Le Conseil national du crédit (CNC) du Burkina Faso a tenu sa quatrième session ordinaire de l'année, le jeudi 19 décembre 2024, dans les locaux de l’agence principale de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) à Ouagadougou, sous la présidence de Tertius Zongo, représentant du Burkina Faso au comité de politique monétaire de la BCEAO, mandaté par le ministre de l’Économie et des Finances et président statutaire du Conseil, Dr Aboubakar Nacanabo.
L’activité économique au Burkina Faso connait une dynamique de progression en 2024, avec de bonnes perspectives pour 2025. Le Conseil national du crédit (CNC) de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) a relevé cette trajectoire positive de l’économie nationale lors de sa quatrième session ordinaire de l'année, tenue le jeudi 19 décembre 2024, à l’agence principale de la BCEAO, à Ouagadougou, sous la présidence du représentant du Burkina Faso au Comité de politique monétaire (CPM) de la BCEAO, Tertius Zongo, mandaté par le ministre de l’Économie et des Finances et président statutaire du Conseil, Dr Aboubakar Nacanabo.
Le communiqué de presse ayant sanctionné les travaux du CNC indique que le taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) du pays des Hommes intègres est attendu à 5,0% en 2024 et devrait s’établir à 5,8% en 2025. Cette dynamique positive repose sur une hausse de la production agropastorale et du regain de vigueur de l’activité économique dans le secteur tertiaire. Pour ce qui est de l’inflation en moyenne annuelle, elle est attendue à 3,7% en 2024 et à 3,8% en 2025, et devrait décélérer annuellement pour atteindre le niveau de 2,4% en 2029.
« Au regard de ces perspectives, les membres du Conseil se félicitent de la détermination des autorités à assainir les finances publiques de manière à réduire le déficit budgétaire à 3,0% à l’horizon 2027 ; une réduction essentielle à la stabilité intérieure et extérieure. L’ajustement budgétaire devrait être axé dans ce cadre sur la mobilisation des recettes afin de préserver les dépenses prioritaires », note le Conseil national de crédit.
S’agissant de la conjoncture économique de l’UEMOA, le Conseil a pris note de la poursuite d’une croissance économique forte et du maintien de l’inflation à un niveau relativement élevé. En effet, le PIB de l’Union est attendu en hausse à 6,0% en 2024, contre 5,3% en 2023. Il se situerait à 6,9% en 2025 et serait en moyenne de 6,3% sur la période 2026-2029. Quant au taux d’inflation de l’Union, il ressortirait à 3,6% en moyenne annuelle en 2024, contre 3,7% en 2023.
Financement de l’offensive agropastorale et halieutique par le privé
L'insuffisance de l’offre de produits céréaliers, la perturbation des circuits de distribution, ainsi que la hausse du coût de l’électricité dans certains pays, seraient à l’origine d’un tel niveau d’inflation, a expliqué le Conseil.
La rencontre a également servi de cadre pour le CNC d’adopter son programme d’activités de 2025. A cet effet, les membres ont convenu de poursuivre l’approfondissement de leurs réflexions sur l’un des chantiers phares de l’Etat burkinabè afin d’accélérer la transformation structurelle de l'économie, à savoir, l’offensive agropastorale et halieutique.
Cette thématique sera examinée sous l’angle de l’accompagnement en termes de financement par le secteur privé sur les différents volets prioritaires et singulièrement la transformation industrielle des productions agricoles dans une approche chaîne de valeur, indique le communiqué du final du Conseil.
Après approbation du procès-verbal et du relevé des avis et recommandations de sa réunion ordinaire du 26 septembre 2024 et adoption du rapport de synthèse de la session thématique du 23 mai 2024, le Conseil a analysé le cadrage macroéconomique de l’UEMOA, élaboré par la BCEAO pour la période 2024-2029.
A l’issue des travaux, les membres ont été informés des conclusions de la session du Comité de Politique Monétaire de la BCEAO, tenue le 04 décembre 2024 à Dakar, au cours de laquelle cet organe collégial a décidé de maintenir inchangés à 3,5% et 5,5%, les principaux taux directeurs de la Banque centrale et à 3,0% le coefficient des réserves obligatoires applicables aux banques.
Le Conseil National du Crédit étudie les conditions de fonctionnement du système bancaire et financier, notamment dans ses relations avec la clientèle et dans la gestion des moyens de paiement ainsi que les conditions de financement de l’activité économique. Il peut être consulté sur toute question monétaire ou de crédit. Il émet des avis et peut faire procéder aux études qu’il juge nécessaires.
Ra-Yangnéwindé
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