Le gouvernement burkinabè réuni lors du Conseil des ministres du 25 septembre 2024

Le gouvernement burkinabè a annoncé à l’issue du Conseil des ministres du mercredi 25 septembre 2024, la création par décret d’une société nationale de réassurance dénommée « FASO-Réassurance », qui sera opérationnelle en 2025. L’information a été portée à la connaissance du public par le ministre de l’Economie, des Finances et de la prospective, Aboubakar Nacanabo.

L’une des décisions du Conseil des ministres du mercredi 25 septembre 2024 qui aura le plus retenu l’attention des Burkinabè est probablement l’annonce de la création par décret d’une société nationale de réassurance dénommée « FASO-Réassurance » et qui va être fonctionnelle à partir de 2025. La nouvelle a été portée à la connaissance du public par le ministre de l’Economie, des Finances et de la prospective, Aboubakar Nacanabo à l’issue de ce traditionnel rendez-vous hebdomadaire du gouvernement. Sans préciser le capital de ladite société, le ministre Nacanabo a fait savoir que « FASO-Réassurance » sera d’économie mixte, avec 51% des parts sociales revenant à l’Etat burkinabè et les 49% restant pour les acteurs du marché.

La création de cette société de réassurance participe à la volonté du gouvernement burkinabè de mieux structurer le secteur assuranciel burkinabè et de permettre à l’Etat de disposer de ressources financières pour davantage financer l’économie nationale. En effet, dans la zone CIMA (Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurances), qui regroupe 14 pays francophone d’Afrique de l’Ouest et centrale, le Burkina Faso constitue le 4e marché derrière la Côte-d’Ivoire, le Cameroun et le Sénégal. Malgré cette place, et avec 17 sociétés dont 8 d’assurance non vie, 7 d’assurance vie, une de réassurance et une de micro-assurance, le pays des Hommes intègres ne dispose pas d’une compagnie nationale de réassurance. La prise de ce décret vient combler cette insuffisance, a indiqué Aboubakar Nacanabo.

Le ministre de l'Economie, des Finances et de la Prospective, Aboubakar Nacanabo à l'issue du Conseil des ministres du 25 sept. 2024

Le ministre de l’Economie, des Finances et de la prospective, Aboubakar Nacanabo : « Cette société de réassurance va permettre de limiter la sortie des devises liées au paiement des primes cédées en réassurance et aux sociétés d’assurance de mieux s’organiser, de mieux faire face aux besoins de leurs clients ».

« Cette société de réassurance va permettre de limiter la sortie des devises liées au paiement des primes cédées en réassurance et aux sociétés d’assurance de mieux s’organiser, de mieux faire face aux besoins de leurs clients », a-t-il expliqué. 

Réduire l’exposition aux risques financiers internationaux

Cette société nationale de réassurance permettra, entre autres, la réduction de l’exposition aux risques financiers internationaux en cas de récession internationale ou de crises systémiques, l’augmentation des capacités locales de financement de projets et de création de sociétés à caractère commercial et industriel, l’apport d’une capacité additionnelle de souscription des entreprises d’assurance locales ainsi que la redistribution des affaires entre elles, le renforcement de la protection des assurés et bénéficiaires de contrats d’assurances par une couverture optimale des risques.

Mais pour qu’une société de réassurance soit fonctionnelle et viable, il faut prévoir une cession légale sur les primes ou cotisations des entreprises d’assurance qui fait obligation aux compagnies d’assurance exerçant au Burkina Faso de céder en réassurance, une partie de leurs primes ou cotisations sur les opérations directes à l’exception des assurances offshore, aviation et maladie. Pour remplir cette condition, le Conseil des ministres du même jour a également adopté un décret portant institution et fonctionnement d’une cession légale sur les primes ou cotisations des entreprises d’assurance opérant au Burkina Faso.

Selon le ministre en charge des Finances, la prise de ce décret portant création de « FASO Réassurance », va permettre à son département de compléter son dossier de demande d’agrément auprès du régulateur supranational du marché des assurances qui est la CIMA.

Avec un taux de pénétration de l’assurance qui est passé de 1,36% en 2011 à 1,60% en 2022, les 17 compagnies d’assurances exerçant au Burkina Faso ont réalisé un chiffre d’affaires de 143 milliards de F CFA contre 125 milliards de F CFA en 2021, soit une croissance de 15%. Les assurances Vie représentent 44% de la production du marché.

La Rédaction

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