La directrice générale de Ecobank Burkina, Noellie Tiendrebeogo, a lancé officiellement la deuxième version du programme de financement souple et flexible dédié aux femmes entrepreneures, dénommé "ellever par Ecobank", le jeudi 13 mars 2025, à Ouagadougou. La cérémonie de lancement a connu la participation des femmes entrepreneures de divers domaines, des bénéficiaires du premier programme, des représentants des ministres en charge de l’action humanitaire et du commerce, des collaborateurs de la banque panafricaine.
Après une première phase couronnée de succès, le Groupe bancaire panafricain Ecobank revient à la charge avec une version améliorée de son programme de financement réservé aux femmes entrepreneurs, dénommé "ellever par Ecobank". L’ambition du Groupe est de rester une banque panafricaine leader dans l’inclusion financière et l’autonomisation économique des femmes, dans l’accompagnement des femmes entrepreneures vers la réalisation et le développement de leurs projets d’entrepreneuriat.
Au pays des Hommes intègres, la nouvelle version de cet ambitieux programme a été lancé par la filiale du Groupe, Ecobank Burkina, le jeudi 13 mars 2025, à Ouagadougou, en présence des entrepreneures de divers domaines, des bénéficiaires du premier programme, des représentants des ministres en charge de l’action humanitaire et du commerce, des collaborateurs de la banque panafricaine.

Pour la directrice générale de Ecobank Burkina, Noellie Tiendrebeogo, loin d’être un simple projet commercial, cette version améliorée de "ellever par Ecobank" est le reflet d’une vision, d’un engagement sans faille du Groupe d’être constamment l’institution financière qui booste le développement de la femme africaine.
« Ce programme est bien plus qu’une initiative commerciale, c’est une révolution dans notre manière de soutenir et d’accompagner les femmes dans leur parcours entrepreneurial et professionnel », a-t-elle souligné.
Aujourd’hui, a-t-elle poursuivi, le rôle des femmes est central dans nos sociétés africaines, dans leur développement économique et social ; elles dirigent des entreprises, innovent, emploient du personnel, créent de la richesse, … Malheureusement, ces braves et entreprenantes femmes africaines, dans leur parcours entrepreneurial, font encore face à des obstacles majeurs.

Il s’agit, entre autres, du peu d’accompagnement à leur égard, du manque de formation spécifique, des difficultés d’accès à des financements, du manque de réseaux pour les booster, des contraintes liées à la formalisation de leurs activités, a-t-elle énumérée. La banque citoyenne ne peut rester indifférente face à ces difficultés qui empêchent la femme de déployer tout son potentiel.
« Un programme sur mesure, pensé pour les femmes »
« C’est pour répondre à ces défis que le Groupe Ecobank a conçu "ellever par Ecobank", un programme sur mesure, pensé pour les femmes, avec des solutions adaptées à leurs réalités et à leurs ambitions », a confié Mme Tiendrebeogo. Et désormais, avec ce qu’elle appelle "ellever 2.0", les femmes burkinabè auront accès auprès de Ecobank Burkina à des produits financiers souples, flexibles et adaptés à leurs besoins, avec à la clé des taux d’intérêt « défiant toute concurrence ».
Mieux, la deuxième version du programme apporte une réponse efficace à la lancinante question des garanties qui a toujours freiné l’accès des femmes aux crédits.
« Dans notre système bancaire, les garanties constituent l’un des freins à l’accès des femmes aux financements. Au niveau du programme ellever, nous avons assoupli ces conditions, nous ne demandons pas systématiquement une garantie financière, une couverture à 100% de l’engagement. Mieux, nous sommes à des niveaux de couverture d’à peine 25%, voire rien, en fonction de la pertinence du projet, de l’activité », a rassuré la directrice générale de Ecobank Burkina.

Il ressort de la présentation faite par Faousia Somé que la nouvelle version du programme offre également de nombreux avantages non financiers, tous aussi essentiels pour le développement des entreprises. Ce sont : l’accompagnement personnalisé à travers le mentorat, des formations spécifiques pour renforcer les compétences en gestion d’entreprise, en leadership et en structuration d’activité, la possibilité d’avoir un réseau solide de femmes entrepreneures pour créer des opportunités d’affaires et bâtir une communauté dynamique et engagée et la possibilité de profiter des produits digitaux, des plateformes de Ecobank pour la promotion de leurs produits.
En véritable programme inclusif, ellever par Ecobank s’adresse également aux hommes, mais à condition que le capital de l’entreprise soit détenu à 50% par une ou des femmes ou avec 20% de femmes siégeant dans le Conseil d’administration ou occupant des postes de direction ou encore avec 30% d’employés constitués de femmes ; l’entreprise d’hommes ayant pour objet la production de produits destinés aux femmes est également éligible au programme, a souligné Mme Somé.
Secteur informel, PME, grandes entreprises, tous éligibles
Noellie Tiendrebeogo et ses proches collaborateurs ont apporté des éclairages aux préoccupations des femmes présentes au lancement du programme.
Sur la question des secteurs éligibles au programme, le directeur de la banque commerciale de Ecobank Burkina, Nomwendé Kaboré, a indiqué que ellever couvre toutes les activités, à l’exception de celles évoluant dans le tabac, les maisons closes. A travers ses trois segments que sont la banque des particuliers, la banque commerciale et la banque des grandes entreprises, le programme ellever par Ecobank s’adresse donc aux femmes du secteur informel, aux femmes détentrices de PME formelles et de grandes entreprises.

