2e SEI : de nouvelles voies d’un Burkina « financièrement inclusif » explorées

Après 48 heures d’expositions, de rencontres B to B, de master class, de panels, de partages d’expériences, d’échanges, de réflexions autour du thème : « Sécuriser son épargne et construire un avenir financier durable : Stratégies endogènes pour un développement résilient face aux défis sécuritaires et aux arnaques », la 2e édition de la Semaine de l’Epargne et de l’investissement (SEI) a refermé ses portes le samedi 8 février 2025, à Ouagadougou, sur une note de satisfaction mais aussi avec des recommandations pour une meilleure promotion de l’éducation financière au Burkina Faso.
Renforcer davantage les séances de sensibilisation en matière d’éducation financière, soutenir et renforcer toutes les initiatives de lutte contre la cybercriminalité, mettre en place des activités d’éducations financière dans le programme scolaire au Burkina Faso … sont, entre autres, les principales conclusions de la 2e édition de la Semaine de l’Epargne et de l’investissement (SEI), tenue les 7 et 8 février 2025, à Ouagadougou, sous le thème : « Sécuriser son épargne et construire un avenir financier durable : Stratégie endogènes pour un développement résilient face aux défis sécuritaires et aux arnaques ».

Pour le président du Comité d’organisation, Christophe Yaméogo, le bilan de la présente SEI, qui a réuni plus de 600 participants, est plus que satisfaisant.

Le promoteur de la SEI, Christophe Yaméogo, a indiqué que les activités d’éducation financière vont se poursuivre tout au long de l’année sur les plateformes numériques du forum et sa décentralisation dans les villes de Bobo-Dioulasso et Koudougou.
« Au soir de cette 2e SEI, le bilan est un satisfecit général, au regard de la qualité des communications faites durant ces deux jours, de la mobilisation de nos concitoyens qui n’ont pas marchandé leur participation, en s’impliquant dans les interactions, en posant des questions pour approfondir leurs connaissances », a-t-il confié.
Et les thématiques en lien avec l’éducation financière, notamment la gestion des finances en famille, les stratégies de protection contre les arnaques en ligne, les mécanismes alternatifs de financement des PME autres que la dette, entre autres, ont été d’un intérêt particulier pour les participants, a-t-il relevé.
L’une des innovations de cette édition a été la participation des Forces de défense et de sécurité (FDS) et des femmes des soldats tombés au front de la lutte contre le terrorisme.

L’une des innovations de la SEI 2025 a été la participation des Forces de défense et de sécurité (FDS) et des femmes des soldats tombés au front de la lutte contre le terrorisme.
« Nous avons tenu à associer les FDS, car c’est grâce à elles que nous vaquons à nos occupations. Il est donc important que ces derniers soient outillés en matière d’éducation financière, de gestion de leurs revenus afin qu’ils puissent se construire et se réaliser personnellement. Nous avons également enregistré la participation des braves femmes des soldats tombés ; elles ont bénéficié d’une formation à l’initiation des enfants à l’éducation financière, dès leur bas âge, pour en faire des hommes de demain. Car c’est grâce à eux que nous allons bâtir et faire prospérer le Burkina Faso de demain », a indiqué M. Yaméogo.
« Des leviers d’une prospérité partagée »
La clôture de la 2e SEI ne met pourtant pas fin aux compagnes d’éducation financière. Elles vont se poursuivre tout au long de l’année, à travers les plateformes sur les réseaux sociaux, des formations et la décentralisation de l’activité dans les villes comme Bobo-Dioulasso et Koudougou, a-t-il fait savoir.
La Chargée de mission, représentant le ministre de l’Economie et des Finances, Pauline Toé, s’est réjouie de la tenue de la Semaine de l’épargne et de l’investissement en ce qu’elle a permis de questionner les pratiques, d’interroger les experts et d’explorer ensemble de nouvelles perspectives pour bâtir un Burkina Faso économiquement fort et financièrement inclusif.

Pour elle, à travers ses activités d’échanges, de réflexions, de partage d’expériences, la SEI s’est imposée comme un véritable laboratoire d’idées, une tribune où la finance se décline comme une solution concrète et accessible à chaque citoyen.
« Alors que nous fermons ces parenthèses d’apprentissages et d’engagements, nous sommes convaincus que le mouvement que nous avons initié hier ne fait que commencer. Durant cette édition, des ponts ont été bâtis entre les aspirations individuelles et les impératifs d’un développement inclusif, des mythes ont été déconstruits, des incertitudes ont été levées et des voies nouvelles ont été proposées pour que l’épargne et l’investissement deviennent des leviers d’une prospérité partagée », a souligné Mme Toé.
Elle ne doute pas que les participants repartent enrichis de nouvelles connaissances et d’outils efficaces pour se construire et réaliser leurs projets, au regard de la qualité et de la pertinence des thématiques qui ont été développées durant ces 48 heures.
La SEI, une plateforme de référence
Il s’agit, entre autres, de l’éducation financière comme socle d’une citoyenneté économique éclairée, la prévention des arnaques pour protéger les épargnants, la sécurisation des données numériques dans un monde interconnecté, l’investissement immobilier et boursier comme vecteur de croissance, la lutte contre la fraude et les menaces cybernétiques, l’entrepreneuriat communautaire comme monteur d’autonomisation, l’initiation précoce des enfants à la gestion responsable des finances.
Autant de sujets, qui, loin d’être de simples concepts creux, constituent de réelles problématiques à fort impact sur la vie des citoyens et positionnent la SEI comme une plateforme de référence en matière d’éducation financière au pays des Hommes intègres voire en Afrique de l’Ouest.

La Présidente du Conseil scientifique de la 2e SEI, Sylvie Zongo/Dalla, livrant les principales conclusions des deux jours de travaux.
« Plus qu’un évènement, la SEI est aujourd’hui un engagement à long terme, une dynamique que nous devons tous entretenir. Les enseignements tirés de cette édition ne doivent pas rester lettres mortes. Ils doivent irriguer nos pratiques, nos institutions et nos politiques publiques », a insisté la représentante du ministre de l’économie et des finances.
En tout état de cause, l’épargne et l’investissement sont au centre des priorités du gouvernement qui a la pleine conscience de leur place comme leviers essentiels de la stabilité économique et du développement durable, à travers leur impact sur l’inclusion financière, la croissance des entreprises et l’amélioration des conditions de vie des populations. C’est pourquoi, il ne cesse de déployer des réformes et des initiatives diverses en vue d’assurer une gestion financière responsable au Burkina Faso, a indiqué Pauline Toé.
Ra-Yangnéwindé