Le président du Conseil National du Patronat Burkinabè (CNPB), Idrissa Nassa, a installé officiellement les bureaux des 13 Conseils régionaux, le jeudi 23 janvier 2025, à Ouagadougou, au cours d’une cérémonie solennelle placée sous le parrainage de deux opérateurs économiques, anciens dirigeants et membres fondateurs de l’institution : sa majesté Naba Baongo de Gourcy et Simone Zoundi.
Depuis sa création en 1974, le Conseil National du Patronat Burkinabè (CNPB) est resté une institution centralisée, sans représentations à l’échelon local. Cette centralisation éloignait le CNPB des entreprises locales et limitait son efficacité opérationnelle sur le terrain. Cette insuffisance de son architecture institutionnelle, qui a duré cinq décennies, relève désormais du passé. En effet, conformément à sa volonté de bâtir un patronat nouveau, à en faire une force de proposition, une organisation citoyenne à l’avant-garde de la prospérité du Burkina Faso, le président du CNPB, Idrissa Nassa a décidé de doter les 13 régions du Burkina Faso de Conseils régionaux du patronat burkinabè (CRPB). Leur processus de mise en place a débuté le 19 juillet et a pris fin le 18 décembre 2024.
Le président Nassa a installé officiellement les bureaux de ces 13 CRPB le jeudi 23 janvier 2025, à Ouagadougou, au cours d’une cérémonie solennelle d’installation qu’il a placée sous le parrainage de deux opérateurs économiques, anciens membres et dirigeants de l’institution : sa majesté Naba Baongo de Gourcy et Simone Zoundi.
Cette décentralisation du patronat burkinabè s’inscrit dans la démarche participative et inclusive du président Nassa et sa vision de bâtir un secteur privé national fort, prospère, dynamique, rayonnant et conquérant, et ce depuis l’échelle régionale. L’homme est convaincu que le développement ne peut être atteint sans un engagement collectif et une vision commune de l’avenir. Pour lui, l’ambition de faire du secteur privé burkinabè un acteur qui compte sur l’échiquier économique sous-régional se réalisera avec l’ensemble des entreprises burkinabè, nationales et locales. C’est pourquoi la création des Conseils régionaux est au centre de la stratégie de développement du CNPB et est bien en phase avec la vision stratégique de la mandature 2023-2028.
« En effet, en créant des Conseils Régionaux dans chaque région, nous visons à rapprocher le Patronat de ses membres, à faciliter le dialogue local et à améliorer notre capacité à représenter les intérêts régionaux au niveau national », a-t-il indiqué.
« Faire des régions un exemple de dynamisme économique »
La vision de Idrissa Nassa, qui souhaite diriger autrement le patronat burkinabè, n’est donc pas de faire des CRPB de simples représentants institutionnels du CNPB, mais de véritables acteurs de développement, créateurs de services et d’opportunités au profit des entreprises de l’intérieur du pays.
« Les conseils régionaux du patronat burkinabè constitueront une plateforme de services pour les opérateurs économiques. Notre ambition est de faire des régions un exemple de dynamisme économique, où chaque acteur trouve sa place et son rôle dans la prospérité partagée », a soutenu Idrissa Nassa. Tout en précisant que le CNPB n’atteindra pas les objectifs stratégiques de son mandat sans l’implication et l’engagement de ceux qui sont entrés dans l’histoire du patronat burkinabè en devenant les premiers membres des tous premiers CRPB.
Nous comptons, a-t-il lancé, sur la mobilisation et l’implication de chacun d’entre vous pour transformer cette vision en réalité. C’est pourquoi, il leur a rappelé que leur installation est une invite à un engagement fort au profit de l’ensemble du secteur privé et que l’efficacité du bureau national repose sur celle des CRPB.
Et 2025 va être l’année qui servira de fondation pour bâtir cette vision d’un patronat fort, dynamique, indépendant et à fort impact économique et social, à travers le lancement de nombreux projets d’envergure. Il s’agit de l’élaboration du Plan Stratégique de Développement (PSD) du Patronat, du lancement d’une plateforme de formation en ligne, l’opérationnalisation de partenariats stratégiques pour faciliter l’accès au financement et à la formation, l’opérationnalisation des conseils régionaux du Patronat, du lancement des travaux de construction du siège du CNPB et le renforcement des capacités techniques des membres des conseils régionaux et des entreprises.
