La Banque africaine de développement et le Tchad ont signé un accord de don de plus de 6 milliards F CFA, le 28 février 2025, à N'Djamena, pour renforcer la stabilisation du Bassin du Lac Tchad à travers le projet intitulé « Prévenir les risques par la stabilisation au Lac Tchad » (PROSTABLT).

La Banque africaine de développement (BAD) se tient aux côtés des pays africains en quête de résilience face à des défis multidimensionnels. Elle a concrétisé ce « partenariat pour la résilience » vis-à-vis du Tchad à travers un accord de don d’une valeur de 10,80 millions USD (environ 6,48 milliards de francs CFA) entériné le 28 février 2025 à N’Djaména pour la mise en œuvre du projet dénommé « Prévenir les risques par la stabilisation au lac Tchad » (PROSTABLT).

La convention a été signée par le ministre d'État tchadien chargé des Finances, du Budget, de l'Économie, du Plan et de la Coopération internationale, Tahir Hamid Nguilin, également gouverneur de la Banque africaine de développement pour le Tchad, et le représentant pays par intérim de la BAD au Tchad, Claude N’Kodia. Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), qui est l’agence d’exécution du projet, est également signataire de l’accord.

Des investissements transformateurs

Le projet PROSTABLT vise à réduire les risques liés aux crises sécuritaires et climatiques, tout en renforçant les facteurs de retour à la stabilité au profit des populations locales. La BAD entend ainsi consolider les acquis du mécanisme de stabilisation régionale, mené depuis 2019 au Cameroun et au Tchad.

Le projet inclura des initiatives en faveur des jeunes, des femmes, des entrepreneurs, et mettra l’accent sur l’éducation et l’agriculture, afin de contribuer au redressement économique global. « Le soutien de la Banque africaine de développement est un levier crucial pour transformer le bassin du lac Tchad en un moteur de prospérité », a souligné le ministre Nguilin.

Le représentant de la BAD, Claude N’Kodia a, pour sa part, mis en avant l’approche novatrice du projet, qui intègre les volets humanitaires, développement et environnement, pour renforcer la résilience des communautés et des écosystèmes touchés.

Le bassin du lac Tchad, confronté à des défis majeurs tels que le manque d’infrastructures et les impacts du changement climatique, bénéficie de cet engagement stratégique de la BAD qui s’affirme davantage en tant que partenaire clé du continent pour renforcer la résilience des pays face aux défis et créer des opportunités durables.

Mouni N’GOLO

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