires pour la concrétisation des trois mémorandums d’entente et la finalisation de l’accord cadre pour signature en début d’année 2025.
Cependant, pour ce qui est de l’accès à l’énergie, le Burkina Faso affiche un taux d'électrification national en 2023 de 26,29 %, dont 87,04 % pour les zones urbaines contre 7,02 % en zone rurale. Ces chiffres traduisent le gap important qui demeure en matière d’accès des populations à l’énergie et la grande disparité entre le milieu urbain et celui rural.
Bien conscient de cette réalité, le ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Yacouba Zabré Gouba a déclaré que son département et l’ensemble des partenaires « mènent régulièrement des actions en vue de réduire le niveau de disparité entre le milieu urbain et le milieu rural », dans le but de relever le défi de l’accès universel à l’électricité. Il a souhaité que les actions et activités du département soient fortifiées de sorte à permettre de « garantir l'accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable » d’ici à 2030, comme intitulé dans les Objectifs du développement durable (ODD).
Mouni N’GOLO
Comments est propulsé par CComment