La journée inaugurale de cotation à la Bourse des Matières Premières Agricoles de Côte d’Ivoire (BMPA CI) a enregistré des transactions d’un volume total de 88,81 tonnes de produits agricoles, pour une valeur de 30,84 millions F CFA, ce mercredi 28 mai 2025.
Au regard des premiers signaux issus de sa première journée de cotation, le moins que l’on puisse dire est que l’avenir semble promoteur pour la première Bourse des Matières Premières Agricoles (BMPA CI) d’Afrique francophone, qui couvre, pour le moment, trois produits : la noix de cajou, la noix de cola et le maïs. En effet, aussitôt officiellement lancée, au cours de la journée inaugurale de la BMPA CI, intervenue le mercredi 28 mai 2025, « 𝟒𝟕,𝟖𝟏 𝐭𝐨𝐧𝐧𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐢𝐱 𝐝𝐞 𝐜𝐚𝐣𝐨𝐮, 𝟎𝟏 𝐭𝐨𝐧𝐧𝐞 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐢𝐱 𝐝𝐞 𝐜𝐨𝐥𝐚 𝐞𝐭 𝟒𝟎 𝐭𝐨𝐧𝐧𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐦𝐚𝐢̈𝐬 ont été échangées, à un prix moyen respectif de 440 FCFA/kg, de 1000 FCFA/kg et de 220 FCFA/kg, soit un volume total de 88,81 tonnes pour une valeur de 30,84 millions FCFA », a indiqué la Bourse régionales des valeurs mobilières (BRVM). Les transactions ont été effectuées sur des contrats spot standardisés, garantissant la qualité du produit (grade, humidité, calibrage) ainsi que la traçabilité via des entrepôts certifiés situés à Korhogo et Bouaké, a précisé la BRVM, bras technique de cet ambitieux projet qui lui a été confié par l’Etat de Côte d’Ivoire. L’ensemble des transactions, a-t-elle poursuivi, a été réalisé via la plateforme digitale interconnectée en temps réel, une infrastructure numérique qui permet un suivi des prix, des volumes, et de la qualité des produits échangés, tout en assurant la confidentialité et la sécurité des données.
Un message de réconfort et d’espoir
Le succès de cette première cotation jette les bases du positionnement de la Côte d’Ivoire comme un acteur crédible et structuré sur les marchés agricoles mondiaux. Cette réussite est également porteuse d’un message de réconfort et d’espoir, non seulement pour les « producteurs, qui bénéficient désormais d’un outil de valorisation transparente de leurs produits », mais aussi pour les « investisseurs, pour qui la BMPA CI représente une nouvelle classe d’actifs agro financiers en Afrique de l’Ouest », et « les partenaires régionaux, qui voient dans ce modèle une solution exportable aux autres filières et autres pays africains ».
Le succès de ce coup d’essai, laissant entrevoir des lendemains meilleurs, se réjouit le directeur général de la BRVM, Dr Edoh Kossi Amenounvé, qui ne manque pas de fixer déjà le cap pour les prochaines années. « 𝑳𝒆𝒔 𝒑𝒓𝒆𝒎𝒊𝒆̀𝒓𝒆𝒔 𝒕𝒓𝒂𝒏𝒔𝒂𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔 𝒒𝒖𝒊 𝒐𝒏𝒕 𝒆𝒖 𝒍𝒊𝒆𝒖 𝒔𝒖𝒓 𝒍𝒂 𝑩𝑴𝑷𝑨 𝑪𝑰 𝒆𝒕 𝒍𝒆 𝒔𝒖𝒄𝒄𝒆̀𝒔 𝒅𝒆 𝒄𝒆𝒕𝒕𝒆 𝒑𝒓𝒆𝒎𝒊𝒆̀𝒓𝒆 𝒋𝒐𝒖𝒓𝒏𝒆́𝒆 𝒅𝒆 𝑩𝒐𝒖𝒓𝒔𝒆, 𝒍𝒂𝒊𝒔𝒔𝒆 𝒆𝒏𝒕𝒓𝒆𝒗𝒐𝒊𝒓 𝒖𝒏 𝒃𝒆𝒍 𝒂𝒗𝒆𝒏𝒊𝒓 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒄𝒆𝒕𝒕𝒆 𝒃𝒐𝒖𝒓𝒔𝒆, 𝒒𝒖𝒊, 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒖𝒏 𝒂𝒗𝒆𝒏𝒊𝒓 𝒕𝒓𝒆̀𝒔 𝒑𝒓𝒐𝒄𝒉𝒆 𝒋’𝒆𝒏 𝒔𝒖𝒊𝒔 𝒄𝒐𝒏𝒗𝒂𝒊𝒏𝒄𝒖, 𝒔𝒆 𝒉𝒊𝒔𝒔𝒆𝒓𝒂 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒍𝒆 𝑻𝑶𝑷 5 𝒅𝒆𝒔 𝒃𝒐𝒖𝒓𝒔𝒆𝒔 𝒅𝒆 𝒎𝒂𝒕𝒊𝒆̀𝒓𝒆𝒔 𝑷𝒓𝒆𝒎𝒊𝒆̀𝒓𝒆𝒔 𝒆𝒏 𝑨𝒇𝒓𝒊𝒒𝒖𝒆», a-t-il confié.
Bien plus qu’une simple plateforme d’échange, la BMPA CI se veut un catalyseur d’une nouvelle gouvernance agricole, basée sur la transparence, la technologie et l’équité mais également un outil de pilotage des politiques publiques à même de stimuler les investissements dans le domaine agricole, de renforcer les chaines de valeurs agricoles et de rendre le secteur primaire agricole compétitif.
La Rédaction
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