La 1re édition du Salon International de la Bourse Africaine (SIBA) a pris fin le samedi 5 avril 2025 à Ouagadougou après deux jours de travaux ponctués de panels, d’ateliers et de master class. Satisfaits d’avoir atteint leurs objectifs pour cette première édition, les organisateurs se projettent sur de nouveaux chantiers, avec pour ambition de donner au SIBA une dimension internationale.
Les lampions se sont éteints sur le 1er Salon Internationale de la Bourse Africaine (SIBA) le samedi 5 avril 2025, à Ouagadougou, sur un constat de satisfaction générale des participants et organisateurs. Pendant deux jours, des experts de la bourse et de la finance ont entretenu un public avide de connaissances sur les opportunités qu’offre le marché boursier en termes de financement de PME et de fructification de ses revenus des investisseurs. Le thème central : « la bourse, un levier de croissance économique et durable », a été largement débattu à travers des échanges enrichissants et instructifs lors des panels, ateliers et master class au programme de l’activité.
Ces discussions ont abouti à des recommandations fortes que le président du comité scientifique de ce 1er SIBA, Léopold Ouédraogo, a présenté lors de la cérémonie de clôture. Il s’agit de :
- Organiser davantage d’ateliers pratiques et interactifs ;
- Mettre en place des sessions de networking plus structurées ;
- Inviter un plus grand nombre d'investisseurs internationaux ;
- Développer un espace dédié aux start-ups et aux PME pour faciliter leur accès au financement ;
- Intégrer des discussions sur l'impact de la digitalisation sur les marchés financiers africains ;
- Mettre l'accent sur l'importance de l'instruction financière à travers l'éducation officielle.
L’ensemble des recommandations, a indiqué M. Ouédraogo, seront développées dans un rapport global qui sera communiqué aux différentes parties prenantes, à savoir le ministère en charge des Finances, la BRVM, et les autres partenaires sur les marchés financiers.
Motifs de satisfaction et gratitude
De sa qualité de président du comité scientifique, l’ancien directeur national de la BRVM au Burkina Faso a relevé plusieurs motifs de satisfaction à l’issue des 48 heures du Salon. « Les thèmes ont été étaient pertinents. Et cela s'est vu avec la réaction du public face aux différentes présentations faites par les panélistes. Ensuite, la qualité des intervenants. Nous avons eu ici des professeurs d'université, des professionnels de la finance, notamment des directeurs généraux, des directeurs d'exploitation, des directeurs commerciaux. Nous avons eu aussi des conseillers », a-t-il relevé.
Et les communications de ces cadres de la finance auront favorisé la compréhension de la bourse et mis en avant son rôle essentiel pour la croissance économique et durable en Afrique, s’est-il réjoui. Avec de tels résultats, c’est naturellement un sentiment de satisfaction et de mission accomplie qui anime le président du comité d’organisation, Boukaré Bancé. « C'est un défi qui vient d’être relevé », a-t-il confié.
Il s’est particulièrement ému de la forte mobilisation autour de l’événement, la participation effective des partenaires, l’accompagnement dont les organisateurs ont bénéficié des intervenants...
Très ravi de ce succès, le président Bancé, a traduit sa gratitude aux principaux soutiens de l’évènement. D’abord au patron de cette 1re édition, le ministre de l’Economie et des Finances, Dr Aboubakar Nacanabo.
« Vous avez placé votre confiance en nous dès le début de cette initiative et vous avez accompagné ce projet avec un engagement exemplaire. Votre leadership dans la gestion des finances publiques et votre vision pour un développement inclusif et durable sont des sources d'inspiration », a-t-il déclaré. Ensuite, vis-à-vis des deux co-parrains, le ministre du Commerce, de l'Industrie et de l'Artisanat, Serge Poda et le président du Conseil National du Patronat burkinabè, Idrissa Nassa.
La bonne voie vers une transformation durable de l’Afrique
« Vos soutiens et recommandations stratégiques ont grandement facilité la réalisation de cet événement. Vous avez apporté votre expertise et votre énergie pour faire de ce salon un moment clé pour la promotion de l’entrepreneuriat et de la croissance des entreprises africaines », leur a-t-il adressé.
Sa reconnaissance s’est également exprimée envers tous ces soutiens multiformes qui ont été « de véritables catalyseurs dans la réalisation de ce salon. Votre soutien et votre encouragement montrent clairement que nous sommes sur la bonne voie pour transformer l’Afrique économiquement et ce, de manière durable ».
Se projetant sur l’avenir, Boukaré Bancé a laissé entrevoir l’ambition future du Salon. « Le SIBA dès sa conception n'est pas un événement d’une seule édition. Le SIBA compte aller au-delà du Burkina. C'est un salon qui, d'année en année, va grossir et va s'exporter dans d'autres pays de l'UEMOA et d'Afrique », a-t-il confié.
Le comité d’organisation pour sa part fera preuve d'innovation au fil des éditions pour faire de ce salon un événement incontournable des acteurs des marchés financiers.
Ils sauront compter sur le soutien du gouvernement, de l’avis du représentant du ministre de l'économie et des finances, Seydou B. Diallo. « Il y a des fortes recommandations qui ont été formulées à l'occasion de ce salon, qui est à sa première édition ; alors le gouvernement prend l'engagement de soutenir les organisateurs pour leur mise en œuvre effective », a-t-il affirmé. Le Conseiller technique a souhaité aussi que ces recommandations guident par ailleurs l’ensemble des acteurs de l’écosystème vers une meilleure utilisation des instruments de marché financier.
Mamadou OUATTARA
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