Le gouvernement burkinabè a créé une société dénommée Faso Abattoir, ce mercredi 9 avril 2025. L’objectif est de permettre au pays de devenir exportateur de viande plutôt que d’animaux sur pied.
Le Burkina Faso est un pays exportateur d’animaux vivants qui représentaient 2,4 % du total de ses exportations, selon le dernier rapport de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). En 2023, les animaux ont été classés 3e produit d’exportation du Burkina.
Afin de permettre au pays de tirer davantage de profits économiques de ce secteur et de mieux développer la chaine de valeur bétail-viande, le gouvernement a décidé de créer l’Agence Faso abattoir. L’objectif déclaré est de faire du Burkina, un pays exportateur de viande, selon le ministre délégué en charge des Ressources animales, Amadou Dicko.
Cette agence, a-t-il indiqué, sera chargée de « centraliser et professionnaliser la gestion des abattoirs nationaux et régionaux, moderniser les infrastructures pour les aligner aux normes sanitaires et environnementales, développer une logistique intégrée pour l’approvisionnement en bétail et la distribution des produits ».
Outre la création de l’agence Faso Abattoir, l’exécutif burkinabè, mû par la volonté de mieux structurer le circuit de distribution des produits de grande consommation et permettre leur accessibilité, a décidé de créer également une société d’État dénommée Faso Yaar.
Les statuts de cette nouvelle société ont été approuvés ce 9 avril 2025 en Conseil des ministres. Dotée d’un capital de 2 milliards FCFA entièrement détenu par l’État et ses démembrements, Faso Yaar a pour mission essentielle d’assurer l’approvisionnement et la distribution de produits de grande consommation pour les besoins des populations en respectant la règlementation de distribution.
Le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Serges Gnaniodem Pada, a expliqué que Faso Yaar « viendra contribuer à assainir les circuits de distribution du marché intérieur en matière de disponibilisation de produits de grande consommation ».
Mouni N’GOLO