Burkina/Microfinance : le parlement vote une nouvelle loi pour règlementer le secteur

L’assemblée législative de Transition (ALT) a voté la loi portant règlementation de la microfinance au Burkina Faso le jeudi 13 février 2025.
Le Burkina Faso a modifié sa législation sur la microfinance pour l’adapter à l’évolution du secteur. En effet, les députés de l’Assemblée législative de Transition (ALT) ont adopté, le 13 février 2025, à l’hémicycle, le projet de loi relatif à la règlementation à la microfinance au Burkina Faso.
L’évolution de la législation permet désormais notamment de renforcer la gouvernance des institutions de microfinance (IMF), la clarification des rôles et responsabilités des Autorités de supervision, l'instauration d'un capital social minimum pour les IMF, l'application du principe de proportionnalité, l'élargissement des activités autorisées aux IMF et la rationalisation des formes juridiques.
Selon le ministre de l’Economie et des Finances, Dr Aboubakar Nacanabo, la nouvelle loi permettra aux acteurs de corriger les faiblesses identifiées dans ce secteur, de renforcer la solidité des institutions de microfinance, améliorer leur contribution à l'inclusion financière et répondre aux défis de mobilisation de l’épargne au Burkina Faso.

Elle offre également l’opportunité pour prendre en compte les réformes menées dans le secteur financier de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA) au cours des dernières années ainsi que les évolutions intervenues dans l’environnement du secteur de la microfinance aussi bien en termes d’opportunités que de risques inhérents.
« La mise en œuvre de ces innovations devrait permettre de doter le Burkina Faso d’un secteur de la microfinance à même de répondre aux enjeux et défis de résilience, d’inclusion financière et de financement de l’économie », a ajouté Dr Aboubakar Nacanabo.
La précédente loi n’était plus en phase avec les évolutions du secteur, et, par conséquent, ne permettait pas de prendre en charge convenablement les faiblesses constatées sur le terrain. Le renforcement du cadre juridique crée les conditions d’une gouvernance plus solide du secteur, et d’une meilleure sécurisation des dépôts des épargnants.
La Rédaction