Avant son entrée en fonction, le nouveau Contrôleur général d’Etat, Lassané Compaoré, a prêté serment devant le Conseil constitutionnel, le jeudi 12 décembre 2024, à Ouagadougou, comme le prescrit la loi. A l’issue de son serment, il a décliné sa volonté de faire baisser l’indice de la corruption au pays des Hommes intègres.

Le nouveau Contrôleur général d’Etat (CGE), Lassané Compaoré, nommé le 20 novembre dernier par décret présidentiel, a solennellement prêté serment, le jeudi 12 décembre 2024, devant le Conseil constitutionnel, de bien remplir sa mission en âme et conscience au nom du peuple burkinabè.

Cette mission, Lassané Compaoré la voit « noble », car, a-t-il dit, « dans le contexte actuel où nous sommes, chaque pas gagné dans la lutte contre la corruption est aussi un pas gagné dans le développement ».

S’adressant à la presse après sa prestation de serment, le nouveau a émis le vœu de réussir, au cours de son mandat non renouvelable de cinq ans, à faire baisser la perception de la corruption au Burkina Faso.

« Quand je regarde l'indice de perception de la corruption au niveau du Burkina Faso, sur une échelle de 0 à 100, en 2023, je crois qu'on est à une note de 41, donc très en dessous de la moyenne souhaitée, et mieux, on a reculé par rapport à 2022 d'un point. Moi, mon souhait est qu'à la fin des cinq années, on puisse dire que sous ce mandat-là, le Burkina a gagné énormément dans la lutte contre la corruption, et ça ne peut être vérifié que par l'indice de corruption que nous allons enregistrer après les cinq années », a déclaré Lassané Compaoré.

Une communauté nationale qui compte sur vous

Monsieur Compaoré est déjà rompu aux missions d’audit et de contrôle des finances publiques, eu égard à son parcours professionnel. Economiste de formation, Inspecteur du trésor ayant assumé de hautes fonctions au sein du ministère de l’Economie et des Finances et dernièrement, Conseiller à la Cour des comptes, au sein de la Chambre chargée du contrôle des opérations de l’Etat, le nouveau CGE a des atouts à la hauteur de la mission qui l’attend.

« En présentant un tel profil, je n’ai pas de doute que votre expertise, votre sens du devoir et votre intégrité seront des atouts essentiels pour assurer le respect des principes qui régissent l’action administrative », a déclaré le président du Conseil constitutionnel, Me Barthélémy Kéré. Mais il a surtout rappelé au nouveau CGE, les responsabilités qui sont désormais siennes, en tant qu’acteur déterminant dans la construction d’une gouvernance publique plus responsable et plus en phase avec les attentes des citoyens.

« Aux termes de la formule de serment que vous venez de prêter, vous vous engagez à exercer vos fonctions avec intégrité, impartialité et dans le respect des lois et règlements en vigueur », a également souligné Me Barthélémy Kéré, tout en lui assurant de l’adhésion et du soutien de tous ceux qui sont attachés à la préservation des valeurs républicaines et à l’amélioration du service public.

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« Vous aurez à vos côtés des collègues prêts à vous soutenir, une ressource humaine de qualité, mais et surtout une communauté nationale qui compte sur vous », a renchéri le président du Conseil constitutionnel.

Dans la foulée de cette prestation de serment, le nouveau Contrôleur Général d’Etat a été installé dans ses nouvelles fonctions à la tête de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC). Il remplace au poste de CGE, Philippe Néri Kouthon Nion qui a démissionné pour rejoindre la Cour des comptes de l’UEMOA en tant que Conseiller.

Lassané Compaoré aura la responsabilité de traquer la mauvaise gouvernance dans l’administration publique au moment où une affaire de détournement de fonds est en cours de jugement devant le Tribunal de grande instance Ouaga I pour des montants de plusieurs milliards F CFA.

Mouni N’GOLO