Le Président du Conseil d’administration d’Afreximbank, Benedict Oramah a appelé l’Afrique et les Caraïbes à bâtir des synergies commerciales afin de redéfinir la courbe du commerce mondial selon leurs propres termes, le mardi 18 février 2025, lors de la Conférence sur l’énergie de Guyana.
Riche mais pauvre ! L’Afrique doit sortir de ce paradoxe qui la caractérise. Pour ce faire, elle doit éviter le spectre de la « malédiction des matières premières » et libérer son potentiel transformateur afin de tirer le meilleur parti de ses richesses naturelles, a souligné le Président du Conseil d’administration d’Afreximbank, Benedict Oramah, le mardi 18 février 2025, lors de la Conférence sur l’énergie de Guyana. Pour lui, sans ambages, la solution réside dans la gestion stratégique des ressources et la nécessité pour l’Afrique et les Caraïbes de redéfinir le commerce mondial selon leurs propres termes, au regard de leurs atouts naturels.
A titre illustratif, le Guyana, avec des réserves de pétrole brut estimées à 840 milliards de dollars, a la possibilité de libérer son potentiel, de stimuler la transformation socio-économique en tirant parti de ses ressources à travers la réalisation d’infrastructure, l’industrialisation et le renforcement des capacités locales, a soutenu le président Oramah. Et c’est bien conscient des enjeux et fidèle à son engagement d’aider les pays riches en pétrole à tirer le maximum de valeur de leurs ressources que Afreximbank a investi 31 milliards de dollars au cours des huit dernières années dans l’industrie pétrolière et gazière, sur toute la chaine des valeurs.
Refuser de « servir d’entrepôt non rémunéré pour les économies riches »
Mais, loin de se contenter de l’exploitation optimale et stratégique de leurs richesses naturelles, l’Afrique et les Caraïbes doivent bâtir de synergies commerciales entre elles, au regard de des nombreuses potentialités et opportunités qu’elles offrent. Pour Benedict Oramah, avec le financement par Afreximbank de 1,3 million de barils par jour de capacité de raffinage au Nigeria et en Angola, l’Afrique est en train de devenir une plaque tournante du raffinage.
Et le Programme renouvelable de financement des importations intra-africaines de pétrole, d’un montant de 3 milliards de dollars, a-t-il poursuivi, s’inscrit dans cet élan et vise à réduire la dépendance vis-à-vis des importations extérieures de carburants raffinés, créant ainsi des opportunités pour le Guyana de conclure des accords d’approvisionnement à long terme et de stimuler le commerce intrarégional.
Sans ambages, le président d’Afreximbank a appelé donc l’Afrique et les Caraïbes à refuser d’être le dépotoir sans frais des nations développées. « Nous devons dire NON à servir d’entrepôt non rémunéré pour les économies riches. Le Guyana et d’autres pays riches en ressources naturelles doivent tirer parti de leurs richesses naturelles pour transformer leurs économies, autonomiser les entreprises locales et favoriser le développement durable », a-t-il martelé.
En tout état de cause, Afreximbank ne faillira pas à son engagement à soutenir le Guyana, l’Afrique et les Caraïbes dans la construction d’un secteur de l’énergie résilient et inclusif, a-t-il rassuré.
Synthèse de la Rédaction
Source : Afreximbank
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