Le Conseil d’administration du Fonds africain de développement a approuvé un don de 11,25 millions de dollars à la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), au cours de sa réunion du 31 octobre 2024, à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Cet appui financier vise à faciliter l’accès des services financiers aux populations les plus vulnérables des pays membres de l’UEMOA.
Le groupe de la Banque africaine de développement, à travers son guichet concessionnel, le Fonds africain de développement, veut contribuer à l’inclusion financière dans les pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Conformément à cette volonté, son Conseil d’administration, réuni le 31 octobre 2024, à Abidjan, en Côte d’Ivoire, a approuvé un don de 11,25 millions de dollars à la Commission de l’UEMOA.
Cette communauté régionale compte 141,7 millions d’habitants, répartis entre ses huit pays, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo, avec une population totale estimée. Cet appui financier va permettre un financement partiel du Projet d’appui à l’amélioration de l’accès aux services financiers des couches vulnérables dans la zone UEMOA (PAASF-UEMOA).
Prévue pour une durée de cinq ans, le projet a comme agence d’exécution la Commission de l’UEMOA. Il comporte trois composantes : « promouvoir un environnement propice à la stabilité du secteur de la microfinance », « améliorer l’offre et la demande de produits et services financiers innovants en faveur des couches vulnérables », et « apporter un appui institutionnel ainsi qu’un renforcement des capacités aux parties prenantes du projet ».
En termes de résultats, l’opérationnalisation de ce projet aura l’avantage de contribuer à améliorer l’accès de plus d’un million de personnes vulnérables à des services financiers de base adaptés à leurs besoins. Il va également renforcer la résilience socio-économique, en améliorant les revenus des ménages de 10% sur les cinq prochaines années.
Promouvoir des mécanismes financiers alternatifs
Autre résultat tangible attendu du projet, on a l’ouverture d’au moins un million de comptes de transactions par les populations vulnérables. Et au moins 40 % de ces comptes seront tenus par les jeunes, 30 % par les femmes et 2 % par les personnes déplacées internes. Le projet va faciliter aussi l’intégration de de 15 000 nouvelles micros, petites et moyennes entreprises sur la plateforme « Connect-UEMOA ».
L’implémentation de ce projet sur le terrain va nécessiter la mobilisation d’au moins 200 systèmes financiers décentralisés sur les 508 que compte la zone UEMOA ; et 30 d’entre eux vont recevoir un appui à « coût partagé » pour le développement de prototypes ou de mise à l’échelle de produits et services financiers innovants.
Outre les bénéficiaires directs, le projet va également profiter indirectement aux partenaires techniques et financiers intervenant dans la digitalisation et l’inclusion financière, mais aussi aux chercheurs qui pourront désormais disposer de données et informations fiables et actualisées sur le secteur de la microfinance dans l’espace UEMOA.
« L’objectif final est de promouvoir des mécanismes alternatifs adaptés aux populations traditionnellement exclues du système bancaire classique pour une plus grande inclusion financière et sociale des populations de la région », a confié le directeur général du Groupe de la Banque pour l’Afrique de l’Ouest, Lamin Barrow.
Le projet s’aligne sur trois des cinq priorités opérationnelles de la Banque, les « High 5 » à savoir « améliorer la qualité de vie des populations en Afrique », « intégrer l’Afrique » et « industrialiser l’Afrique ». Il est également en phase avec les Documents de stratégie pays des 8 pays, les plans nationaux de développement, et le document de Stratégie d’intégration régionale pour l’Afrique de l’Ouest (2020-2025).
Ra-Yangnéwindé
Source : Groupe BAD
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