Selon la Note de Conjoncture Economique de juillet 2025 de la Direction générale de l’économie et de la planification (DGEP), les créances sur l’économie burkinabè ou l'ensemble des crédits octroyés par le secteur bancaire au premier semestre de 2025 s’élève à 100,3 milliards F CFA, soit un recul de 262,9 milliards de FCFA (-6,0%) par rapport au premier semestre de 2024. 

Malgré un contexte national et sous-régional qui n’est pas le plus propice à l’activité économique, le secteur bancaire burkinabè continue de jouer son rôle de principal pourvoyeur de financements aux agents économiques, à savoir les ménages, les entreprises, etc. Selon la Note de Conjoncture Economique de juillet 2025 de la Direction générale de l’économie et de la planification (DGEP), l'ensemble des crédits injectés dans l’économie burkinabè par le secteur bancaire national s’est établi 4 100,3 milliards de FCFA en fin juin 2025.

Comparé à fin décembre 2024, le volume de ces crédits connait une baisse de 209,5 milliards de FCFA, soit un taux de régression de 4,9%. Cette diminution s’explique par la réduction des crédits accordés au secteur financier non-bancaire de l’ordre de 17,7%, au secteur public de 12,1% et aux sociétés non-financières privées de 14%. Elle est atténuée par la hausse des crédits octroyés aux ménages et ISBLSM (Institutions Sans But Lucratif au Service des Ménages) à hauteur de 8,1%. Comparé à fin juin 2024, le financement de l’économie nationale par les banques burkinabè enregistre un recul de 262,9 milliards de FCFA, soit une baisse de 6%.

829,6 milliards F CFA de crédits à l’administration publique

Cette contreperformance tient essentiellement à la diminution des crédits accordés au secteur financier non bancaire de 28,2%, au secteur public 1,4% et aux sociétés non financières privées de 15,7% et atténuée par une légère hausse des crédits octroyés aux ménages et ISBLSM de 5,5%.  Pour ce qui est des créances nettes du système bancaire sur l’Administration centrale ou le solde net des prêts ou des crédits accordés à l’administration publique par les banques, il s’est établi à 829,6 milliards F CFA à fin juin 2025, soit une hausse de 189,9 milliards de FCFA comparativement à fin décembre 2024, représentant un taux de progression de 29,7%.

 

Evolution de la masse monétaire, des créances nettes sur l'Administration Centrale et des créances sur les autres secteurs de l'économie du Burkina Faso.

 

Selon la DGEP, cette performance résulte de la hausse des créances nettes des banques commerciales de 280,1 milliards FCFA, soit un taux de progression de 59,8% ; mais atténuée par la baisse des créances nettes de la BCEAO de 90,1 milliards de FCFA, représentant une baisse de 52,5%.  Mais, comparativement à fin juin 2024, les crédits nets accordés par les banques à l’Administration publique burkinabè connaissent une augmentation de 390,3 milliards de FCFA, soit une hausse de 88,8%. « Cette augmentation est portée par la hausse marquée des créances nettes des banques commerciales de 486,6 milliards de FCFA (+186,1%), atténuée par une baisse de celles de la BCEAO de 96,3 milliards de FCFA (-54,1%) », explique la note de conjoncture économique. 

Une masse monétaire de 6 231,1 milliards F CFA

En ce qui concerne la masse monétaire, c’est-à-dire la quantité totale de liquidités disponibles dans l’économie burkinabè, elle s’élève à 6 231,1 milliards F CFA, à fin juin 2025. Par rapport à son niveau à fin décembre 2024, elle connait une augmentation de 298,9 milliards F CFA, correspondant à un taux de progression de 5 %. Et cette variation positive est liée aux dépôts transférables de 199,8 milliards F CFA (+8,0%) et, dans une moindre mesure, à l’augmentation de la circulation fiduciaire (l’ensemble des billets et pièces mis en circulation) de 18,4 milliards F CFA (+1,5%). « En lien avec ses contreparties, la progression de la masse monétaire se reflète principalement à travers celle des actifs extérieurs nets (+360,0 milliards de FCFA, soit +17,3%). En revanche, les créances intérieures enregistrent un repli modéré de 19,6 milliards de FCFA (-0,4%) », souligne la note de la DGEP.

En comparant l’évolution de la masse monétaire par rapport à fin juin 2024, on constate qu’elle a enregistré une hausse de 302,5 milliards de FCFA, soit un taux de progression de 5,1%. « Cette hausse se reflète au niveau de la circulation fiduciaire de 187,0 milliards de FCFA (+17,2%), les dépôts transférables étant en repli de 56,8 milliards de FCFA (-2,1%). Suivant ses contreparties, l’expansion de la masse monétaire s’observe à travers celle des actifs extérieurs nets (+331,8 milliards de FCFA, soit +15,8%) et des créances intérieures (+127,4 milliards de FCFA, soit +2,7%) », indique le rapport.

La Rédaction

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