La Banque Internationale pour l’Industrie et le Commerce du Bénin (BIIC) a été officiellement admis à la cote de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM), sur le marché des actions, sous le symbole BICB, lundi 28 avril 2025, à Cotonou, au Bénin.

Après avoir offert à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) sa 47e société cotée à travers la Loterie Nationale du Bénin (LNB), l’Etat béninois revient à la charge, en l’espace de quatre mois, avec la 48e société cotée sur le marché boursier régional de l’UEMOA. Il s’agit de la Banque Internationale pour l’Industrie et le Commerce du Bénin (BIIC).

Son admission à la cote de la BRVM, sur le marché des actions, sous le symbole BICB, est intervenue le lundi 28 avril 2025, à Cotonou, au Bénin, au cours d’une cérémonie solennelle. Cette première cotation de la BIIC, qui entre dans le cadre d’un processus de privatisation réussi, s’est soldée par une capitalisation boursière de 323,45 milliards de FCFA à l'introduction. 

Troisième société béninoise à être cotée sur le marché de la première expérience mondiale de bourse régionale, la BIIC devient la 15ᵉ banque de l’espace UEMOA à intégrer la BRVM et la 8ᵉ banque admise au cours des dix dernières années, sur un total de douze nouvelles admissions. Tout en portant le nombre des sociétés cotées à la BRVM à 48, l’entrée en bourse de cette banque à capitaux majoritairement publics constitue un évènement historique pour trois raisons majeures. 

Le Directeur général de la BRVM, Dr Félix Edoh Kossi Amenounvé : « le Bénin rejoint ainsi le Burkina Faso et le Sénégal avec trois sociétés cotées, pour une capitalisation de 590 milliards F CFA, soit 5,33% de la capitalisation totale du marché des actions de la BRVM »

 

D’abord, la BIIC porte la capitalisation totale du marché boursier régional à un niveau record de plus de 11 000 milliards de FCFA. Ensuite, avec un montant levé de 100,45 milliards F CFA, cette opération constitue la plus importante émission d’actions par un établissement bancaire sur le Marché Financier Régional, doublant ainsi les levées records précédentes, à savoir celle d’ORAGROUP qui était de 56,92 milliards F CFA en 2019, et d’Ecobank Côte d’Ivoire établie à 45 milliards F CFA en 2017. 

Renforcer le positionnement de la BRVM sur le marché africain

En troisième ressort, il est le deuxième plus important IPO (Initial Public Offering) depuis la création de la BRVM, après celui d’Orange Côte d’Ivoire qui avait affiché 140,98 milliards F CFA en 2022.  Autant de faits historiques qui traduisent à nouveau le dynamisme d dynamisme de la Bourse régionale et témoignent de l’attractivité croissante des entreprises de l’UEMOA pour les investisseurs, et qui ne pouvaient laisser indifférents les premiers responsables du Marché Financier Régional.

A commencer par le Directeur général de la BRVM, Dr Félix Edoh Kossi Amenounvé, qui a salué cette avancée du Bénin sur le marché boursier régional. « Le Bénin rejoint ainsi le Burkina Faso et le Sénégal avec trois sociétés cotées, pour une capitalisation de 590 milliards F CFA, soit 5,33% de la capitalisation totale du marché des actions de la BRVM », s’est-il réjoui.

La directrice de EDC Investment Corporation, Roselyne Abé, fonde l’espoir que cette nouvelle cotation va contribuer à renforcer le positionnement de la Bourse régionale sur le marché financier africain, en participant à la maintenir dans le top 5 des Bourses africaines. Pour le directeur général de la BIIC, Arsène Dansou, cette entrée en bourse ouvre une nouvelle page de l’histoire de la banque.

Le directeur général de la BIIC, Arsène Dansou (gauche) : « nous sommes convaincus que cette étape marque le début d’une nouvelle ère pour la BIIC ».

 

« Nous sommes convaincus que cette étape marque le début d’une nouvelle ère pour la BIIC. Nous restons résolus à créer plus de valeur pour nos actionnaires et soutenir davantage nos clients dans leur ambition de contribuer activement à la prospérité du Bénin et de notre région », a-t-il confié.

La cotation de la BIIC a été possible grâce à la volonté politique du gouvernement du Bénin qui a décidé de libérer une partie des actions détenues par l’Etat béninois. Et cette opération a connu la participation de plus de 10 000 investisseurs particuliers, représentant près de 25 % du montant levé.  Ce qui n’est pas anodin dans un marché financier régional traditionnellement dominé par des investisseurs institutionnels.

Synthèse de la Rédaction

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