La société minière Orezone Gold Corporation a annoncé le lundi 23 décembre 2024 la conclusion d’un accord de prêt de 35 milliards F CFA avec Coris Bank International pour financer l’extension de sa mine de Bomboré.
Coris Bank International, affiche son ambition d’être une institution bancaire de référence dans le financement du secteur minier burkinabè et ouest-africain. Après des financements accordés à West African Resources ou Hummingbird Resources, cette banque se signale aujourd’hui aux côtés de la compagnie minière Orezone Gold Corporation.
Dans un communiqué publié le 23 décembre 2024, ladite société minière a annoncé la clôture d’un crédit à terme avec Coris Bank International d’un montant de 35 milliards F CFA (58 millions de dollars) pour financer l'extension de la mine de Bomboré, située une centaine de kilomètres de Ouagadougou, dans la commune de Mogtédo, Province du Ganzourgou dans la Région du Plateau Central.
L'homme d'affaires burkinabè, Idrissa Nassa s'investit de plus en plus dans le secteur minier
Cette facilité de prêt est d’une durée de trois ans, soit jusqu’en 2026, avec un taux d’intérêt annuel de 11 %. L’agrandissement de la mine d’ici 2026 devrait permettre de porter la capacité de production annuelle de Bomboré à plus de 170 000 onces, contre 110 000 à 125 000 onces actuellement.
La société minière indique que Coris Bank a effectué le premier tirage de l'emprunt à terme le 23 décembre 2024, mais ne précise pas le montant. Le reste de la facilité de prêt pourra être tiré en 2025, selon les besoins de la mine.
Avec ce nouvel accord, la banque du président du Conseil national du patronat burkinabè (CNPB), Idrissa Nassa s’investit davantage dans le domaine minier.
Le Ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières a lancé trois nouvelles plateformes de gestion de procédures administratives, répondant à la politique gouvernementale de dématérialisation de l’administration. La cérémonie officielle de mise en route desdits outils, placée sous la présidence du chef du département, Yacouba Zabré Gouba, et le parrainage de la ministre en charge de la Transition numérique, Aminata Zerbo/Sabane, a eu lieu le vendredi 20 décembre 2024 à Ouagadougou.
La gestion des données sur la production minière, de celles liées à la fraude de l’or, ainsi que le traitement des informations du contenu local sont désormais informatisées, au sein du Ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières. Le département s’est doté de trois plateformes digitales destinées à moderniser et optimiser les procédures administratives au sein de ses directions en charges de ces questions stratégiques de l’exploitation minière. Il s’agit de plateformes, dénommées « Localdatamines », « Liquidation-MinesCarrieres » et « Sibnaf ». Le lancement officiel des trois solutions informatiques a eu lieu le vendredi 20 décembre 2024 à Ouagadougou.
Elles ont été réalisées par la direction des systèmes d’information du Ministère et ont reçu l’accord de non objection de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI). Les trois outils numériques vont moderniser le travail des services techniques que sont la Brigade nationale de la lutte anti-fraude de l’or (BNAF) pour « Sibnaf », le Secrétariat technique du contenu local et de la promotion des investissements (ST-CLPI), en ce qui concerne « Localdatamines » et la Direction générale des mines et de la géologie (DGMG), de la Direction générale des carrières (DGC) et de la Perception spécialisée (PS) pour ce qu’il en est de « Liquidation-MinesCarrieres ».
Le ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Yacouba Zabré Gouba : « Aujourd'hui, nous franchissons un seuil, et demain nous ouvrirons de nouvelles portes vers l'innovation et le progrès ».
La première platefeforme, « Sibnaf », est un outil d’analyse et de suivi des données liées à la fraude de l’or et d’autres substances précieuses qui offre une fonctionnalité de dénonciation des pratiques illicites. « Localdatamines » a été conçu notamment pour faciliter la gestion et le traitement des données du contenu local, notamment, les plans d’approvisionnement de la fourniture locale des biens et services dans le secteur minier ainsi que des informations sur les emplois disponibles au sein des sociétés minières.
Pour une gestion transparente des données sensibles
Quant à la plateforme « Liquidation-MinesCarrieres », elle va faciliter l’ensemble du processus de gestion des recettes minières et de carrières, depuis l’émission des bulletins de liquidation jusqu’à leur recouvrement. Cet outil va donc renforcer la collecte des données de production tout en optimisant la transparence des transactions.
« C’est pour une transparence dans la gestion de toutes ces procédures manipulant des données sensibles que les trois plateformes ont été conçues », a justifié le ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Yacouba Zabré Gouba.
Pour lui, le développement de ces outils informatiques est une mise en application de la politique du gouvernement visant à dématérialiser les procédures administratives. Cela incarne également l’engagement des autorités à moderniser les services, à les rapprocher des citoyens et à faciliter un accès transparent dans la gestion de l’administration.
« En investissant dans ces innovations, nous traçons un chemin vers un avenir où l'accessibilité et l'efficacité se rencontrent harmonieusement. Aujourd'hui, nous franchissons un seuil, et demain nous ouvrirons de nouvelles portes vers l'innovation et le progrès », a-t-il dit.
Selon la ministre de la Transitions digitales, des postes et des Communications électroniques, Aminata Zerbo/Sabane, ces plateformes incarnent l’engagement du gouvernement à moderniser les services publics tout en rapprochant l’administration des citoyens.
Le ministre Gouba a salué, par ailleurs, le travail acharné et le dévouement de toutes les personnes impliquées dans ces « réalisations exceptionnelles ». Le développement des outils a bénéficié du concours des services techniques du ministère en charge de la Transition digitale. La première responsable de ce département, Dr Aminata Zerbo/Sabane, a, dans la même veine que son collègue des Mines, soutenu que ces plateformes favoriseront une gestion plus transparente et efficace des ressources à travers l’utilisation des technologies digitales.