Budget de l’Etat 2025 : Un avant-projet de 3 593 milliards FCFA adopté
Le Conseil hebdomadaire des ministres a adopté ce mercredi 13 novembre 2024 l’avant-projet de budget de l’Etat qui situe les prévisions de recettes à 3 129,8 milliards FCFA et les dépenses à 3 593 milliards FCFA. Ce budget sera recentré sur les investissements aux termes de l’arbitrage opéré par le Président du Faso qui a consisté à réduire les charges de fonctionnement, a indiqué le ministre en charge des Finances, Aboubakar Nacanabo.
Le gouvernement burkinabè envisage un budget de l’Etat exercice 2025 recentré sur les investissements structurants. Il s’établit en recettes à 3 129,8 milliards FCFA et en dépenses à 3 593 milliards FCFA, soit un déficit budgétaire de 464,1 milliards F CFA. Cet avant-projet de budget de l’Etat a été adopté par le Conseil des ministres de ce mercredi 13 novembre 2024, à Ouagadougou.
Comparé au budget de 2024, ce projet de budget 2025 connait une hausse en recettes d’environ 110 milliards F CFA et une baisse en dépenses de l’ordre de 100 milliards F CFA. Pour ce qui est du déficit budgétaire, c’est-à-dire du gap à rechercher, il enregistre également une importante baisse de 211 milliards par rapport à 2024, où il est estimé à 675,5 milliards F CFA dans le budget initial.
Selon le ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Aboubakar Nacanabo, l’innovation majeure du processus d’élaboration de cet l’avant-projet de budget 2025 est l’implication personnelle du Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, qui a reçu chaque ministre entouré de ses collaborateurs en vue de recentrer les prévisions budgétaires sur les priorités du moment, a confié le ministre Nacanabo.
Et cet exercice, a permis de réduire les charges de fonctionnement au profit d’investissements plus structurants dans des secteurs stratégiques tels que l’éducation, la santé, l’autosuffisance alimentaire, la protection sociale.
« Cela a permis de réduire le déficit qui était de 3,7 % du PIB à 3,2 %, donc très proche de la norme UEMOA qui est de 3 % », a expliqué le patron du département en charge des Finances.
Ainsi, les projets sociaux, tels que l’Initiative présidentielle pour l’éducation et celle pour la santé ont été dotées de moyens suffisants.
En s’appuyant sur les projections du ministre Nacanabo, ce projet de budget va permettre d’améliorer tous les indicateurs en matière de gouvernance, d’infrastructures et de secteurs sociaux en 2025. Il repose sur les quatre piliers du référentiel de développement en cours d’exécution, le Plan d’action pour la stabilisation et le développement, à savoir la lutte contre le terrorisme et la restauration de l’intégrité territoriale, la réponse à la crise humanitaire, la refondation de l’Etat et l’amélioration de la gouvernance, et la réconciliation et la cohésion sociale.
Madou OUATTARA