Marché financier régional : Deux emprunts obligataires du Trésor Public burkinabè cotées en bourse
Deux emprunts obligataires du Trésor Public du Burkina Faso ont été admis à la cote de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) de l’UEMOA le 10 septembre 2024. Il s’agit des emprunts TPBF.019 et TPBF.020. La cérémonie de première cotation, délocalisée à Ouagadougou grâce à la technologie, a connu la présence du directeur général de la BRVM, Edoh Kossi Amenounvé.
Dans sa quête de ressources pour financer ses investissements, son développement socioéconomique, l’Etat du Burkina Faso à travers son Trésor Public a émis, en avril 2024, un nouvel emprunt obligataire par appel public à l’épargne sur le marché financier de l’UEMOA. Cette opération qui s’inscrit dans le cadre de l'exécution du programme d'émissions de titres publics du Burkina pour 2024 a été clôturée avec succès.
Pour un montant de 120 000 000 000 FCFA à mobiliser, l’Etat burkinabè a finalement engrangé sur le marché financier régional 129 682 830 000 FCFA.
Les deux tranches de cet emprunt obligataire, à savoir « TPBF 6,30% 2024-2029 » et « TPBF 6,55% 2024-2031 », ont été admises à la cote de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) de l’UEMOA, le 10 septembre 2024. Le directeur général de la BRVM, Edoh Kossi Amenounvé, a pris part à la cérémonie de première cotation, délocalisée à Ouagadougou.
Cette cotation permet désormais d’échanger les titres de cet emprunt obligataire sur le marché financier de la zone UEMOA, qui comprend deux compartiments. Il s’agit de celui primaire, réservé aux souscriptions aux titres au moment des émissions, et celui secondaire, sur lequel se vend et s’achète les titres acquis lors des émissions.
« Au moment où l’Etat burkinabè levait les fonds, il y avait des gens qui avaient de l’argent et ont souscrit aux titres ; ce qui a permis de mobiliser les 129 milliards F CFA. Cette phase étant terminée, ces personnes, pour des raisons qui leur sont propres, peuvent avoir besoin de vendre leurs titres sur le marché secondaire. Au même moment, ceux qui n’avaient pas pu acheter des titres au moment de l’émission peuvent aussi avoir besoin d’en acheter », a expliqué, Edoh Kossi Amenounvé.
Confiance en l’Etat burkinabè
La cotation, a-t-il ajouté, constitue donc une opportunité offerte aux investisseurs d’échanger leurs titres sur le marché financier, une fois que l’émission a été faite par les Etats.
Pour Constantin Dabiré, Président Directeur Général de la Société Africaine d’Ingénierie et d’Intermédiation Financières (SA2IF), la société de gestion et d’intermédiation (SGI) cheffe de file de l’opération, le succès de cet emprunt obligataire est le symbole de l’aboutissement des efforts des acteurs du marché financier mais aussi le signe de la confiance des investisseurs en l’Etat Burkinabè.
C’est pourquoi le Directeur Général du Trésor et de la comptabilité publique, Bruno Raymond Bamouni, a traduit sa gratitude aux différents acteurs.
« Chaque investissement que vous réalisez est une pierre supplémentaire apportée à l’édification d’un Burkina Faso plus compétitif et prospère. Ensemble, nous pouvons bâtir une économie plus inclusive et robuste, capable de créer des opportunités pour tous », a-t-il lancé.
Le directeur général de la BRVM a salué le dynamisme du pays des Hommes intègres sur le marché financier régional.
« Le Burkina est le 2e émetteur de référence de notre marché obligataire avec 2 094,24 milliards de Francs CFA levés à ce jour. Ce dynamisme est à mettre à l’actif du Trésor Public représenté ici par son Directeur Général, qui ne ménage aucun effort pour assurer une présence permanente du Burkina Faso sur le marché financier régional. Cette présence qui lui a valu de recevoir en avril 2021, le prix du meilleur émetteur obligataire, lors de la prestigieuse cérémonie des BRVM Awards », a-t-il rappelé.
La Rédaction