Burkina Faso : 3 918,3 milliards F CFA de dépenses budgétaires totales projetées en 2026

Le gouvernement burkinabè a décliné ses ambitions budgétaires pour les trois prochaines années, à travers l’adoption du Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle 2026-2028. Il ressort qu’en 2026, les prévisions de recettes budgétaires totales s’établiraient à 3 431,5 milliards F CFA en 2026, contre 3 918,3 milliards F CFA de dépenses budgétaires, soit un déficit budgétaire projeté à 486,8 milliards F CFA.
Engagé dans une dynamique de développement endogène, le Burkina Faso veut compter sur la mobilisation des ressources propres pour assurer sa souveraineté économique et financière. Après 3 149,8 milliards F CFA de recettes budgétaires inscrites dans le budget exercice 2025, le gouvernement burkinabè veut augmenter sa mobilisation des ressources afin de mieux prendre en charge son double défi de reconquête du territoire national et de développement socioéconomique.
Ainsi, pour 2026, selon le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle 2026-2028 adopté en Conseil de ministre du 2 avril 2025, le pays des Hommes intègres projette de mobiliser 3 431,5 milliards F CFA recettes budgétaires totales, soit une hausse de 281,7 milliards F CFA par rapport à 2025, représentant un taux de progression de 8,2%. Quant aux projections de dépenses budgétaires totales pour l’exercice 2026, elles s’établissent à 3 918,3 milliards F CFA, alors qu’elles se chiffrent à 3 612,3 milliards F CFA en 2025, soit une augmentation de 306 milliards F CFA, ce qui représente une variation de 7,8%. Ces prévisions donnent lieu à un déficit budgétaire projeté à 486,8 milliards F CFA en 2026, contre 462,5 milliards F CFA en 2025.
Taux de croissance projeté à 7,2% en 2026
En 2027, les projections du document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle indiquent 3 732,5 milliards F CFA de recettes budgétaires contre 4 262,8 milliards F CFA de dépenses budgétaires, soit un déficit budgétaire projeté à 530,3 milliards F CFA. Pour ce qui est de l’exercice 2028, les prévisions de recettes budgétaires s’afficheraient à 4 090,5 milliards F CFA, les dépenses budgétaires à 4 666,7 milliards F CFA et le déficit budgétaire à 576,2 milliards F CFA. Sur la période 2026-2028, le déficit budgétaire représenterait 3% du PIB ; ce qui est conforme au ratio communautaire de l’UEMOA.
Pour les trois prochaines années, la planification budgétaire projetée devrait permettre de dégager une épargne budgétaire de 673,7 milliards F CFA en 2026, correspondant à une amélioration de 114,6 milliards F CFA par rapport à 2025. Elle serait de 857,1 milliards F CFA en 2027 et de 1 123,8 milliards F CFA pour l’exercice 2028.
Tableau synthétisant la programmation budgétaire pluriannuelle 2026-2028 du Burkina Faso (en milliards F CFA)
Rubriques/années |
2025 |
2026 |
2027 |
2028 |
Recettes budgétaires |
3 149,8 |
3 431,5 |
3 732,5 |
4 090,5 |
Dépenses budgétaires |
3 612,3 |
3 918,3 |
4 262,8 |
4 666,7 |
Déficit budgétaire |
462,5 |
486,8 |
530,3 |
576,2 |
Epargne budgétaire |
559 |
673,7 |
857,1 |
1 123,8 |
Source : Conseil des ministres du vendredi
En ce qui concerne l’activité économique, elle connaitrait une dynamique de croissance sur la période, avec un taux de croissance projeté à 7,2% en 2026, à 6,1% en 2027 et à 5,7% en 2028.
Une conjoncture économique favorable
Selon le ministre de l’Economie et de Finances, Dr Aboubakar Nacanabo, ce document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle 2026-2028 tient compte des priorités nationales mais aussi de l’évolution de la situation économique aux niveaux régional et international.
Et la conjoncture économique, a-t-il rassuré, semble favorable, avec un cours de l’or à un niveau très élevé, le cours du pétrole en baisse, le cours du dollar assez acceptable. Les priorités développement pour les trois années à venir sont la reconquête du territoire national, l’autosuffisance alimentaire, la réalisation des infrastructures routières, le développement du capital humain, la relance du secteur industriel et le renforcement de la bonne gouvernance, a-t-il souligné.
Pour réaliser ses objectifs développement, il y a des efforts à consentir en matière de mobilisation de ressources domestiques. Les différentes réformes engagées, la digitalisation des procédures de recouvrement, les instructions pour une meilleure maitrise des exonérations fiscales, la digitalisation et l’optimisation des impôts fonciers surtout en 2026, sont des leviers devant permettre d’atteindre les prévisions de mobilisation des ressources, a confié le ministre Nacanabo.
La Rédaction