Le Burkina Faso a adopté un nouveau régime tarifaire applicable au véhicules poids lourds au niveau des postes de péage. Le décret y relatif a été pris par le Conseil des ministres le 28 mai 2025, à Ouagadougou.
Pour les véhicules poids lourds, les tarifs du péage vont désormais dépendre du nombre d’essieux : plus le camion a d’essieux, plus il paie de droits pour emprunter la voie. Les tarifs restant inchangés pour les autres types de véhicules (véhicules légers, camionnettes, motocyclettes et tricycles). Ainsi en a décidé le Conseil des Ministres d’hier 28 mai 2025 à travers l’adoption d’un projet de décret portant modalités de gestion du péage sur les routes bitumées à l’intérieur des limites territoriales du Burkina Faso. Ce nouveau décret est une relecture du décret n° 2010-131/PRES/PM/MEF du 25 mars 2010. Il consacre ainsi la révision des tarifs pour les véhicules poids lourds en fonction du nombre d’essieux, la redéfinition des catégories de véhicules et engins astreints au péage pour répondre à la modernisation du système de gestion des péages. Les deux autres innovations du décret nouvellement adopté sont la prise en compte formelle de la gestion des dommages causés aux installations du péage par les usagers et l’implication du département en charge de la sécurité, au regard de l’accompagnement des forces de sécurité dans la gestion des péages.
Les travaux du Conseil des Ministres ont aussi consisté en l’adoption de rapports relatifs aux projets spécifiques au titre de l’année 2025 d’un certain nombre de départements ministériels.
Il s’agit des projets spécifiques du ministère de la sécurité, notamment l’acquisition de matériels spécifiques et d’effets d’habillement ainsi que l’étude et la mise en place d’un dispositif de vidéo-surveillance incluant un serveur local chiffré. D’un coût de 9,619 milliards de FCFA, ces projets visent à renforcer les capacités opérationnelles des Forces de sécurité intérieure déployées sur toute l’étendue du territoire national.
Des projets spécifiques du ministère de l’enseignement secondaire et de la formation professionnelle et technique ont aussi reçu le quitus du Gouvernement. D’un coût de 5,615 milliards de FCFA, ces projets concernent l’acquisition et la réhabilitation d’établissements professionnels, l’acquisition de matières d’œuvre pour les établissements professionnels et l’acquisition de diplômes vierges sécurisées et l’équipement d’établissements professionnels.
Les services postaux vont s'adapter au numérique.
Le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation a aussi vu ses projets spécifiques adoptés par l’instance gouvernementale. Ce sont les projets de réalisation d’infrastructures et la rénovation de bâtiments à Bagrépôle et l’Université Lédéa Bernard OUEDRAOGO, ainsi que l’acquisition d’équipements, de fournitures et consommables pour la recherche, les travaux pratiques, la connexion internet et la sécurisation des diplômes dans les institutions d’enseignement supérieur et de recherche. Leur coût s’élève à plus de 1,6 milliard de FCFA.
Entre autres décisions importantes du Conseil des Ministres, on note l’adoption d’un projet de loi portant réglementation générale des activités postales du Burkina Faso. Après l’ouverture partielle du secteur postal burkinabè en 2010, ouverture qui a fortement contribué à la dynamisation du secteur, celui-ci reste confronté aux défis du numérique qui nécessite la création de services postaux adaptés. D’où l’adoption du projet de loi dont les principales innovations sont l’élargissement de la notion de service postal aux services électroniques, la suppression des services postaux réservés et la proposition de nouveaux mécanismes de compensation du Service postal universel, l’amélioration des conditions d’exercice des opérateurs postaux, la clarification du régime de la responsabilité des opérateurs postaux, etc.
La Rédaction







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