La deuxième édition du Forum du Digital (FDD) se tient les 7 et 8 mars 2025 à Ouagadougou, à Canal Olympia Ouaga 2000, sous le thème : « IA & Innovation Catalyseur du développement Durable au Burkina Faso : Impact de la Femme Digitale ». L’évènement est placé sous le parrainage de la Ministre de la Transition Digitale, des Postes et des communications électroniques, Dr Aminata Sabané/Zerbo.
Le Cabinet Digit’Art Consulting veut contribuer à relever les défis liés au développement du numérique au Burkina Faso, tout en mettant en exergue la place de la femme digitale dans l’écosystème entrepreneurial et institutionnel. Dans le sillage de cet engagement, il organise la deuxième édition du Forum Du Digital (FDD) sous le thème : « IA & Innovation Catalyseur du développement Durable au Burkina Faso : Impact de la Femme Digitale », les 7 et 8 mars 2025, à Ouagadougou, à Canal Olympia Ouaga 2000.
Panels, master class, networking et expositions sont au menu de ces deux jours dédiés à la transformation digitale au pays des Hommes intègres.

Pour la promotrice du FDD, Sandra Wethé, l’ambition est de mobiliser toutes les énergies et de mettre en synergie tous les acteurs du secteur pour bâtir un écosystème digital dynamique, inclusif et impactant, au service du développement durable.
« Nous avons l’opportunité de devenir des acteurs clés de cette révolution en développant des solutions innovantes, adaptées aux besoins de notre environnement et de nos secteurs d’activités », a-t-elle indiqué. Et individuellement ou collectivement, chacun a sa partition à jouer dans le devenir du digital au Burkina Faso.« L’environnement digital burkinabè est en pleine effervescence, porté par une jeunesse entreprenante et visionnaire. Nous assistons à une prise de conscience collective sur l’impact du numérique et la nécessité de s’y adapter rapidement pour assurer la compétitivité de notre économie », a souligné Mme Wethé.
Mais pour mieux comprendre et exploiter les opportunités qu’offre cette transformation digitale, il est essentiel de renforcer les compétences et l’appétence technologique de la jeunesse en proposant des formations adaptées aux réalités du marché du travail et en favorisant un état d’esprit numérique.

Des opportunités exceptionnelles pour relever les défis
Tout en traduisant sa reconnaissance à tous ceux qui ont contribué à la tenue de cette rencontre qu’elle qualifie de stratégique, et qui est en phase avec la politique de modernisation et de transformation numérique du gouvernement burkinabè, la coordonnatrice du projet "Accélération de la transformation digitale" au Ministère de la Transition Digitale, des Postes et des communications électroniques, Awa Ouattara, représentant la marraine, a salué la pertinence et l’intérêt du thème de la présente édition du Forum.
« Il met en lumière la nécessité pour notre pays d’exploiter le potentiel de l’Intelligence Artificielle (IA) et de l’innovation pour accélérer son développement socio-économique, tout en soulignant le rôle crucial que jouent les femmes dans cette transition digitale. Aujourd’hui, nous ne pouvons plus ignorer l’impact grandissant du numérique sur l’ensemble de nos activités économiques et sociales », a-t-elle confié.
Et l’IA et l’innovation technologique offrent des opportunités exceptionnelles pour relever les défis auxquels le Burkina Faso fait face dans plusieurs secteurs clés du développement, comme l’éducation, la santé, l’agriculture, l’économie, l’entrepreneuriat.

Mais pour libérer le potentiel des jeunes et des femmes et bâtir une transformation digitale inclusive et bénéfique à tous, il urge de développer des programmes d’alphabétisation numérique pour démocratiser l’usage des outils technologiques au sein de la population, mais aussi de leur offrir des formations spécialisées et des opportunités d’incubation dans les métiers du numérique, a relevé Mme Ouattara.
Il y a lieu également, a-t-elle poursuivi, de renforcer la souveraineté numérique de notre pays, car la transformation digitale ne saurait être complète sans une protection efficace de nos infrastructures numériques et une valorisation des solutions locales. « Nous devons développer nos propres plateformes, renforcer la cybersécurité et promouvoir un écosystème numérique qui reflète notre identité et nos valeurs », a insisté la représentante de la ministre en charge de la transformation digitale.
Arme de souveraineté, outil d’expression du patriotisme
Dans la même veine, le représentant du ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Brahima Konaté, a indiqué que le numérique, plus qu’une avancée technologique, est une arme de souveraineté, un levier de développement et un vecteur d’identité nationale, un instrument d’expression du patriotisme.

« Il est notre force, celle qui nous permet de bâtir une économie résiliente, de donner une voix à notre culture et d’exporter notre savoir-faire au-delà des frontières. Dans un monde en perpétuelle mutation, le patriotisme ne se limite plus aux symboles et aux discours. Il se traduit dans notre capacité à innover, à créer des solutions adaptées à nos réalités locales et à affirmer notre indépendance numérique. Être patriote aujourd’hui, c’est coder pour son pays, c’est sécuriser ses données, c’est bâtir des plateformes qui servent notre peuple », a lancé M. Konaté à la jeunesse burkinabè.
L’enseignement supérieur a un rôle primordial a joué dans cette transition, a-t-il poursuivi, et nos universités et grandes écoles doivent être des pôles d’excellence en matière de numérique, en formant une nouvelle génération de talents capables de répondre aux défis du digital. Pour Brahima Konaté, l’intérêt de ce Forum du Digital n’est plus à démonter, car, elle constitue une opportunité pour renforcer les liens entre l’enseignement et le monde professionnel, en favorisant l’échange entre étudiants, chercheurs, entrepreneurs et acteurs de l’innovation.
La 2e édition du FDD a connu la participation d’investisseurs et startups internationaux qui croient au potentiel de l’écosystème numérique burkinabè et leur intérêt pour le marché national témoigne du dynamisme et de l’engagement des talents locaux, a souligné Mme Wethé.

La cérémonie d’ouverture de la 2e édition du FDD a également servi de tribune pour les organisateurs de décerner des distinctions aux artistes humoristes « La Jaguar », « Le Général Tchoutchoubatchou » et l’homme d’affaires El Hadj Sodja Diande, pour l’impact de leur travail mais aussi pour leur contribution au rayonnement de l’image du Burkina Faso à l’international.
Ra-Yangnéwindé
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