Tout en se félicitant de la confiance placée en eux pour implémenter la décentralisation du patronat, les membres des bureaux des CRPB, qui sont plus de 200, se sont engagés à œuvrer à la réalisation de la vision et des objectifs de la mandature 2023-2028, sous le leadership éclairé du président Idrissa Nassa, qui, depuis son élection à la tête de l’institution, ne ménage aucun effort pour le repositionnent du Patronat dans le dispositif institutionnel du secteur privé afin de contribuer à une prospérité économique partagée du Burkina Faso.
S’inscrire dans la vision de la mandature
« Je pus vous assurer que les actions des 13 Conseils Régionaux du Patronat Burkinabè s’inscriront pleinement dans son plan de mandature 2023-2028. Nous Présidents et membres des CRPB, prenons l’engagement solennel de nous y employer pour le rayonnement du patronat dans nos régions respectives. Ensemble, nous allons œuvrer pour créer un environnement économique favorable à toutes les petites, moyennes et grandes entreprises qui composent notre tissu économique », a confié leur porte-parole, Azaratou Sondo/Nignan, par ailleurs directrice générale de la Faitière des Caisses populaires du Burkina Faso.
Conformément à l’engagement du président du CNPB de faire autrement pour bâtir un secteur privé burkinabè fort, prospère, dynamique qui s’impose dans la sous-région, à travers le renforcement de ses capacités techniques et financières, l’installation des CRPB a été marquée par des signatures de conventions entre le patronat et des institutions nationales et internationales d’appui au secteur privé. Il s’agit du Fonds de solidarité africain (FSA), de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers du Burkina (APBEF-B), de l’Association professionnelle des sociétés d’assurance du Burkina (APSAB), du Fonds Africain de Garantie et de Coopération Economique (FAGACE), de la Société Financière de Garantie Interbancaire du Burkina (SOFIGIB), de l’Agence de coopération belge (Enabel), de l’Agence nationale de promotion de l’emploi (ANPE).
Le premier vice-président du CNPB, Al Hassane Sienou, a salué cette belle initiative du président Nassa de rapprocher le patronat des usagers, de tous les opérateurs économiques dans toutes les régions, du tablier au commerçant, en passant par l’artisan. « Avec ce déploiement dans toutes les régions, le patronat aura l’occasion de toucher du doigt la réalité du potentiel de développement de chaque région afin de le mettre en évidence », a-t-il souligné.
Monsieur Nassa a traduit sa gratitude à tous ceux qui ont contribué à l’opérationnalisation de cette nouvelle architecture institutionnelle du CNPB. Il a particulièrement salué l’énorme travail abattu par le vice-président en charge des régions, El Hadj Hamidou Ouédraogo, communément appelé "Hamidou Carreaux" qui a été l’homme-orchestre chargé de la coordination de la mise en place de ces Conseils régionaux du patronat burkinabè.
Un vide institutionnel comblé
Le patron du CNPB a également rendu hommage au président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, pour son combat pour la souveraineté territoriale, politique, économique du Burkina Faso ; mais aussi à l’ensemble du gouvernement, aux Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et aux Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) pour leur engagement indéfectible en faveur de la stabilité et de la sécurité de notre nation, qui permet au secteur privé de continuer de jouer un rôle clé dans le développement économique et social du pays des Hommes intègres.
Le représentant des parrains, sa majesté Naba Baongo de Gourcy, a lui aussi salué le président Nassa pour sa clairvoyance. Car, a-t-il poursuivi, cette décentralisation du patronat ouvre une nouvelle page de l’histoire de l’institution et vient combler un vide vieux de 50 ans : celui de son absence au niveau local, malgré son poids institutionnel et économique sur l’échiquier national.
Après cinq décennies d’existence, a-t-il précisé, le CNPB compte aujourd'hui 85 groupements et associations professionnelles, regroupant plus de 70 000 membres de base, issus de grandes entreprises, petites, moyennes entreprises, très petites et micros entreprises, actifs dans tous les secteurs de l'économie burkinabè, à savoir, entre autres, les mines, les banques, l’industrie, le commerce, les services, le BTP, le transport, l’élevage, l’agriculture.
« Cette initiative est essentielle pour rapprocher le patronat de ses membres, pour mieux comprendre et répondre aux besoins spécifiques de chaque région. En effet, la décentralisation du patronat burkinabè est une action audacieuse et nécessaire vers un avenir où chaque région de notre pays pourra pleinement participer au développement économique et social. (…). Elle permet de donner une voix plus forte et plus représentative aux entreprises locales dans le processus décisionnel du Patronat burkinabè », s’est-il réjoui.
Ra-Yangnéwindé