Et il n’y a pas de plafond fixé concernant le besoin de financement. « Nous n’avons pas de montant limite. Venez à la banque, votre montant sera le nôtre », a-t-il rassuré.
Pour ce qui est du nombre d’années d’expérience exigé, il est ramené à deux ans, contrairement à la première version de ellever où il était de trois ans. Exception faite des demandes de crédits nécessitant une étude approfondie, le traitement des dossiers se fera dans les meilleurs délais, soit en quelques jours, a précisé M. Kaboré.
Et c’est l’ensemble de ces avantages qui font le caractère novateur, révolutionnaire du nouveau "ellever par Ecobank" qui est mis en œuvre partout en Afrique où la banque est présente. Et tant qu’il y aura des femmes africaines en quête de financement pour développer leurs activités, le groupe bancaire panafricain sera toujours à leur écoute, à leurs côtés, a martelé la première responsable de la filiale burkinabè du groupe.
« Ellever, c’est donc bien plus qu’un simple programme. C’est une vision, un engagement, un levier de transformation pour l’inclusion financière et économique des femmes », a-t-elle rappelé. Ce qui lui fait dire qu’avec ellever, désormais, le seul obstacle à l’accès les femmes aux financements et à un accompagnement personnalisé, c’est de ne pas se rendre dans une agence de Ecobank Burkina pour profiter de toutes les opportunités qu’offre son nouveau programme.
240 dossiers de crédits financés à 15 milliards F CFA
Pour preuve, la première version du programme, conduite avec succès au Burkina Faso, a permis en quatre ans, de financer 145 femmes entrepreneures à travers 240 dossiers de crédits allant de 1,2 millions F CFA à 580 millions F CFA, soit une valeur totale d’environ 15 milliards F CFA, s’est réjouie Mme Tiendrebeogo.

Elles étaient nombreuses les femmes entrepreneures bénéficiaires de la première phase du programme à témoigner du bien-fondé de cette initiative de Ecobank.
La directrice générale de l’entreprise 3M Solutions évoluant dans la maintenance industrielle, le BTP, la fourniture de main d’ouvre, de matériels industriels, Agathe Nacro/Compaoré, après avoir bénéficié du programme par deux fois, ne tarit pas d’éloges à l’égard de "ellever par Ecobank".
« En 2021, nous avons eu un accompagnement sur mesure de Ecobank Burkina qui nous a permis d’acquérir un certain nombre d’équipements et d’être indépendant en termes de moyens roulants et de disposer d’un stock de pièces de rechange. Nous avons également bénéficier d’un accompagnement à hauteur de 80% pour la réalisation d’un projet BTP de plus de 100 millions F CFA. Et avec la confiance qui s’est installée, nous n’avons plus eu besoin de présenter une garantie, les bons de commandes des clients étant suffisants », a-t-elle confié.
Aux femmes qui hésitent à rejoindre la version améliorée du programme, Mme Nacro les invite à dépasser ce blocus de préjugés et à faire le pas vers Ecobank Burkina pour bénéficier d’une assistance.
« En plus de l’octroi du crédit, Ecobank joue également le rôle de conseiller. C’est la banque qui est à l’écoute de sa clientèle et qui répond à ses besoins », a-t-elle fait savoir.

NIKI’S EVENT’S, une entreprise opérant dans l’évènementiel et dans la décoration intérieure, a aussi eu le privilège d’expérimenter ellever par Ecobank dans sa version initiale. « Je suis à Ecobank depuis 2019 ; j’ai bénéficié d’un premier prêt ellever en 2023 et tout s’est bien passé. Par la suite, la banque a eu confiance et m’accordé un autre prêt sous demande en 2024. Ce qui m’a permis de renforcer les capacités de mon entreprise à différents niveaux », a confié sa première responsable, Véronique Tassembédo/Yaguibou.
« Une initiative citoyenne qui touche un segment sensible »
En termes souplesse, il y a l’écoute, le traitement rapide du dossier de crédit et le taux d’intérêt qui est très différent du taux classique, a-t-elle ajouté.
Au-delà des femmes, le représentant du ministre en charge du commerce et de l’industrie, son directeur de cabinet, Zakaria Gyengani, et la représentante de la ministre en charge de l’action humanitaire, Alphonsine Sawadogo, ont traduit la gratitude des premiers responsables desdits départements à Ecobank Burkina pour le lancement du nouveau programme. Il est un véritable levier pour le financement de l’entrepreneuriat féminin et en phase avec la vision du gouvernement burkinabè, ont-ils soutenu.
« Notre message est de remercier Ecobank Burkina pour cette initiative révolutionnaire dans le paysage bancaire de notre pays ; c’est une initiative citoyenne qui touche un segment sensible de nos sociétés qui est la femme. En tant que ministère de l’industrie, nous sommes très fiers de cette initiative qui porte sur notre domaine de compétence ; nous encourageons Ecobank à poursuivre dans cet élan », a affirmé M. Gyengani.

Pour sa part, Mme Sawadogo a fait savoir que le département de l’action humanitaire qui a pour prérogative la promotion de l’autonomisation socioéconomique de la femme ne pouvait rester en marge de ce programme visionnaire porté par Ecobank.
« Je souhaite bon vent à ellever par Ecobank. J’invite les femmes qui sont déjà dans le programme à rester des modèles, car c’est en cela que vous allez amener les autres femmes à s’y intéresser. N’hésitez pas à aller vers la banque pour avoir de plus amples informations », a-t-elle conseillé.
Ra-Yangnéwindé
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