Les participants à la Pré-SAMAO (Semaine des activités minières d’Afrique de l’Ouest) 2025, sous la conduite du Directeur général des Carrières, Touobèkourè Stanislas Méda, ont effectué une visite terrain de deux sites, ce mercredi 24 septembre 2025. Ils sont allés à la découverte de l’usine CIMAF à Kossodo dans la zone industrielle et un bâtiment construit en matériaux locaux.

Ouvert hier 23 septembre 2025, à Ouagadougou, sous le thème : « Développement d’une industrie du ciment respectueuse de l’environnement à partir des ressources locales du Burkina Faso : défis technologiques et opportunités économiques », les activités de la Pré-SAMAO (Semaine des activités minières d’Afrique de l’Ouest) 2025, ce sont poursuivies, ce mercredi 24 septembre 2025, dans la capitale burkinabè, avec une visite terrain de deux sites. Il s’agit de l'usine Ciment d’Afrique (CIMAF) à Kossodo dans la zone industrielle et d'un bâtiment construit en matériaux locaux au sein de la Direction Générale des Carrières (DGC). Ces visites ont eu pour objectif d’illustrer les défis technologiques et les opportunités économiques liées à l'utilisation des ressources locales pour la production de ciment durable.

Le Directeur général des Carrières, Touobèkourè Stanislas MÉDA : « cette visite était nécessaire, car elle vient confirmer ce que nous avons discuté en salle hier pendant la première journée de la Pré-SAMAO ».

 

Au cours de cette visite, les participants ont exploré les installations de production de ciment, ainsi que le laboratoire de contrôle qualité. La délégation a également pu découvrir un projet innovant d'argile calcinée. Selon le directeur général des Carrières, Touobèkourè Stanislas MÉDA, cette sortie terrain est d’une importance capitale, car elle est phase avec la thématique de la présente Pré-SAMAO. « Cette visite était nécessaire, car elle vient confirmer ce que nous avons discuté en salle hier pendant la première journée de la Pré-SAMAO. Le thème porte sur le développement d’une industrie cimentière respectueuse de l’environnement, basée sur les ressources locales. Nous avons pu constater sur place que l’entreprise CIMAF utilise effectivement des matériaux locaux, notamment le calcaire dolomitique, ce qui correspond bien aux enjeux physiques, technologiques et de productivité que nous avions évoqués hier », a-t-il fait savoir.

Un haut niveau de technologie

En effet, le Directeur General de CIMAF Burkina, Ismaail Hammi, a exprimé sa gratitude envers le Directeur général des Carrières et sa délégation pour la visite. « Nous avons eu l’occasion de vous faire visiter notre usine et observer de près le processus de fabrication du ciment. Cette immersion vous permettra de mieux comprendre que des matières premières locales comme le calcaire dolomitique et les tufs jouent un rôle important dans la production. La visite a également été l’occasion de faire le point sur les dispositifs mis en place pour garantir la sécurité sur le site et protéger l’environnement », a-t-il affirmé. La capacité de l'usine est de 500 000 tonnes à l'année et elle produit plusieurs types de ciment, notamment des ciments de type super CPA 45, CPJ 45, ainsi qu'un ciment en vrac spécifiquement destiné aux sociétés minières, a-t-il confié.

Le Directeur General de CIMAF Burkina, Ismaail Hammi, a indiqué que les matières premières locales comme le calcaire dolomitique et les tufs jouent un rôle important dans la production du ciment.

 

Les visiteurs, à l’image de Dr Iness N’Gassam de l’université de Buea au Cameroun, se sont réjouis de cette initiative qui leur permet de toucher du doigt les réalités et les innovations de la cimenterie burkinabè. « Ce qui m’a le plus marqué lors de cette visite, c’est le haut niveau de technologie utilisé sur le site. L’usine est presque entièrement automatisée, et cela se ressent jusque dans les moindres détails, notamment la propreté des lieux, un aspect important lorsqu’on parle d’enjeux environnementaux. C’est un critère qui, à mon avis, ne doit absolument pas être négligé », a-t-elle souligné.

Le savoir-faire traditionnel mis à contribution

Après cette visite, la délégation s’est rendue sur le second site qui est un bâtiment d’environ 120m², construit à partir de matériaux locaux au sein de la Direction générale des Carrières. En effet, selon conseiller technique du programme ACP-UE du PNUD, Lacina Pakoun Gnanou, ce prototype est un bâtiment tradit-moderne, le type T3, qui a été réalisé dans le cadre de la SAMAO 2024.

Dr Iness N’Gassam de l’université de Buea au Cameroun : « ce qui m’a le plus marqué lors de cette visite, c’est le haut niveau de technologie utilisé sur le site ».

 

« Ce projet est l’aboutissement d’une formation à la fois théorique et pratique sur la transformation de la latérite en briques stabilisées. Grâce à ce processus, nous avons pu produire près de 8 000 briques », a-t-il indiqué. Et c’est à l’issue d’une session de capacitation, les participants ont pu bâtir l’ouvrage, du soubassement jusqu’à la dernière brique, en seulement une semaine.

Un prototype de bâtiment tradit-moderne de type T3 construit à base des matériaux locaux au sien de la Direction générale des carrières.

 

« Le résultat est un bâtiment résilient, écologique et durable, réalisé dans le cadre d’un programme visant à valoriser les minéraux de développement dont bénéficie le Burkina Faso depuis 2021 », a souligné M. Gnanou. Et ce qui rend, a-t-il ajouté, ce projet encore plus remarquable, c’est l’implication des coopératives locales spécialisées dans l’exploitation de la latérite, qui ont pleinement mis à contribution leur savoir-faire traditionnel pour la construction de ce bâtiment.

Selon le conseiller technique du programme ACP-UE du PNUD, Lacina Pakoun Gnanou, le prototype de bâtiment tradit-moderne, est l’aboutissement d’une formation à la fois théorique et pratique sur la transformation de la latérite en briques stabilisées.

 

En rappel, l’ouverture officielle de la 7e SAMAO aura lieu le jeudi 25 septembre 2025, à Ouagadougou, et se poursuivra jusqu’au 27 septembre sous le thème : « Les défis de la réhabilitation et de la fermeture des mines en Afrique : quelle nouvelle vie pour les communautés locales ? »

La Rédaction

Comments est propulsé par CComment

Dans la même rubrique Développement

☎ Appel : (226) 77 67 52 16 / 78 46 33 10 

WhatsApp  : (226) 61 33 97 14

Mail : secretariat@cfinance.news 

LE CHOIX DE L'ÉDITEUR

ACTUALITÉS