La cérémonie d’ouverture de la 7e Semaine des activités minières d’Afrique de l’Ouest (SAMAO) a eu lieu ce Jeudi 25 septembre 2025, à Ouagadougou. Durant trois jours, les participants vont échanger sur le thème : « Les défis de la réhabilitation et de la fermeture des mines en Afrique : quelle nouvelle vie pour les communautés locales ?». Cette biennale de haut niveau du secteur minier africain réunit des représentants de structures étatiques, d’organisations internationales et interafricaines, de sociétés minières et de carrières, de sous-traitants, d’organisations socio-professionnelles, d’organisations non gouvernementales et de professionnels intervenant dans le secteur extractif autour d’un même objectif : repenser l’avenir des sites miniers après exploitation et leur contribution au développement durable des territoires. 

 

C’est parti pour la 7ᵉ édition de la Semaine des activités minières d’Afrique de l’Ouest (SAMAO). Trois jours durant, les participant auront l’occasion d’échanger autour des enjeux de durabilité et de transformation du secteur minier africain autour du thème : : « Les défis de la réhabilitation et de la fermeture des mines en Afrique : quelle nouvelle vie pour les communautés locales ?». Dans son intervention, à l’ouverture de cette biennale, le 25 septembre 2025, le ministre en chargé de la défense et des Anciens Combattants, le Général de brigade Célestin Simporé, représentant le Premier ministre, Jean Emmanuel Ouédraogo, patron de l'événement, a laissé entendre que la SAMAO est un cadre privilégié de promotion et de partage d’expériences et de bonnes pratiques en matière d’exploitation minière.

Selon lui, la présence à ce rendez-vous de donner et de recevoir de plusieurs délégations de pays et d’organisations d’Afrique et du monde est la preuve que la synergie est en marche avec les pays miniers de l’Afrique et d’ailleurs pour des réflexions fécondes et des partages d’expériences enrichissantes en vue d’un meilleur impact de l’exploitation minière sur les communautés locales. Et c’est en cela, que le thème de cette édition 2025 de la présente SAMAO tire toute sa pertinence, a-t-laissé entendre.

En effet, selon le Président du comité d’Organisation de la SAMAO 2025, Doulaye Sanou, durant les 72 heures, les participants auront droit à des ateliers techniques, des rencontres B2B, des expositions d’engins miniers et des visites sur un site minier et un site touristique ou des carrières. Pour lui, ce cadre de rencontre de renommée mondiale dédiée au secteur minier africain, initiée depuis l’année 2016, constitue un lieu de réseautage et de réflexion sur les problématiques du secteur extractif du continent. 

Une tribune d’attraction mondiale

« Elle s’est progressivement positionnée comme un évènement d’envergure internationale de promotion du secteur minier ouest africain et suscite de l’engouement des acteurs du monde minier à chaque édition. Oui, en tant que tribune d’attraction du monde minier, la SAMAO 2025 ne déroge pas à la règle. En effet, environ 2000 participants composés d’experts nationaux et internationaux du domaine minier, d’investisseurs, de chercheurs, des représentants des administrations minières et de visiteurs d’horizons divers prennent part à cette rencontre d’échanges et de réflexions des acteurs du secteur minier », s’est-il réjoui. 

Le représentant du Premier ministre, le Général de brigade Célestin Simporé : « la SAMAO est un cadre privilégié de promotion et de partage d’expériences et de bonnes pratiques en matière d’exploitation minière ».

 

A l’en croire, le thème de cette édition traduit d’une part, la volonté du Gouvernement burkinabè de trouver des solutions pérennes à la problématique de la réhabilitation et de la fermeture des sites miniers, et d’autre part, d’assurer une transition sociale et sociétale plus responsable des communautés après les exploitations minières. De ce fait, outre le thème central, cette édition sera une opportunité d’échanges autour des thèmes et sous-thèmes. Il s’agit de « projet minier et compensation foncière : enjeux, défis et perspectives » ; « "Initiative AES" : Expérience des pays de l'AES dans la réhabilitation des mines » ; « réhabilitation et fermeture des mines : rôle des acteurs » ; « techniques de réhabilitation et de fermeture des mines » ; « Quel est le devenir des terres réhabilitées ? » ; « maitrise des coûts de réhabilitation et de fermeture » ; « la surveillance environnementale post-réhabilitation et fermeture ».

Tous ces thèmes seront développés par des spécialistes du domaine à travers des panels et des sessions de communications. Aussi, des sessions techniques parallèles sont prévues pour aborder certaines questions spécifiques en lien avec le thème général de la SAMAO, notamment « la recherche scientifique et réhabilitation et fermeture des sites miniers », « le changement climatique et durabilité géotechnique des ouvrages de retenue des résidus miniers », « la stérilisation et réhabilitation des fosses à ciel ouvert », a-t-il affirmé. 

L’or, moteur de croissance nationale

Il faut noter que depuis plus d’une décennie d’exploitation, le Burkina Faso a connu plusieurs sites miniers en production qui ont contribué à l’essor socio-économique du pays. D’une mine industrielle au départ en 2007, le pays compte de nos jours 13 mines industrielles, 10 mines semi-mécanisées et plus de 800 sites d’exploitation minières artisanales. 

Pour le Président du comité d’Organisation de la SAMAO 2025, Doulaye SANOU, l'un des objectifs de cette SAMAO est de faire en sorte que la fin de l’exploitation d'une mine devienne une véritable opportunité de renouveau et de développement pour les communautés locales.

 

Aussi, d’une production de 5,6 tonnes d’or en 2008, la production totale d’or s’est établie en 2024 à 60,646 tonnes soit 53,376 tonnes de production industrielle et 7,270 tonnes de production artisanale et semi-mécanisée. Dans le domaine des carrières, 35 sociétés étaient en production avec 1 065 615 m3 de substances déclarées en 2024. Pour ce qui est des recettes directes au budget de l’Etat, elles ont connu depuis 2008 une progression pour s’établir à 548,221 milliards F CFA en 2024.

72 heures durant, les participants auront l’occasion de discuter autour des enjeux de durabilité et de transformation du secteur minier africain.

 

Par ailleurs au-delà de la contribution directe au budget de l’Etat, l’industrie minière a été d’un apport considérable dans le développement des collectivités territoriales avec l’institution en 2015 du Fonds Minier de Développement Local qui a permis de mobiliser au profit des communes et des régions du pays plus de 200 milliards F CFA de 2019 à 2024. A l’issue de la cérémonie d’ouverture, les officiels ont procédé à l’inauguration de l’espace d’exposition et à la visite des stands des entreprises exerçant dans le domaine des mines.

La Rédaction

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