Dans le cadre des 72 heures de l’assurance qui se tient du 27 au 30 novembre 2024, l’Association Professionnelle des Sociétés d’Assurances du Burkina (APSAB) a présenté la contribution du secteur assuranciel au développement socioéconomique du Burkina Faso, au cours d’un déjeuner de presse, le jeudi 28 novembre 2024, à Ouagadougou. Il ressort, qu’en 2023, les 18 compagnies d’assurance ont investi, à travers divers placements, plus de 327 milliards F CFA dans l’économie burkinabè.

L’assurance constitue un puissant levier de sécurisation des investissements et de protection sociale, et partant, un acteur non négligeable du développement socioéconomique. Malheureusement, pour diverses raisons objectives ou subjectives, la place et le rôle du secteur des assurances dans l’économie et la société ne sont pas toujours connus ou valorisés. L’Association Professionnelle des Sociétés d’Assurances du Burkina (APSAB) veut mettre fin à cette situation. Ainsi, à l’occasion des 72 heures de l’assurance, qui se tient du 27 au 30 novembre 2024, elle a marqué un arrêt pour présenter aux hommes et femmes de médias la contribution du secteur au développement socioéconomique du Burkina Faso, au cours d’un déjeuner de presse, le jeudi 28 novembre 2024, à Ouagadougou.

En 2023, au titre des paiements des sinistres ou dommages, les 18 sociétés d’assurances membres de l’APSAB ont versés, aux personnes assurées et bénéficiaires de contrats d’assurance et de capitalisation, 72,8 milliards F CFA, soit 40,4 milliards F CFA en assurance non vie et 32, 4 milliards F CFA en assurance vie, a fait savoir le président de la Commission Presse et Communication de l’APSAB, Osée Gaétan Quenum.

Au-delà de ces paiements qui relèvent de son cœur de métier, le secteur assuranciel a fait bien plus en matière de financement de l’économie burkinabè au cours de l’exercice écoulé. En effet, les investissements par placement financier des compagnies d’assurance dans l’économie, à travers notamment les actions, les obligations, les Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM), les droits réels immobiliers, les prêts et les Dépôts à termes (DAT), se chiffrent à 327, 5 milliards F CFA, a indiqué Mr Quenum.

26,3 milliards F CFA dans la consommation locale

En plus de ces investissements financiers, les assurances participent à la mobilisation des ressources au profit du budget de l’Etat mais aussi des collectivités, à travers le paiement de divers impôts et taxes. En 2023, elles ont payé plus de 14 milliards F CFA d’impôts et de taxes, avec au total 14, 6 milliards F CFA de contribution aux budgets de l’Etat et des collectivités.

Les compagnies d’assurance participent également à la vitalité de l’activité économique, à travers la consommation des biens et services locaux.  Ainsi, par l’entremise des frais de personnel, des travaux de Fournisseurs Services Extérieurs (TFSE), les transports et déplacements, les frais divers de gestion, les dotations aux amortissements et aux provisions, elles ont injecté 26,3 milliards F CFA dans l’économie nationale au cours de l’année 2023.

Mais ce n’est pas tout. Elles créent plus de 3 000 emplois directs et 10 000 emplois indirects et sont donc sources de revenus pour de milliers de personnes, notamment les apporteurs d’affaires à savoir les courtiers, les agents généraux, les agents commerciaux et autres. L’an passé, les assureurs ont versé 15, 2 milliards F CFA de commissions à ces apporteurs d’affaires. On ne perd pas de vue que sur le plan social, dans le cadre de leur responsabilité sociale d’entreprise, les sociétés d’assurances réalisent diverses activités, font des dons, du sponsoring dans les domaines de l’éducation, de la santé, du sport…

« Mieux se faire connaître pour mieux servir » 

Malgré un taux de pénétration faible, c’est-à-dire sa contribution au PIB (1,2 %), l’apport du secteur des assurances au développement économique reste très important, a relevé le président de l’PASAB, Dr. Monhamed Compaoré. Et dans un contexte sécuritaire difficile, les assurances participent à la résilience des acteurs économiques, en leur permettant de poursuivre leurs activités en toute quiétude, a-t-il souligné. 

Mieux, a poursuivi Dr Compaoré, le secteur assuranciel a su s'adapter au contexte économique et sécuritaire, en mettant sur le marché des produits répondant aux besoins de ses clients.

L’initiative de cette première édition des 72 heures de l’Assurance répond à l’ambition de promouvoir l’assurance au pays des hommes Intègres. Et dans un environnement socioculturel où le secteur assuranciel ne jouit pas d’une adhésion de masse, « il est de son devoir de mieux se faire connaître pour mieux servir », a soutenu le président de l’APSAB. Mais cela n’est possible sans le soutien des autorités politiques, notamment du ministère de tutelle, dont le secteur bénéficie.

« L’organisation des 72 heures de l'assurance offre l’occasion à l'APSAB de saluer les efforts de reconquête du territoire national et les initiatives endogènes de développement, portés au sommet de l’Etat par Son Excellence le Capitaine Ibrahim Traoré, Président du Faso », a conclu Dr Compaoré.

Ra-Yangnéwindé

Contribution du secteur des assurances à l’économie burkinabè en 2023

Source : APSAB

Les impôts et taxes payés par les 18 compagnies d’assurances en 2023 :

Source : APSAB