Le président du comité d’organisation de la 7e Semaine des Activités Minières d’Afrique de l’Ouest (SAMAO), Doulaye Sanou, a animé, ce mardi 16 septembre 2025, à Ouagadougou, une conférence de presse. L’objectif était d’annoncer les couleurs de cette 7e édition, qui se tiendra du 25 au 27 septembre 2025, à Ouagadougou, sous le haut patronage du Premier ministre burkinabè, Rimtalba Jean Emmanuel.
Prévu pour se tenir du 25 au 27 septembre 2025, à Ouagadougou, la 7e édition de la Semaine des Activités Minières d’Afrique de l’Ouest (SAMAO) est placée sous le thème : « Les défis de la réhabilitation et de la fermeture des mines en Afrique : quelle nouvelle vie pour les communautés locales ? ». Selon le secrétaire général du ministère des mines, Doulaye Sanou, par ailleurs président du comité national d’organisation de cette édition de la SAMAO, le choix de cette thématique vise à permettre aux participants de traiter de la problématique de la réhabilitation des mines dans toute ses dimensions, de la restauration de l’environnement au démentiellement des installations. Il s’agit également de discuter de la transition sociale et sociétale notamment, sur le devenir des communautés locales après la fermeture de la mine.
Au compte des activités inscrites au programme de la SAMAO 2025, il y aura des ateliers techniques, des rencontres B2B, des expositions d’engins miniers et des visites sur un site minier et un site touristique ou de carrière. « Par ailleurs, d’autres activités dénommées « activités pré-SAMAO » se dérouleront également à la même période sous le thème : « Développer une industrie du ciment respectueuse de l’environnement à partir des ressources locales du Burkina Faso : entre défis techniques et opportunités économiques », a-t-il fait savoir. Ces activités visent à contribuer à la valorisation des matériaux locaux dans l’industrie cimentière au Burkina Faso.
Réhabilitation et de la fermeture des mines au menu.
Cette activité connexe va permettre de faire connaitre le potentiel existant des substances de carrières pouvant être utilisées dans la cimenterie et d’explorer les opportunités économiques et industrielles liées à l’exploitation des ressources locales, afin de réduire la dépendance aux importations et de renforcer la capacité des industries nationales, a-t-il souligné. Et d’ajouter qu’à cette édition de la SAMAO, il est attendu plus de 2.000 participants, dont des experts, des exposants nationaux et internationaux. Elle servira de tribune pour les acteurs de l’industrie minière d’échanger sur la problématique de la réhabilitation et de la fermeture des mines avec en toile de fond le devenir des communautés locales. Ainsi, sept sous-thèmes seront développés sous forme de conférences et/ou de panels par des experts nationaux et étrangers.
Ces sous thèmes, a indiqué M. Sanou, s’articuleront autour de différentes thématiques que sont entre autres, "projet minier et compensation foncière : enjeux, défis et perspectives", "Réhabilitation et fermeture des mines : rôle des acteurs", "Les techniques de réhabilitation et de fermeture des mines", "Le devenir des terres réhabilitées", "La maîtrise des coûts de réhabilitation et de fermeture", "La surveillance environnementale post-réhabilitation et fermeture", "La transition sociale et sociétale : Reconversion des travailleurs, opportunité de nouvelle vie pour les communautés locales". « Une session sera consacrée à la présentation des innovations pour une exploitation minière verte. En outre, les pays de l’AES seront mis à l’honneur à travers une session dédié à la présentation des réalisations de ces pays en lien avec la réhabilitation des mines », a-t-il fait savoir.
567 milliards FCFA au budget de l’Etat en 2024
Parlant de l’importance du secteur minier dans l’économie nationale, Doulaye Sanou a rappelé que d’une production de 5,6 tonnes d’or en 2008, la production totale d’or s’est établit à 60,771tonnes, en 2024. « Ainsi, les recettes directes au budget de l’Etat ont connu depuis 2008 une progression s’établissant à 567,226 milliards de F CFA en 2024 », a-t-il souligné. Par ailleurs, au-delà de la contribution directe au budget de l’Etat, l’industrie minière a été d’un apport considérable dans le développement des collectivités territoriales. En effet, l’instauration depuis 2015 du Fonds Minier de Développement Local a permis de mobiliser de 2020 à 2024 plus de 157 milliards F CFA au profit des communes et régions du Burkina Faso et plus de 65 milliards F CFA au Fonds de Soutien patriotique (FSP).
En matière d’emplois, il a souligné que 19 308 personnes travaillent dans les mines et les carrières industrielles en 2024. « Au Burkina Faso, les données socioéconomiques montrent un secteur d’activités résilient avec des indicateurs satisfaisants, plaçant notre pays sur l’échiquier africain comme un pays minier », s’est réjoui le Président du Comité d’organisation de la SAMAO. Au 31 décembre 2024, a-t-il, ajouté, le Burkina Faso comptait 22 permis d’exploitation industrielle valides, dont 13 mines industrielles en production, sept mines semi-mécanisées, huit autorisations d’exploitation artisanales et plus de 800 sites d’exploitation minière artisanale considérés comme informels.
La Rédaction
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