Le ministre d'Etat Bassolma Bazié en charge de la Fonction publique à l'ouverture des Etats généraux du secteur privé burkinabè le 5 septembre 2024 à Ouagadougou
Ministre d'Etat, Ministre de la Fonction Publique, du Travail et de la Protection Sociale, Bassolma Bazié : " Nous souhaitons un secteur privé plus entreprenant, plus dynamique et plus innovant."

Le ministre d’Etat en charge de la Fonction publique, Bassolma Bazié, a représenté le Premier ministre Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambèla à l’ouverture des états généraux du secteur privé burkinabè, le 5 septembre 2024, à Ouagadougou. Dans son discours d’ouverture des travaux, le ministre d’Etat s’est adressé aux hommes d’affaires sans langue de bois, tout en rappelant la complémentarité entre l’Etat et le secteur privé dans l’œuvre d’édification de la Nation.

« Au Burkina Faso, il est permis de penser que le secteur privé n’est pas innovateur. Il n’aime pas le risque ». Ce sont des mots que le ministre d’Etat en charge de la Fonction publique, Bassolma Bazié, a prononcé au nom du Premier ministre Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambèla à l’ouverture des travaux des premiers états généraux du secteur privé burkinabè le 5 septembre 2024, à Ouagadougou. S’adressant aux acteurs du privé, Bassolma Bazié les a invités à innover dans un Burkina où les opportunités d’investissement foisonnent.

« Des banques et des coopératives sont à créer, des ateliers et des usines de transformation des produits agricoles et des produits de l’élevage sont à mettre en place, des routes et des chemins de fer sont à construire, des compagnies de transport routier et aérien sont à créer, il y a de l’énergie à produire, des logements et des bâtiments administratifs à construire, des industries touristiques à mettre en place… », leur a-t-il dit, déplorant leur penchant à plutôt miser sur « ce qui rapporte facilement et immédiatement » et l’état d’esprit consistant à « tout attendre de l’Etat ».

A cette tribune, Bassolma Bazié n’a pas perdu de vue le rapport de complémentarité indispensable qui existe entre l’Etat et le secteur privé. 

Le Conseil national du Patronat burkinabè (CNPB) a organisé les premiers états généraux du secteur privé burkinabè du 5 au 7 septembre 2024 à Ouagadougou.

« Ce que le secteur privé devrait exiger de l’Etat, c’est plutôt une gouvernance vertueuse qui profite à tous, et non des faveurs susceptibles d’impacter négativement sur des projets communs », a-t-il souligné. Ainsi, il appartient aux pouvoirs publics de créer les conditions nécessaires pour permettre au monde des affaires de bien s’épanouir et développer leurs activités.

Parlant de l’accès au crédit, le ministre d’Etat à mis le privé face à ses propres responsabilités. « C’est la confiance qui attire le crédit, cela est vrai aussi bien pour les Etats que pour les individus. Si vous êtes sérieux dans ce que vous faites, on viendra à vous ou, à tout le moins, vous ne serez pas repoussés quand vous irez vers les autres », a-t-il dit, citant des noms d’opérateurs économiques pionniers du Burkina Faso tels que Ousmane Sibiri Ouédraogo, Wôg-yandé Ilboudo, Oumarou Kanazoé et Djanguinaba Barro qui, d’après lui, n’ont pas commencé avec des crédits bancaires.

Bassolma Bazié a martelé que si le secteur privé burkinabè veut se développer, il y parviendra. « Des gens qui sont aujourd’hui de grands patrons, ont réussi en l’espace d’une génération à construire des empires économiques. C’est donc possible. Il suffit de le vouloir », a poursuivi le ministre d’Etat, qui n’a pas manqué de traduire la reconnaissance du gouvernement aux acteurs du le secteur privé burkinabè pour leurs contributions significatives à l’effort de paix.

Mouni N’GOLO

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