Journée africaine de la statistique : produire des données fiables pour une éduction de qualité
Le Burkina Faso, à travers le ministère de l’Economie et des Finances, a célébré, en différé, la Journée africaine de la statistique le lundi 25 novembre 2025, à Ouagadougou, sous le thème : « Soutenir l’éducation en modernisant la production de statistiques adaptées à ses besoins ». La commémoration de cette journée s’est faite conjointement avec la tenue de la deuxième session ordinaire de l'année 2024 du Conseil national de la statistique.
Il n’y a pas de développement sans statistiques ou du moins, il n’y a pas de panification du développement digne du nom qui ne s’appuie sur des données fiables et actualisées. Conscient de cet enjeu, le Burkina Faso fait de la modernisation de son Système statistique national une priorité. Ainsi, il s’investit au quotidien dans la digitalisation et l’amélioration des méthodes de collecte de données, le renforcement des capacités des acteurs de la statistique.
Conformément à cet engagement politique, le pays des hommes intègres a commémoré la Journée africaine de la statistique, conjointement avec la tenue de la deuxième session ordinaire de l'année 2024 du Conseil national de la statistique, le lundi 25 novembre 2025, à Ouagadougou, sous le thème : « Soutenir l’éducation en modernisant la production de statistiques adaptées à ses besoins ». Instituée en mai 1990 par la 16e session de la conférence de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), cette journée a pour but de sensibiliser le grand public au rôle important que joue la statistique dans tous les aspects de la vie économique et sociale.
Pour le ministre de l’Economie et des Finances, Dr Aboubakar Nacanabo, au regard de la place combien centrale de l’éducation dans tout processus de développement socioéconomique, le choix d’axer les réflexions cette année sur la qualité des données statistiques sur ce secteur n’est plus à démontrer. Car, les statistiques fiables, pertinentes et actualisées sont indispensables pour orienter les décisions de politiques publiques, les investissements et les réformes.
« Des données fiables sur l’éducation permettent de diagnostiquer nos systèmes éducatifs, d’identifier les disparités, et de mesurer l’impact des programmes et initiatives déployés », a-t-il souligné. En d’autres termes, aucune éducation inclusive, de qualité et accessible à tous, n’est possible sans données solides.
« Nous devons veiller à ce que les politiques éducatives soient fondées sur des faits probants, et que les investissements dans le secteur de l’éducation soient optimisés grâce à une planification basée sur des données fiables », a-t-il ajouté.
C’est pourquoi, la modernisation de la production statistique constitue un impératif, pour répondre aux besoins croissants et diversifiés de secteur, base de tout développement.
Des équipements de 1,3 milliard F CFA au ministère de l’éducation
Et cela doit se faire à travers le renforcement des capacités de collecte, d’analyse et de diffusion des données afin de suivre de près l'évolution des systèmes éducatifs, et ce, à tous les niveaux : de la petite enfance à l'enseignement supérieur, en passant par la formation professionnelle.
Le ministre Nacanabo a salué le rôle central que joue l’Institut National de la Statistique et de la Démographie (INSD) dans la production de données socioéconomiques. Grâce à l’adoption d’outils modernes comme les applications mobiles de collecte de données, les systèmes d'information géographique (SIG), ainsi que des modèles statistiques avancés, il a permis au Burkina Faso de franchir des étapes significatives vers une production de statistiques plus efficace, rapide et adaptée aux besoins des utilisateurs, notamment dans le domaine de l’éducation.
Mais malgré les acquis, il est encore des défis à relever pour garantir une production de données encore plus désagrégées, répondant aux besoins spécifiques d’analyses par genre, par unité administrative et par tranche d’âge. Pour réussir cette modernisation du système statistique national, la collaboration entre départements ministériels, mais aussi avec les institutions internationales et les partenaires techniques et financiers, s’avère nécessaire.
A l’occasion de cette journée, des équipements d'une valeur d’environ 1,3 milliards de F CFA, acquis par le Projet d'harmonisation et d'amélioration des statistiques en Afrique de l'Ouest (PHASAO), ont été remis au département en charge de l’éducation nationale au profit des Circonscriptions d'éducation de base (CEB) et des Directions régionales des enseignements post-primaire et secondaire (DREPS).
Ce don est composé de 1190 ordinateurs de bureau, 45 onduleurs, 545 disques durs externes, 545 kits de connexion internet et 590 kits solaires. Cela vise à renforcer les capacités des acteurs du système éducatif national dans la collecte et la saisie de données fiables. « Avec ce dispositif, on aura moins de pertes de données qu’engendrent parfois les erreurs de saisies sur papiers. Le gouvernement pourra désormais disposer de données précises pour mieux planifier les besoins du système éducatif », s’est réjoui le directeur général de l’INSD, Toubou Ripama.
Synthèse de Ra-Yangnéwindé